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Appel à communication pour le colloque "Éducation et construction des rapports sociaux de sexe dans l’espace caribéen (XVIIIe-XXIe siècle)"

Le 13 juillet 2017 à 16h31

Appel à communication pour le colloque pluridisciplinaire
"Éducation et construction des rapports sociaux de sexe
dans l’espace caribéen (XVIIIe-XXIe siècle)"
Organisé par le Laboratoire AIHP-Géode

DPLSH, Université des Antilles,
Campus du Camp Jacob, Guadeloupe,
14 et 15 novembre 2017



Les propositions de communications doivent être adressées au plus tard le 15 juillet 2017

"Ce colloque pluridisciplinaire propose une réflexion sur la construction historique des rapports sociaux de sexe et la manière dont les sphères éducatives, conçues dans leur acception la plus large, ont organisé – ou lutté contre – la hiérarchisation des sexes au sein des sociétés caribéennes (XVIIIe-XXIe siècle). En posant la question sous cet angle, nous aimerions comprendre non seulement comment, mais aussi pourquoi, les rapports entre les sexes sont construits ainsi, appréhender plus précisément leur fonctionnement actuel grâce à un éclairage porté sur leur évolution, et interroger la singularité de ces rapports dans les sociétés caribéennes."

Pour mener à bien cette réflexion, quelques axes de recherche seront privilégiés, sans être limitatifs :
 la singularité de l’espace caribéen et des sociétés esclavagistes et post-esclavagistes : quelle est la part respective des héritages culturels et des apports exogènes dans l’élaboration des modèles éducatifs entrainant une hiérarchisation des sexes ? Comment se reflètent-ils dans l’éducation au sein des familles ?
 une réflexion sur le concept d’intersectionnalité : cette notion, actuellement au cœur des études en sciences sociales (à la suite de Crenshaw, 1989), pourra être l’objet d’investigations que nous souhaiterions critiques, dans la mesure où elle peut permettre d’approfondir l’imbrication des différents types de rapports sociaux de domination (genre, classe et race notamment) et ses limites (Kergoat, 2009). Comment analyser l’articulation entre classe, race et sexe du point de vue de la situation objective des groupes considérés et des subjectivités des membres de ces groupes ?
 les pratiques et politiques éducatives institutionnelles : séparation des classes et des cursus, éducation religieuse, finalités des formations, la question de la mixité.
 la question des représentations sexuées, de la nature et du rôle respectifs des hommes et des femmes qui sous-tendent ou sont véhiculées par les institutions, les pratiques, les schèmes et les modèles éducatifs. Quelles sont les incidences de ces représentations dans des domaines comme ceux de la sexualité, de la famille ou du travail ? On pourra interroger aussi bien, par exemple, les modalités de la socialisation féminine construisant le modèle de la femme « potomitan » que les représentations et les questions soulevées à propos de la « féminisation » de l’enseignement et de la « marginalisation » masculine (d’Errol Miller à la Jamaïque à Sylvie Ayral dans l’Hexagone).
 es espaces en marge des institutions, notamment ceux où prévalent ou ont longtemps prévalu l’oralité : contes, chants, musiques traditionnelles, mais aussi R&B, Rap et Slam. Quelles approches du genre y sont proposées, et sont-ils des lieux d’alternative dans la construction des rapports sociaux de sexe ?
 es espaces institutionnels religieux, traditionnels ou « alternatifs ». Quelles représentations et valeurs sont proposées par les mouvements charismatiques, les diverses églises protestantes, les communautés rastafari, etc. ?
 les expériences ou espaces de contestation des inégalités et discriminations entre les sexes dans l’enseignement (Théâtre-Forum, formation des enseignants, etc.). Peut-on trouver dans l’histoire caribéenne des exemples de contestation, même « partielle », des normes de genre (comme des actions de « promotion » de l’enseignement pour les filles) ?"

Modalités de participation
Les propositions de communications (3500-4000 signes, espaces compris) doivent être adressées en français, au plus tard le 15 juillet 2017, accompagnées d’un bref CV (maximum 2 pages) à Clara PALMISTE : colloque.dplsh2017@gmail.com

La date limite de notification d’acceptation des résumés est fixée au 31 juillet 2017. Nous envisageons la publication des actes du colloque.

Conseil scientifique
 Pascale BARTHELEMY, Maitresse de Conférences en histoire contemporaine, ENS de Lyon
 Nadine LEFAUCHEUR, Sociologue, ancienne chargée de recherche au CNRS, Université des Antilles
 Dominique ROGERS, Maitre de Conférences en histoire moderne, Université des Antilles, Martinique
 Rebecca ROGERS, Professeure d’histoire de l’éducation, Université Paris Descartes
 Jean-Pierre SAINTON, Professeur d’histoire contemporaine, Université des Antilles, DPLSH, Guadeloupe
 Michelle ZANCARINI-FOURNEL, Professeure émérite d’histoire contemporaine, Université Claude Bernard-Lyon-I ; codirectrice de la revue Clio, Femmes, Genre, Histoire de 1995 à 2010.



Source de l’information :
http://calenda.org/400957
Information signalée à la Sfhom par Clara Palmiste.