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Appel à communication pour la journée d’étude "Les statistiques des empires : chiffrer pour déchiffrer les empires et dominer le monde" (Paris-Bercy, 15 juin 2020)

Le 18 décembre 2019 à 16h19

Appel à communication pour la 1re Journée d’étude
Les statistiques des empires,
Compter, classer, connaître et dominer
Première journée d’étude

Chiffrer pour déchiffrer les empires
et dominer le monde : les statistiques coloniales
des anciens empires aux 19 et 20e siècles
Paris-Bercy, ministères économiques et financiers
Lundi 15 juin 2020



Appel à communication valable jusqu’au 31 janvier 2020.

Journée d’étude organisée par :
Académie royale des Sciences d’Outre-Mer de Belgique, Institut de la gestion publique et du développement économique (IGPDE), Société française de statistique (groupe histoire)
Emmanuelle Sibeud, Université Paris 8, IDHE.S UMR CNRS 8533
Béatrice Touchelay, Université de Lille, IRHiS UMR CNRS 8529



"Les interprétations des effets de la domination coloniale au XIXe et au XXe siècle fondées sur les statistiques coloniales et les recherches qui interrogent les interactions entre les institutions internationales, les empires coloniaux et les populations colonisées, suscitent un intérêt renouvelé pour la production statistique impériale. Celle-ci reste pourtant mal connue.
Le premier objectif de cette journée est d’approfondir la réflexion et les connaissances sur les liens entre les statistiques produites en situation coloniale et à l’échelle impériale et la domination à partir de questions concrètes et d’études précisément situées. Quelles sont les pratiques statistiques des empires coloniaux du XIXe et du XXe siècle ? Comment ceux-ci forment-ils leurs statisticiens ? Qui participe à la collecte des données et quels sont les objets de prédilection de celle-ci ? De quelle(s) manière(s) cette production statistique construit-elle du lien ou, à l’inverse, marginalise-t-elle et exclue-t-elle certains groupes ? Quel(s) rôle(s) joue-elle dans les territoires colonisés ? Quelle est la contribution de ces pratiques impériales à la généralisation des statistiques à l’échelle du monde depuis deux siècles ?
La discussion s’appuiera sur la présentation de recherches inédites analysant le rôle joué par les statistiques coloniales à différents moments (conquête des territoires, transformations des rapports de domination, mobilisation des populations et des ressources au moment des guerres, des crises, politiques de coopération) et interrogeant de façon critique leur capacité à influencer, sinon à guider les décisions. Les communications pourront être proposées en français ou en anglais. Une publication de cette première journée est envisagée sous forme de dossier dans une revue.
L’atelier est ouvert à toute proposition contribuant à mieux appréhender le rôle des statistiques comme outil de connaissance, de gouvernement et de domination et à expliquer comment les statistiques ont été imposées parmi les critères essentiels de la hiérarchie des nations et en quoi elles influencent leur développement.
De façon pragmatique, cette journée voudrait :
  dresser un premier état des connaissances disponibles sur la fabrication, les usages et les effets des statistiques, sur leur contribution à la formation, puis aux transformations des empires ;
  examiner quelles sont les sources disponibles et celles qu’il faudrait mobiliser pour développer les recherches sur les pratiques et les usages statistiques dans les empires coloniaux ;
  suggérer, et autant que possible tester, des approches permettant de croiser le point de vue des dominants, des dominés et des organisations internationales de façon à analyser ce que les statistiques nous apprennent des modes de gouvernements des territoires colonisés."

Les propositions de communication sont à envoyer avant le 1er février 2020 à : beatrice.touchelay@univ-lille.fr

Elles doivent contenir : le titre de la communication et un résumé d’une vingtaine de lignes, un bref CV de l’auteur.e (1 page). Les frais de transports et de séjour à Paris seront à la charge des intervenant.es, une aide pourra cependant être proposée à ceux ou celles qui ne disposent pas d’un soutien institutionnel.

Merci amical à notre collègue de la Sfhom Emmanuelle Sibeud pour nous avoir transmis l’appel de cette importante journée d’étude.

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