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Appel à contribution "L’entreprise maritime dans le monde occidental. Essai de définition XVe-XXIe siècle" (Colloque 10-12 mars 2016, Université du Littoral)

Le 28 avril 2015 à 15h33

Appel à contribution
L’entreprise maritime dans le monde occidental
Essai de définition XVe-XXIe siècle

10-11-12 mars 2016
Université du LittoralCRHAEL-HLLI EA 4030
Boulogne-sur-Mer



Propositions de communications avant le 1er juin 2015.

"Après avoir désigné une « résolution hardie de faire quelque chose » (Furetière, 1690) mais aussi un dessein de conquête militaire ou politique, le mot « entreprise » a recouvert par métonymie au XIXe siècle (Académie française, 1832) une réalité bien plus ancienne, une structure économique. Ces différents sens ouvrent de larges perspectives dans le monde maritime, compris comme les sociétés, les économies et les cultures en rapport avec la mer. En prenant comme hypothèse que certaines caractéristiques de l’entreprise maritime ˗ quelle que soit sa taille ou sa destination ˗ se distinguent de celle de l’entreprise terrestre, il reste à définir plus complètement cette différence. Dans quelle mesure les conditions de chargement, les avaries et les fortunes de mer échappent-elles à la logique des transports terrestres et aux besoins de sécurité des terriens ? Les changements dans l’organisation maritime ˗ qu’ils soient techniques (tanker), économico-politiques (pavillons de complaisance) ou sociaux (emploi de main d’œuvre sous qualifiée) ˗ doivent-ils être compris comme des transgressions des normes utilisées à terre ? C’est en complexifiant le questionnaire (J. C. Daumas, 2012), que l’on peut espérer trouver ces caractères originaux de l’entreprise maritime, au lieu de les réduire à de simples déterminants géographiques ou spatiaux (mer, port, littoral, hinterland, îles). Ces éléments conservent en revanche toute leur pertinence pour analyser la stratégie d’entreprise (Suárez-Bosa, 2004).

Les problèmes des entreprises d’armement se posent le plus souvent en termes internationaux. Nous privilégierons les travaux qui proposent des synthèses, des comparaisons ou des études de cas, qui montrent comment les réalités se rapprochent ou s’écartent d’un « idéal type » de l’entreprise maritime ; on peut en dessiner les contours grâce aux trois axes de réflexion suivants :

I) La variété des entreprises maritimes
2) La part du risque
3) L’entreprise maritime et l’État

L’étude de l’entreprise maritime nécessite le décloisonnement chronologique et thématique, toujours souhaité et trop rarement pratiqué. Le dialogue entre modernistes et contemporanéistes permettra de mieux mettre en évidence ruptures et constantes. Les apports et le croisement des sciences historiques, juridiques et économiques, notamment, gagneront à éclairer cet essai de définition de l’entreprise maritime, point de départ obligé pour un futur programme de recherche fondé sur la dimension comparative, proclamée comme base de l’Histoire maritime dès 1989.

Argumentaire complet



Les propositions de communications sous forme d’un titre et d’un résumé de 2 000 mots, assortis d’une courte biobliographie, sont à adresser aux organisateurs Eric Roulet et Christian Borde (e.roulet@sfr.fr ; cborde@sfr.fr) avant le 1er juin 2015. Les candidats seront informés de la décision du comité fin juin ou début juillet 2015.

— 
Eric Roulet
MCF-HDR histoire moderne
directeur du département d’histoire
CRHAEL-HLLI EA 4030
Université du Littoral-Côte d’Opale (ULCO)
Centre universitaire du Musée
34 grande rue
BP 751
62321 Boulogne-sur-Mer