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Workshop international "Empire et globalisation(s). Circulations, échanges et coopérations trans-impériales en Afrique, XIXe - XXe siècles (Université de Lausanne, 9-10 mai 2019)
Le 29 avril 2019 à 16h15
Workshop international ’Empire et globalisation(s)
Circulations, échanges et coopérations
trans-impériales en Afrique, XIXe - XXe siècles
Université de Lausanne
Amphipôle, salle 319
Jeudi 9 et vendredi 10 mai 2019
"Prolongeant les récentes réflexions historiographiques autour des liens entre "empire" et "globalisation", ce workshop international a pour objectif de retracer l’histoire de la coopération politique, scientifique et technique en Afrique coloniale aux XIXe et XXe siècles. Il vise à élaborer une approche décloisonnée à l’étude des empires, attentive aux échanges et aux connexions qui se sont tissées entre et par-delà les administrations coloniales européennes.
Le tournant transnational et global des sciences sociales de ces dernières années a stimulé un profond renouvellement de l’histoire coloniale et impériale (Hedinger, Hée, 2018 ; Kreienbaum, Kamissek, 2016). De nombreux travaux ont mis en lumière les dynamiques de la "globalisation impériale" (Potter, Saha, 2015 ; Thomas, Thompson, 2014) ainsi que les acteurs qui, agissant dans les interstices des espaces coloniaux, ont alimenté les processus d’interconnexion entre les pays et des régions du monde (Barth, Cvetkovski, 2015). Ce type d’analyse peut ainsi constituer un "pont" vers l’histoire dite globale et permet d’amener un regard original sur les mécanismes idéologiques, institutionnels et technologiques au cœur de la mondialisation contemporaine (Akita, 2002).
Ce workshop souhaite approfondir et prolonger ces réflexions. Il se focalise plus précisément sur l’histoire de la coopération politique, scientifique et technique en Afrique aux XIXe et XXe siècles. Il vise, d’une part, à élaborer une approche décloisonnée à l’étude des empires, attentive aux circulations et aux collaborations qui se sont tissées entre et par-delà les administrations coloniales européennes dans une multitude de domaines (santé, travail, sécurité, éducation, sciences naturelles, humaines et sociales). Le workshop aspire, d’autre part, à connecter l’histoire de l’impérialisme et de l’internationalisme (Bandeira Jerónimo, Monteiro, 2018). La focale sera placée sur le rôle joué par les acteurs transnationaux – à l’instar des organisations internationales et des firmes multinationales – dans la co-production de savoirs et la structuration des « circuits coloniaux » (Stoler, Cooper, 1997)."
Conférencier(s)/animateur(s) :
Damiano Matasci Université de Lausanne - Romain Chasles Université de Lausanne - Matthew Unangst Jacksonville University - Delphine Froment ENS Paris - Beatriz Serrazina University of Coimbra - Miguel Bandeira Jerónimo University of Coimbra - Geert Castryck Leipzig University - Marta Grzechnik Harvard University - Cátia Antunes University of Leiden - Cyrus Schayeg The Graduate Institute, Geneva - Naima Maggetti Université de Genève - Béatrice Touchelay Université de Lille - José Pedro Monteiro University of Coimbra - Lola Wilhelm The Graduate Institute, Geneva - Yves Denéchère Université d’Angers - Alexander Keese Université de Genève - Emmanuelle Sibeud Université Paris 8 - Anne-Isabelle Richard Leiden University - Andrea Brazzoduro Oxford University - Miles Larmer Oxford University - Romain Tiquet Université de Genève.
Nous tenons à remercier chaleureusement Damiano Matasci pour nous avoir signalé cet important workshop.
https://agenda.unil.ch/display?id=1554902153525
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Vient de paraître La guerre du désert, 1940-1943 sous la direction de Nicola
Labanca , DavidReynolds et OlivierWieviorka chez PerrinLe 28 avril 2019 à 17h25
Vient de paraître La guerre du désert, 1940-1943 sous la direction de Nicola
Labanca , DavidReynolds et OlivierWieviorka chez Perrin avec le Ministère des Armées et l’École française de Rome, 2019, 352 p. ISBN : 9782262065409 Prix : 23 €.
"Une nouvelle histoire des guerres du désert de 1940 à 1943 en Afrique du Nord.
La guerre menée dans le désert du printemps 1940 à l’été 1943, de la Libye à l’Égypte, du Maroc à l’Algérie et à la Tunisie, a longtemps été réduite à l’affrontement entre Rommel et Montgomery, à la geste française de Bir Hakeim et au débarquement allié de novembre 1942. Comme si, en somme, la victoire des Alliés s’était surtout jouée ailleurs, dans les neiges de Stalingrad et le bocage de Normandie. Pour la première fois, les meilleurs spécialistes internationaux, réunis par Olivier Wieviorka, se penchent sur ce théâtre d’opérations pour le réinsérer dans les vastes horizons de la Seconde Guerre mondiale et étudier tout ce qui fait sa spécificité. Envisageant la guerre du désert dans sa pluralité, ils abordent des terres jusqu’alors inconnues – qu’il s’agisse de la logistique, de la composition plurinationale des troupes engagées ou des rapports complexes unissant colonisateurs et colonisés – et n’hésitent pas à briser quelques légendes, dont celle de la prétendue « guerre sans haine » menée notamment par le chevaleresque « Renard du désert ».
Cette guerre du désert, ou « guerre des sables », retrouve ainsi la place qui lui revient dans l’historiographie et dans la mémoire de la Seconde Guerre mondiale : assurément l’une des toutes premières. "
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Vient de paraître Les musulmans et la machine de guerre nazie de David
Motadel aux éditions de La DécouverteLe 28 avril 2019 à 17h01
Vient de paraître Les musulmans et la machine de guerre nazie de David
Motadel aux éditions de La Découverte, coll. "Sciences humaines", 2019, 440 p. ISBN : 9782707199348 Prix : 25 € (existe aussi en version électronique).
Traduit par CharlotteNordmann et MarieHermann . Préface de ChristianIngrao .
"Au plus fort de la Seconde Guerre mondiale, après les premiers revers militaires subis en Union soviétique et l’enlisement dans des territoires abritant de nombreux musulmans – l’Afrique du Nord, le Caucase, les Balkans et la Crimée –, les dirigeants nazis ont cédé à une sorte d’urgence stratégique. Ainsi ont-ils mis de côté certains de leurs préjugés racistes et tenté d’instrumentaliser l’« islam » – religion que Hitler et Himmler, notamment, admiraient car ils la jugeaient « autoritaire », « fanatique » et « conquérante » – pour en faire une force politique ralliée à leur cause.
Les musulmans sont donc devenus la cible d’une propagande acharnée et sophistiquée, quoique totalement ignorante des cultures et contextes régionaux. Mais en postulant l’unité du monde musulman, en manipulant les textes sacrés ou en tentant de faire passer Hitler pour une figure centrale de l’eschatologie islamique, la machine de guerre nazie a fabriqué de toutes pièces un islam imaginaire...
Fondé sur des sources inédites issues de quatorze pays, ce livre démonte avec précision la thèse d’une proximité idéologique entre nazis et musulmans à l’égard des juifs. Si des dizaines de milliers de soldats musulmans se sont effectivement enrôlés dans la Wehrmacht et la SS, ils l’ont presque toujours fait pour échapper à une misère plus grande encore, aux menaces de la violence nazie, ou pour se venger de leurs anciens oppresseurs. "
DavidMotadel (https://twitter.com/DavidMotadel) est professeur d’histoire à la LES (London School of Economics and Political Science). Il est l’auteur de Islam and Nazi Germany’s War (Harvard University Presse, 2014), récompensé par le Fraenkel Prize et a dirigé Islam and the European Empires (Oxford University Press, 2014, Paperback, 2016. En 2018, il a reçu le prix Philip-Leverhulme Prize pour l’histoire. Il est cette année (jusqu’en juin 2019) professeur invité à Sciences Po-Paris pour poursuivre ses recherches.
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7e Rencontres Atlantiques "Musées, mémoires et collections. Les Sémiophores des traites et des esclavages" (Musée d’Aquitaine - Bordeaux -9-10 mai 2019)
Le 24 avril 2019 à 15h52
7e Rencontres Atlantiques
’Musées, mémoires et collections
Les Sémiophores des traites et
des esclavages’
Musée d’Aquitaine - Bordeaux
Jeudi 9 et vendredi 10 mai 2019
Entrée libre
"Depuis 2007, le musée d’Aquitaine organise tous les deux ans un colloque international dans le cadre des commémorations de la journée du 10 mai sur les mémoires des traites, des esclavages et de leurs abolitions en partenariat avec le Centre International de Recherches sur les Esclavages et les Post-esclavages (CIRESC).
Dix ans après l’inauguration, au musée d’Aquitaine du parcours « Bordeaux, le commerce atlantique et l’esclavage », cette 7e édition des Rencontres Atlantiques propose d’analyser les traces matérielles des esclavages et des traites en termes de sémiophores. La notion, développée par Krzysztof Pomian (1987) et reprise ensuite par François Hartog (2003), permet d’appréhender les processus de patrimonialisation des traces matérielles du passé et de les inscrire dans leur historicité, d’en questionner les silences et les multiples formes de réécritures.
L’installation Mining the Museum (1992) de Fred Wilson constitue à ce titre un exemple paradigmatique. En intervenant dans l’espace d’exposition, l’artiste construit un nouveau cadre d’analyse à partir duquel il met en regard les collections historiques de la Maryland Historical Society avec le passé esclavagiste de cet état. Ce geste artistique souligne la plasticité des significations et des valeurs accordées aux objets dès lors qu’ils sont pris dans des processus de patrimonialisation.
Le colloque Musées, mémoires et collections propose d’étudier les processus et les formes de réécritures et de transmission de l’histoire des esclavages et des traites à partir des gestes engagés autour et à partir des collections muséales et leurs expositions. Il s’agira d’être attentif aux discours que ces collections viennent signifier pour en observer simultanément les failles, les silences, les réappropriations, voire les formes d’instrumentalisation. Il conviendra également d’observer les déplacements sémantiques et les changements de valeurs sociales, éthiques et économiques de ces traces matérielles en tenant compte des contextes historiques spécifiques dans lesquels ces derniers sont élaborés et exposés. Enfin, les modalités de production (par les musées, artistes et associations), de circulation et de réception de ces objets exposés par différents publics dits « cibles » constituent un troisième élément d’étude de ce colloque."
Nous tenons à remercier chaleureusement, pour cette précieuse information, Katia Kukawka, directrice adjointe du musée d’Aquitaine.
Le Musée d’Aquitaine est à retrouver sur Twitter (https://twitter.com/MuseeAquitaine) et sur Internet (http://www.musee-aquitaine-bordeaux.fr/).
Source de l’information : http://www.musee-aquitaine-bordeaux.fr/fr/evenement/colloque-musees-memoires-et-collections
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Journée d’études Jeunes Chercheurs "Médias, propagande et décolonisations africaines (1946-1975)" (Université de Lille, 25 avril 2019)
Le 24 avril 2019 à 07h58
Journée d’études Jeunes Chercheurs
Médias, propagande et décolonisations africaines (1946-1975)
Salle de séminaire de l’IRHiS
Université de Lille, site du Pont-de-Bois, Villeneuve d’Ascq
Jeudi 25 avril 2019, à partir de 9 heures
Responsables :
Th. Leyris, M. Djallal"Cette journée d’étude, ouverte à la participation de tous chercheurs, notamment étrangers, jeunes chercheurs et doctorants, examinera les questions soulevées par le rôle des médias dans les décolonisations des pays africains.
Les décolonisations arrivent dans un contexte médiatique nouveau. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les médias, télévision, cinéma, presse et image, bien souvent à usage de propagande, et surtout la radio, sont considérés comme des armes de guerre capables de se jouer des frontières nationales et des fronts. Ils apparaissent comme des moyens privilégiés d’influencer et de convaincre les populations. Ils prennent enfin, dans le contexte de la croissance économique d’après-guerre, une ampleur inégalée.
Ainsi, en Afrique, après 1945, les médias sont utilisés par les puissances coloniales pour renouveler la légitimité de leur domination auprès des populations colonisées et métropolitaines dans le cadre du « colonialisme de développement ». Ils participent au renouvellement du discours et de l’imagerie coloniale au sein des empires. Mais ces médias sont aussi engagés dans les guerres coloniales comme instruments de propagande et de contre-propagande à destination des populations colonisées et de l’opinion publique en général. Dans le nouveau contexte de Guerre Froide, qui délimite clairement les camps des amis et des ennemis, ils favorisent une radicalisation des esprits, mais aussi une simplification de la représentation du rapport de force, confirmant le bien-fondé de l’action coloniale, ou à l’inverse une contestation de l’ordre colonial. En outre, ces médias sont intégrés aux stratégies de maintien de l’influence des anciennes puissances coloniales dans leur pré-carré africain, au-delà des indépendances… "
Source de l’information :
https://irhis.univ-lille.fr/detail-event/medias-propagande-et-decolonisations-africaines-1946-1975/
Via Étienne Peyrat (https://twitter.com/EtiennePeyrat/) :
https://twitter.com/EtiennePeyrat/status/1119888304558751744?s=03 -
Vient de paraître Libres après les abolitions ? Statuts et identités aux Amériques et en Afrique sous la direction de Dominique
Rogers et BorisLesueur chez KarthalaLe 22 avril 2019 à 20h30
Vient de paraître Libres après les abolitions ? Statuts et identités aux Amériques et en Afrique sous la direction de Dominique
Rogers et BorisLesueur chez Karthala, coll. "Esclavages", 2018, 218 p. ISBN : 9782811125851 Prix : 17 €.
"Libres après les abolitions ? La question peut surprendre. Les abolitions du XIXe siècle ont été toujours considérées comme une rupture majeure dans l’histoire des esclavages atlantiques. L’émergence contemporaine de revendications mémorielles, souvent impulsées par les descendants des populations autrefois esclavisées, suggère, au contraire, l’existence d’un passé « qui ne passe pas ». Au-delà d’une définition juridique, l’esclavage a signifié dominations, violences extrêmes et déconsidérations multiformes. Après les abolitions, des processus ethnoculturels de racialisation comme les structures de travail ont perduré, voire se sont renforcés, et ont été complétés par d’autres facteurs d’exclusion socio-économique.
Cet ouvrage tente d’explorer les barrières dressées pour empêcher la totale émancipation des nouveaux libres et de leurs descendants, ainsi que les stratégies complexes d’adaptation que ces derniers ont mises en oeuvre pour obtenir, sinon une assimilation, du moins une intégration économique et possiblement citoyenne, à égalité. La dizaine de contributions réunies s’inscrit dans une perspective comparative et porte à la fois sur les Amériques et l’Afrique, de la fin du XVIIIe au début du XXIe siècle. Elles sont issues d’une réflexion qui a été menée dans le cadre du programme européen EURESCL-FP7 (Slave Trade, Slavery Abolitions and their Legacies in European Histories and Identities) coordonné par le Centre international de recherches sur les esclavages et post-esclavages (CIRESC), laboratoire du CNRS. L’ouvrage fait suite à Sortir de l’esclavage. Europe du Sud et Amériques (XIVe-XIXe siècle), précédent volume de cette collection."
DominiqueRogers , maître de conférences à l’université des Antilles, et BorisLesueur , docteur en histoire, tous deux membres du laboratoire AIHP-GEODE et du Centre international de recherches sur les esclavages et post-esclavages, l’ont dirigé. -
Vient de paraître Les maîtres de la Guadeloupe. Propriétaires d’esclaves 1635-1848 de Frédéric
Régent chez TallandierLe 22 avril 2019 à 20h10
Vient de paraître Les maîtres de la Guadeloupe. Propriétaires d’esclaves 1635-1848 de Frédéric
Régent chez Tallandier, 2019, 432 p. ISBN : 9791021036666 Prix : 23,30 € (existe aussi en version électronique).
"Si les sociétés coloniales des Antilles françaises sont bien connues à travers l’histoire des esclaves, celle de leurs propriétaires restait à faire. Et pour cause : c’est la chronique honteuse de dominants engagés dans une épouvantable entreprise d’exploitation de femmes, d’hommes et d’enfants.
Pourtant, l’histoire des esclaves est indissociable de celle des maîtres. C’est celle que raconte Frédéric Régent, à travers le cas de la Guadeloupe. Il suit en particulier le parcours de quatre familles sur huit générations et reconstitue leur installation sur l’île, à partir de 1635. C’est le temps de la culture du tabac, il faut mettre en valeur les terres : ces premiers colons font appel à des engagés, des Européens, qui sous un contrat de servitude subissent de terribles conditions de travail qui préfigurent celles que subiront les esclaves. Par la suite, certains de ces engagés deviennent eux-mêmes des maîtres. Puis avec le développement de la production de sucre, les esclaves sont de plus en plus nombreux à être importés d’Afrique. Ces maîtres ont recours à une extrême violence. Toutefois, du fait du faible nombre de femmes européennes, certains s’unissent avec leurs esclaves. Au gré de la fortune, quelques-uns de leurs descendants passent pour blancs, tandis que d’autres forment la catégorie des libres de couleur. La production de sucre fait la richesse de ces propriétaires. À travers leurs habitations, ils mettent en place des entreprises mobilisant d’énormes capitaux en s’intégrant à une économie connectée au monde. Les maîtres de la Guadeloupe constituent bien un des acteurs moteurs d’une des principales puissances de l’Europe moderne."
Maître de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, FrédéricRégent est membre de l’Institut d’Histoire moderne et contemporaine, de l’Institut d’Histoire de la Révolution française et président du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage. Il est notamment l’auteur de La France et ses esclaves (2007).
Information diffusée sur Twitter par Florian Louis (https://twitter.com/flr_louis/) :
https://twitter.com/flr_louis/status/1120218587220910080 -
Vient de paraître Dien Bien Phu. La fin d’un monde de Pierre
Journoud avec la collaboration deDao Thanh Huyen chez VendémiaireLe 22 avril 2019 à 20h01
Vient de paraître Dien Bien Phu. La fin d’un monde de Pierre
Journoud avec la collaboration deDao Thanh Huyen chez Vendémiaire, coll. "Chroniques", 2019, 480 p. ISBN : 978-2-36358-325-3 Prix : 25 €.
"Printemps 1954 : le fer de lance du Corps expéditionnaire français d’Extrême-Orient affronte, dans la haute vallée de Dien Bien Phu, les unités d’élite de l’Armée populaire du Vietnam commandées par le général Giap. Ce féroce et inégal corps à corps sur fond d’intenses duels d’artillerie est d’une violence inouïe : entre 13 000 et 25 000 soldats vietnamiens sont tués ou blessés, tandis que les pertes françaises s’élèvent à 65 % des effectifs engagés. Au terme d’un siège long et éprouvant, le combat s’achève par une défaite implacable pour l’armée française, dont près de 9 000 soldats subiront une douloureuse captivité dans les camps du Vietminh.
Dans un contexte de guerre froide où la France est massivement soutenue par les États-Unis et le Vietnam par la Chine communiste, ce colossal face-à-face mènera à un accord diplomatique entérinant, à Genève, la disparition de l’Indochine française, prélude à la fin de l’ère coloniale. La défaite de la France précipitera la décision du FLN algérien d’engager à son tour la lutte armée, en même temps que la radicalisation d’une partie de l’armée française hantée par le « syndrome indochinois » et bien décidée à ne plus jamais subir pareille humiliation.
En s’appuyant sur de nombreux témoignages des deux camps, Pierre Journoud, avec la collaboration de Dao Thanh Huyen, replace pour la première fois dans un cadre spatio-temporel considérablement élargi cette bataille mythique, qui changea la face du XXe siècle."
PierreJournoud est professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3. Il a notamment publié Paroles de Dien Bien Phu. Les survivants témoignent (Tallandier, 2004, réédition Texto, 2012, avec la collaboration d’Hugues Tertrais) et De Gaulle et le Vietnam, 1945-1969. La réconciliation (Tallandier, 2011).
Dao Thanh Huyen, journaliste indépendante, est coauteur de Dien Bien Phu, vu d’en face. Paroles de bo doi (Nouveau Monde, 2010).
Information diffusée sur Twitter par Guillaume Pollack (https://twitter.com/profenthese/) :
https://twitter.com/profenthese/status/1119148109777391617
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Vient de paraître Algérie, une autre histoire de l’indépendance. Trajectoires révolutionnaires des partisans de Messali Hadj de Nedjib
Sidi Moussa aux PUFLe 19 avril 2019 à 14h45
Vient de paraître Algérie, une autre histoire de l’indépendance. Trajectoires révolutionnaires des partisans de Messali Hadj de Nedjib
Sidi Moussa aux PUF, 2019, 336 p. ISBN : 978-2-13-081604-1 Prix : 22 € (existe aussi en version numérique).
"Comment des Algériens colonisés sont-ils devenus révolutionnaires ? Et comment sont-ils restés fidèles à leur engagement après 1962 ? Les itinéraires des partisans de Messali Hadj, favorables à une assemblée constituante souveraine, lèvent le voile sur une autre histoire de l’indépendance algérienne. En éclairant le parcours des animateurs d’un courant réprimé par les autorités coloniales et marginalisé par un Front de libération nationale devenu hégémonique, cet ouvrage redonne vie au mouvement fondé par le pionnier malheureux de la révolution algérienne. En mobilisant des sources inédites, il interroge la pluralité des devenirs, les alliances ambivalentes et les tensions mémorielles qui les traversent.
À l’heure où le regard sur la guerre d’Algérie s’est renouvelé et alors que le destin politique du pays est en jeu, les questions soulevées par ces trajectoires sont plus que jamais d’actualité."
NedjibSidi Moussa est docteur en science politique (université Panthéon-Sorbonne) et associé au Centre européen de sociologie et de science politique. Ses travaux portent notamment sur les engagements radicaux dans l’espace franco-algérien.
Source de l’information :
Camille Auzéby (https://twitter.com/CamilleAuzeby) via Twitter :
https://twitter.com/librairiedesPuf/status/1119234355954626560
Une recension de l’ouvrage par Jean Birnbaum (https://twitter.com/JeanBirnbaum) est à retrouver dans Le Monde des livres (https://twitter.com/MondedesLivres) du 19 avril 2019 :
https://www.lemonde.fr/livres/article/2019/04/18/philippe-vilain-rochelle-fack-karen-viggers-zora-neale-hurston-dov-alfon-les-breves-critiques-du-monde-des-livres_5452091_3260.html
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Vient de paraître L’intervention française au Mexique (1862-1867) sous la direction de Christian
Bourdeille aux éditions du CerfLe 19 avril 2019 à 07h09
Vient de paraître L’intervention française au Mexique (1862-1867) sous la direction de Christian
Bourdeille aux éditions du Cerf, coll. "Cerf Patrimoines", 2019, 304 p. ISBN : 9782204130271 Prix : 24 €.
"Hormis la guerre de Crimée et sa politique des nationalités (en Italie et en Roumanie notamment), Napoléon III a eu pour ambition d’intervenir sur le continent américain. Cette guerre du Mexique (1862-1867), si elle continue d’être associée à un échec retentissant, n’en demeure pas moins une tentative importante d’infl uence politique pour contrer celle, grandissante, des États-Unis. Quatorze auteurs, français et mexicains, étudient ici les principaux éléments de cette campagne, à travers l’opération militaire elle-même, mais aussi les batailles emblématiques et décisives (Puebla, Camerone…), les personnages ainsi que la politique extérieure du Mexique. Ces communications ont été prononcées lors du colloque sous-titré « un confl it inattendu, une amitié naissante », qui s’est tenu le 5 juillet 2017 à l’École militaire de Paris, organisé par l’ambassade du Mexique en France conjointement avec le Service historique de la Défense, le Souvenir napoléonien, la Fondation Napoléon et les Amis de Napoléon III. "
Source de l’information :
Information diffusée sur Twitter par Éric Anceau :
https://twitter.com/Eric_Anceau/status/1118237500839997446