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Hors-Série Concours de la S
fhom - Capes et Agrégation d’histoire, 2022-2025Commander (10 €) le hors-série Histoire coloniale et impériale de l’Afrique :
https://www.payasso.fr/librairie-sfhom/commandes -
Vient de paraître La vie des esclaves en prison. La Réunion 1767-1848 de Bruno
Maillard chez PlonLe 16 février 2024 à 15h19
Vient de paraître La vie des esclaves en prison. La Réunion 1767-1848 de Bruno
Maillard chez Plon, 432 p. ISBN : 9782259317177 Prix : 23,90 € (existe également en version électronique).
Présentation de l’ouvrage le 17 février 2024, de 15 heures à 17 heures, au 21 Rue du Renard Paris 4e, à la Maison de l’Île de La Réunion, suivie d’une séance de vente et de dédicace du livre autour d’un cocktail réunionnais. Vue la capacité de la salle, il est fortement conseillé de réserver sa place pour l’événement :
https://www.eventbrite.fr/e/billets-seance-de-dedicace-de-bruno-maillard-sur-la-vie-des-esclaves-en-prison-825403583337?aff=oddtdtcreator
"Pour réprimer les esclaves délinquants ou insoumis, la France a choisi la prison. Les femmes comme les hommes sont couverts de chaînes et contraints à des travaux épuisants, avant d’être éventuellement remis à leur maître, au terme de leur peine. L’État colonial français est alors le garant de l’esclavagisme.
Ce livre nous fait pénétrer pour la première fois dans l’un des recoins les plus sombres d’une société esclavagiste. S’appuyant sur des archives inédites, il jette une lumière crue sur la vie des esclaves dans les prisons à La Réunion entre 1767 et 1848.
Il nous fait ainsi découvrir leurs rapports corrosifs avec les gardiens, violents et alcooliques, leur pitance quotidienne infâme ou leurs sordides quartiers d’hébergement.
Bruno Maillard reconstitue un univers insolite où « séquestrer les nègres et les négresses » pour les soumettre va de soi. Il met l’accent sur les résistances exercées par les esclaves détenus pour survivre dans les prisons mais aussi pour préserver leur identité, leur intégrité physique et leur dignité. Bruno Maillard leur rend ainsi leur humanité."
Docteur en histoire, BrunoMaillard enseigne à l’université de Paris-Est Créteil, et est membre du conseil scientifique de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.
Nous tenons à féliciter chaleureusement Bruno Maillard pour cette publication et à le remercier amicalement pour la diffusion de cette précieuse information. -
Journée d’étude "La culture matérielle sur les routes de l’Atlantique. Rencontres d’hommes, de cultures et des objets" (Paris, Institut national d’histoire de l’art, 21 février 2024)
Le 16 février 2024 à 11h16
Journée d’étude "La culture matérielle sur les routes de l’Atlantique
Rencontres d’hommes, de cultures et des objets
Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne, 75002 Paris
Salle Vasari
Mercredi 21 février 2024
9.30 : accueil et introduction
Maddalena Bellavitis (Equipe Saprat, EPHE) and José Manuel Santos Pérez (Centro de Estudios Brasileños, Universidad de Salamanca)
9.45 : session du matin
1. Alicia Sempere Marín and Ignacio José García Zapata, Universidad de Murcia
Jesuits’ travel journal from New Spain to Europe. Routes, stops and acquisitions of devotional objects in 17572. Genevieve Warwick, University of Edinburgh
Jewelled currency : glass conterie in the first age of circumnavigation3. Charikleia (Haris) Makedonopoulou, NTU Athens / ETH Zurich
Tracing the multiple journeys of the palm tree between the East and the West
11.00 : pause-café
4. Rebecca Legrand, Fanny Bulté, Université de Lille
The taste of others : between fear and fascination5. Patrícia Gomes da Silveira, Colégio Pedro II/Universidade do Estado do Rio de Janeiro (online)
William John Burchell and the representation of Brazilian landscape in his expedition13.30 : pause déjeuner
14.30 : session de l’après-midi
6. Carmen Espejo-Cala, Universidad de Sevilla, and Paul Firbas, Stony Brook University, New York
Conexiones entre las imprentas de lima y Sevilla (siglos XVI y XVII) : agentes y actores-red7. Eduardo Corona Pérez, Universidad de Sevilla
En los albores de la fundación y de la fiebre del oro : los hombres y mujeres que hicieron Vila Rica de Ouro Preto8. Lauren Beck, Mount Allison University
Viewing Spain from the Americas : Indigenous Perspectives, Experiences, and Sources15.45 : pause-café
9. Britt Dams, Ghent University / Université Paul Valéry
« I am a better Christian than you are », the remarkable epistolary exchange between two Potiguara leaders, Pedro Poti and Felipe Camarão10. Eduardo Cesar Valuche Oliveira Brito, Universidade Federal Fluminense (UFF-Brasil)
As "Missões de Marinheiros" no Atlântico anglo-americano : a cultura material protestante na virada dos séculos XVIII e XIX11. Ana-Marianela Rochas-Porraz, ÉNSA Versailles
Images d’expatriation de la France au Mexique : le fonds photographique de l’architecte Fernand Marcon (1877-1962)17.30 : Discussion et conclusions
Nous tenons à remercier chaleureusement Maddalena Bellavitis de l’EPHE pour nous avoir signalé cette journée d’étude et pour nous avoir transmis les informations, en souhaitant à tous les participants et auditeurs de belles rencontres et de beaux échanges. -
La remarquable recension Histoires coloni@les de Thierry Anjubault est en ligne ! (édition de juillet-décembre 2023)
Le 30 décembre 2023 à 11h18
La quinzième version (juillet-décembre 2023), mise à jour, du riche travail de recension de Thierry Anjubault, Histoires coloni@les, concernant l’histoire coloniale, impériale et ultramarine, est disponible sur le site de la Sfhom : nous en remercions toujours aussi vivement et chaleureusement son auteur !
NB. La quinzième recension de Thierry Anjubault a été réalisée en juillet 2023 : seules les contraintes de la gestion du site de la Sfhom en ont retardé la mise en ligne (décembre 2023)."Le présent document a d’abord été conçu à des fins strictement personnelles : il permet de recenser et d’identifier les données textuelles concernant l’histoire coloniale, publiées en français après 1945 et téléchargeables ou imprimables en accès gratuit sur internet, qui ont retenu mon attention."
ThierryAnjubault
"Commençons par mentionner quelques ouvrages ainsi nouvellement répertoriés, ce qui permettra de signaler le site du Centre National de Documentation (CND) marocain :
http://archives.cnd.hcp.ma/Ce portail donne accès à un grand nombre de microfiches numérisées du CND, comprenant non seulement des livres, mais aussi des travaux universitaires et des articles. On citera notamment :
- Liauzu (Claude), Passeurs de rives. Changements d’identité dans le Maghreb colonial, Editions L’Harmattan, 2000, 174p.
– Gagne (Jacques), Nation et nationalisme au Maroc. Aux racines de la nation marocaine, Institut universitaire de la recherche scientifique, Rabat, 1988, 839p.Faisons part, néanmoins, d’une grosse frustration. Le site comporte les quatre tomes du livre de Jean-Louis Miège, Le Maroc et l’Europe (1830-1894), Editions La Porte, Rabat, 1989, mais la mauvaise qualité des microfiches rend quasiment impossible la lecture de ces documents.
Le répertoire recense de nombreux autres livres récemment mis en ligne, par exemple :
- Hardy-Seguette (Marie), Couleurs café : le monde du café à la Martinique du début du XVIIIè siècle aux années 1860, Presses universitaires de Rennes, 2022
– Etemad (Bouda), L’héritage ambigu de la colonisation. Economies, populations, sociétés, Armand Colin, 2012, 236p.
– Routhiau (Henri) et Gourhand (Yvon), Le mouvement ouvrier et la guerre d’Algérie (1954-1962). Le cas de la Loire-Atlantique, 233p.
– Vargyas (Gábor) A la recherche des Brou perdus, population montagnarde du Centre Indochinois, Les Cahiers de Péninsule, n° 5, Olizane, 2000, 300p.
– Seri-Hersch (Iris), Enseigner l’histoire à l’heure de l’ébranlement colonial : Soudan, Egypte, empire britannique (1943-1960), Editions Karthala, 2018, 384p.
– Bras (Jean-Philippe) (sous la direction de), Faire l’histoire du droit colonial. Cinquante ans après l’indépendance de l’Algérie, Editions Karthala, 2015, 326p.
– Fourchard (Laurent), De la ville coloniale à la cour africaine. Espaces, pouvoirs et sociétés à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso (Haute-Volta) fin 19è siècle-1960, Editions L’Harmattan, 2002, 383p.
– Dickason (Olive Patricia), Louisbourg et les Indiens : une étude des relations raciales de la France 1713-1760, Histoire et Archéologie, n° 6, Parcs Canada, 1979, 237p.
– Hombert (Jean-Marie) et Perrois (Louis) (sous la direction de), Cœur d’Afrique. Gorilles, cannibales et pygmées dans le Gabon de Paul du Chaillu, CNRS Editions, 2007, 225p.
– Amselle (Jean-Loup) et Sibeud (Emmanuelle), Maurice Delafosse. Entre orientalisme et ethnographie : l’itinéraire d’un africaniste (1870-1926), Maisonneuve et Larose, 1998
– Capdeville (Valérie) et Page-Jones (Kimberley) (sous la direction de), La fabrique des sociabilités en Europe et dans les colonies. Espaces et identités (XVIIIè-XIXè siècles), Les Presses de l’université de Montréal, 2023, 328p.
– Saupin (Guy), L’émergence des villes-havres africaines atlantiques. Au temps du commerce des esclaves (vers 1470-vers 1870), Presses universitaires de Rennes, 2023
– Vanderlinden (Jacques) (édité par), The belgian Congo between the two world wars, conférence internationale, Bruxelles, Académie royale des sciences d’Outre-mer, 2019, 365p.La présente mise à jour recense encore bien d’autres ouvrages et le lecteur attentif y découvrira quelques pépites !
La liste des travaux universitaires accessibles en ligne s’est, elle aussi, enrichie.
Nous mentionnerons, tout d’abord, la belle initiative des Presses universitaires du Septentrion qui diffusent gratuitement la collection Master, accueillant, depuis 2015, les actes du colloque annuel des étudiants de master en histoire, archéologie et histoire de l’art fondé au sein de la Faculté des humanités de l’université de Lille. Presque chaque année, des mémoires se rapportent à l’histoire coloniale.
https://www.septentrion.com/collections/masterhistoirearcheologieart/Parmi les nombreuses thèses et HDR mises en ligne ces derniers mois, on peut citer :
- Murphy (Gwénael), Justice et société coloniale (Nouvelle-Calédonie, années 1850-années 1940), mémoire pour l’obtention de l’habilitation à diriger des recherches, université de Poitiers, 2022, 513p.
– Chauvin Bilouta (Mélissa), Modalités de fabrication et d’application du régime dit de l’indigénat en Algérie (des années 1870 aux années 1920), thèse de l’université Paris 1-Panthéon Sorbonne, 2022, 608p.
– Ball (Ibrahima), Les représentations de l’Afrique au XVIIIè siècle : des écrivains voyageurs au Sénégal au discours sur l’Afrique des philosophes des Lumières, thèse de l’université de Tours, 2021, 202p.
– Samai-Bouadjadja (Assia), Historiographie de l’architecture moderne à Sétif (Algérie), (1930-1962). Actions de modernisation et pluralité d’expressions, thèse de l’université Ferhat Abbas Sétif -1, 2016, 160p.
– Rahouadj (Sarah), L’accès à la citoyenneté française des indigènes de l’Afrique Occidentale Française et de l’Afrique Equatoriale Française sous la Troisième République (1870-1939), thèse d’Aix-Marseille Université, 2021, 490p.
– Gacha (Philippe), L’entreprise coloniale en Côte d’Ivoire : des pionniers rochelais à l’indépendance, 1861-1960, thèse, La Rochelle Université, 2022, 511p.
– Mariet (Vincent), De l’Atlantique aux mers de Chine : Rochefort port impérial au XIXè siècle (1793-1913), thèse, La Rochelle Université, 2022, 704p.
– Halpoogdou (Martial), L’enjeu de l’humanitaire missionnaire dans le vicariat apostolique de Ouagadougou (Haute Volta 1901-1957), thèse de l’université Paris 7-Denis Diderot, 1999, 427p.
– Bollenot (Vincent), Maintenir l’ordre impérial en métropole : le service de contrôle et d’assistance en France des indigènes des colonies (1915-1945), thèse de l’université Panthéon-Sorbonne - Paris I, 2022, 711p.
– Tomas (Marc), Île-jardin ou paradis dégénéré. Une histoire environnementale de l’acclimatation à La Réunion, de la décennie 1670 à la décennie 1870, thèse de l’université de La Réunion, 2022, 953p.
– Deschanel (Boris), Les sociétés Chauvet. Négoce et révolutions entre Marseille et les Antilles (1785-1805), thèse pour le diplôme d’archiviste paléographe, 2009, 366p.
– Iannuzzi (Lucas Orlando), Nero di carta : les Africains dans la production littéraire et iconographique de l’anthropologue Lidio Cipriani (1892-1962), thèse en cotutelle entre l’Ecole des hautes études en sciences sociales et l’université de Pise, 2021, 479p.
– Temdaoui (Jean-Christophe), Du Fleuve à l’océan, l’arrière-pays de Saintonge-Angoumois : une expérience Atlantique (1666-1792), thèse de l’université de Poitiers 2020, 1043p.
– Keita (Mohamed), La culture du café et du cacao et le remodelage de l’espace dans la région de l’Agneby de 1909 à 1958, thèse de l’université Félix-Houphouët-Boigny, Cocody, R.C.I., 2013, 440p.
– Leyris (Thomas), La Société de radiodiffusion de la France d’outre-mer. Naissance d’un empire radiophonique franco-africain au temps des décolonisations (1939-1969), thèse de l’université de Lille, 2023, 709p.
– Guyau (Elfie), Etre reconnu chrétien : caciques et principales face à la christianisation des sociétés indigènes dans la vice-royauté du Pérou, 1540-1780, thèse de l’Institut universitaire européen de Florence, 2023, 670p.
– Kaur Sharanjit (Amanjit), Le droit coutumier du Punjab britannique 1849-1947. Des aspects et des enjeux d’un droit colonial, thèse de l’université Paris Nanterre, 2023, 966p.
– Gonnin (Gilbert), Les Toura de l’ouest montagneux de la Côte-d’Ivoire, de la mise en place jusqu’en 1946, thèse de l’université de Lomé, 2019, 400p.
– Lagbéma (Sougle-Noma), Les impérialismes précoloniaux et leurs répercussions sur le nord-est du bassin de l’Oti (Togo) du XVIIIè siècle à 1914, thèse de l’université de Lomé, 2021, 453p.
– Inowlocki (Didier), Les sportsmen et « le fellah » en Égypte à l’ère coloniale : missions civilisatrices, autonomie rurale et conflits cynégétiques (1859-1914), thèse de l’Institut national des langues et civilisations orientales, 2023, 990p.
– Bartolomei (Arnaud), Après l’Empire. Les reconfigurations du commerce atlantique du Mexique (vers 1750-vers 1840), dossier présenté en vue de l’obtention de l’habilitation à diriger des recherches, université Toulouse – Jean Jaurès, 2022, 867p.
– Shili (Ridha), Milieux d’affaires et activités minières coloniales, les mécanismes de l’emprise des structures (1900-1956), thèse de l’université de Reims Champagne-Ardenne, 1996, 330p., 249p. et 223p.
– Milandou (Christian Rock), Les protagonistes africains dans l’évangélisation du Congo français : les catéchistes, les porteurs et les oubliés de la mission, de 1880 à 1960, thèse de l’université Jean Moulin Lyon 3, 2022, 487p.
– Bezançon (Pascale), Un enseignement colonial : l’expérience française en Indochine (1860-1945), thèse de l’université Paris VII-Denis Diderot, 1997, 763p.
– Lahondès (Antoni), Les peuples conquis et leurs droits face à l’introduction du système juridique britannique dans les colonies visées par la Proclamation Royale (1763) : une analyse comparée : Québec, Floride, Grenade, thèse de l’université de Montréal et de l’université Paris II Panthéon-Assas, 2021, 550p.
– Czertow (Pierre), Les relations entre le haut-commissariat français au Liban et les Maronites entre 1919 et 1925 : Henri Gouraud, Maxime Weygand et Maurice Sarrail, trois styles, trois politiques ? thèse de l’université de Lorraine, 2022, 714p.
– Nguyen (Phuong Ngoc), Recherche sur l’espace littéraire vietnamien (1900-1945), dossier présenté en vue de l’habilitation à diriger des recherches. Recueil de travaux (chapitres d’ouvrage et articles), Aix Marseille Université, 2016, 309p.
– Razoharinoro, L’île de France de 1789 à 1803, thèse de l’Ecole nationale des Chartes, 1964, 322p. (aujourd’hui l’ile Maurice)
– Carmona Yost (Javier), Histoire politique d’un pâturage dans le désert : luzerne, mines et sociétés amérindiennes dans les Andes méridionales, XVIè-XXè siècle, thèse de l’université Rennes 2 et de l’univesidad catolica del Norte, 2023, 616p.
– Sakatni (Mehdi), « Quand les Bédouins s’arrêteront ». Histoire des politiques de sédentarisation en Syrie mandataire (1920-1941), thèse d’Aix-Marseille université, 2022, 621p.
– Ciongo Kasangana (Augustin), L’église catholique et le Congo « belge » : approche historico-juridique des relations institutionnelles (1885-1960), thèse de l’université Paris-Saclay, 2022, 397p.
– Homer (Isabelle), Médecins et chirurgiens à Saint-Domingue au XVIIIè siècle, thèse de l’Ecole des Chartes, 1998, 448p.Enfin, les revues contribuent largement, encore une fois, à la présente mise à jour.
L’inscription de L’histoire d’un Voyage fait en la terre du Brésil de Jean de Léry au programme de l’agrégation de Lettres 2022-2023 a donné lieu à de nombreuses contributions, notamment sans les revues Viatica et Le Verger :
https://revues-msh.uca.fr/viatica/index.php?id=2358
http://cornucopia16.com/blog/2023/01/06/bouquet-xxv-lhistoire-dun-voyage-faict-en-la-terre-du-bresil-de-jean-de-lery/On consultera aussi avec intérêt deux numéros de la revue Traces. Travaux du centre d’études Georges Simenon : l’un sur Georges Simenon et l’exotisme, l’autre sur Georges Simenon et l’Afrique.
http://web.philo.ulg.ac.be/cegs/telechargements/Le dernier numéro des Cahiers de la SIELEC, sur « La Nouvelle France », est désormais en ligne :
http://www.sielec.net/SIELEC%2014%20a-merged.pdfIl convient aussi de noter l’apport de nombre de revue africaines, entre autres :
- Sankofa. Revue ivoirienne des arts et de la culture : https://insaac.edu.ci/revue_sankofa/
– Regard d’Afrique : https://revues.acaref.net/
– Uirtus. Revue internationale en ligne du Togo : https://uirtus.net/
– Histarc. Revue gabonaise d’histoire et archéologie : https://histarc.net/
– Espaces africains. Revue des sciences sociales : https://espacesafricains.org/
– Annales de l’Université de Moundou : https://aflash-revue-mdou.org/
– Djiboul : http://djiboul.org/Pour terminer, il reste à signaler deux nouveaux catalogues illustrés :
Le Portugal et le Monde, symbioses artistiques aux XVIè et XVIIè siècles, São Roque, antiquités et galerie d’art, 2022, 436p
(Collectif), Autour du monde. L’empire portugais aux XVIè et XVIIè siècles, São Roque, antiquités et galerie d’art, 2023, 440p
http://www.antiguidadessaoroque.com/catalogos-sao-roque
En espérant que le parcours de cette recension de 2023 puisse vous réserver de jolies surprises et vous fournir de quoi alimenter vos recherches !"
Thierry Anjubault
On pourra toujours consulter, avec grand intérêt, les éditions antérieures de la recension de Thierry Anjubault Histoires coloni@les :Première édition : février 2017
Deuxième édition : mai 2017
Troisième édition : octobre 2017
Quatrième édition : janvier 2018
Cinquième édition : juin 2018
Sixième édition : décembre 2018
Septième édition : mars 2019
Huitième édition : juillet 2019
Neuvième édition : décembre 2019
Dixième édition : juillet 2020
Onzième édition : décembre 2020
Douzième édition : juin 2021
Treizième édition : avril 2022
Quatorzième édition : novembre 2022
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Vient de paraître Paris colonial et anticolonial. Promenades dans la capitale. Une histoire de l’esclavage et de la colonisation de Marcel
Dorigny & AlainRuscio chez Maisonneuve & Larose - Hémisphères éditionsLe 29 décembre 2023 à 15h05
Vient de paraître Paris colonial et anticolonial. Promenades dans la capitale. Une histoire de l’esclavage et de la colonisation de Marcel
Dorigny & AlainRuscio chez Maisonneuve & Larose - Hémisphères éditions, 2024, 318 p. & 115 illustrations ISBN : 978-2377011308 Prix : 24 €.
En flânant dans Paris, le touriste ou le simple curieux sera surpris d’y découvrir tant de témoignages de la colonisation française et de l’esclavage.
Noms de rues et de places, mascarons, cariatides, bas-reliefs, fresques ou façades entières, monuments et sculptures… : sous les yeux du promeneur se déroule l’histoire multiséculaire de la France d’outre-mer, et celle des acteurs de la colonisation.
Mais aussi des pans entiers de combats menés depuis le XVIIIe siècle pour dénoncer l’esclavage, la traite voire la colonisation elle-même, sans oublier la modeste place récemment faite aux combattants qui, dans les colonies, se sont illustrés dans leur lutte pour l’abolition de l’esclavage, qu’ils aient été victorieux ou vaincus.
"Nous avons choisi d’évoquer ici les traces d’une aventure multiséculaire, la présence française outre-mer. Avant la rédaction de cette étude, nous étions déjà convaincus que cette aventure ultramarine était partie intégrante de l’histoire nationale. Plusieurs années de recherches (et de promenades dans les rues, partie de loin la plus agréable du travail) ont confirmé, puissamment confirmé, cette conviction : il n’est pas un quartier de Paris qui ne renferme une ou plusieurs traces de cette partie de l’histoire de France.
Chaque piéton, chaque habitant, chaque touriste, en est-il conscient ? Certes non. C’est pourquoi ce livre existe. Il faut bien que les historiens servent à quelque chose..."
Marcel
Dorigny (1948-2021), historien, professeur des universités (Paris 8), fut notamment directeur de la revue Dix-huitième Siècle (2005-2013) et membre du comité scientifique de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage. Il est l’auteur de nombreux travaux sur l’abolition de l’esclavage et les origines d’Haïti.
AlainRuscio , historien, a notamment axé ses travaux sur le « regard colonial ». Ses derniers ouvrages portent sur l’histoire de l’Algérie et ses répercussions dans la société française : Nostalgérie, l’interminable histoire de l’OAS (La Découverte, 2015) ; Les Communistes et l’Algérie, des origines à la guerre d’indépendance, 1920-1962 (La Découverte, 2019). Il coordonne par ailleurs une Encyclopédie de la Colonisation française (trois volumes parus à ce jour, éd. Les Indes savantes). -
Vient de paraître Ndande Fall - Keur Madame. Souvenirs d’un enfant du terroir de Saliou
Mbaye chez Présence africaineLe 28 octobre 2023 à 14h15
Vient de paraître Ndande Fall - Keur Madame. Souvenirs d’un enfant du terroir de Saliou
Mbaye chez Présence africaine, 2023, 366 p. ISBN : 9782708710122 Prix : 20 €.
Préface de Seydou MadaniSy .
Dans cet ouvrage ethnographique, Saliou Mbaye reconstruit, avec minutie, une histoire locale, inscrite dans le dessin global de la colonisation. Il y décrit un terroir marqué par le produit par excellence de l’empire français en Sénégambie : l’arachide. Cette double géographie du terroir (histoire locale/Ndande Fall) et du territoire (histoire coloniale/Keur Madame) répertorie les mutations sociales, politiques, économiques et culturelles de familles et de communautés sommées de s’adapter, puisant dans leurs propres ressources et dans celles des acteurs étrangers. Le récit est intense, couvrant autant la vie quotidienne que les affaires publiques. À travers cette ethnographie, l’auteur investit avec élégance sa formation, sa profession et le territoire qu’il a lui-même construit en accompagnant des générations d’historiens, d’anthropologues et autres chercheurs ayant fréquenté les Archives nationales du Sénégal et l’École de bibliothécaires, archivistes et documentalistes, à Dakar. Saliou Mbaye est l’auteur de l’Histoire des institutions coloniales françaises en Afrique de l’Ouest : 1816 – 1960 et de l’Histoire des institutions contemporaines du Sénégal : 1956 – 2000.
Archiviste, paléographe, directeur des Archives du Sénégal de 1976 à 2005, SaliouMbaye a été professeur à l’École des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (EBAD).
Nous tenons à remercier amicalement et chaleureusement Charles Becker pour nous avoir signalé la parution de cette précieuse publication, et nous tenons à féliciter tout aussi amicalement et chaleureusement Saliou Mbaye pour son ouvrage ! -
Vient de paraître Atlas des guerres. Époque moderne, XVIe - XVIIe - XVIIIe siècles d’Olivier
Aranda , JulienGuinand et CarolineLe Mao chez AutrementLe 27 octobre 2023 à 10h10
Vient de paraître Atlas des guerres. Époque moderne, XVIe - XVIIe - XVIIIe siècles d’Olivier
Aranda , JulienGuinand et CarolineLe Mao chez Autrement, coll. "Atlas Autrement", 2023, 191 p. ISBN : 978-2-0802-7382-6 Prix : 29,90 € (existe également en version électronique).
Cartographie réalisée par MélanieMarie .
"Marignan, Lépante, Vauban, Pierre le Grand, Bonaparte… Ces noms résonnent dans l’histoire de la guerre moderne et ont traversé les époques : les XVIᵉ, XVIIᵉ, XVIIIᵉ siècles restent les grands siècles de l’innovation dans le domaine de la guerre.
La guerre moderne déferle sur terre et sur mer. Aucun lieu du globe n’est épargné. Les Européens, dans leur expansionnisme colonial, se confrontent d’abord aux populations locales. Puis ces champs de bataille deviennent des lieux de conflits entre les nations occidentales elles-mêmes, donnant à la guerre une dimension mondiale.
Les révolutions scientifiques et techniques, les réformes tactiques et stratégiques vont servir empires et royaumes et favorisent le développement de nouvelles façons de combattre : poudre noire et canon, artillerie de campagne, guerre de course, création d’une administration étatique structurée…
Toutes ces transformations, représentées par plus de 230 cartes et documents, s’inscrivent dans un contexte de mutations politiques, financières, sociales et culturelles fondamentales qui feront basculer l’Europe et le monde dans la modernité."
OlivierAranda (https://twitter.com/aranda_olivier) est professeur agrégé d’histoire et doctorant allocataire du ministère des Armées. Il a reçu le prix Jeune Chercheur de la Fondation des Treilles en 2022.
JulienGuinand (https://twitter.com/JuGuinand), docteur en histoire, est enseignant en histoire à l’université catholique de Lyon et chercheur associé au Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (UMR 5190).
CarolineLe Mao (https://twitter.com/Carolinelemao), maîtresse de conférences HDR en histoire moderne à l’université Bordeaux-Montaigne, est spécialiste d’histoire navale.
MélanieMarie est cartographe indépendante. -
Vient de paraître L’Arrivée. De Constantine à Paris, 1962-1972 de Benjamin
Stora chez TallandierLe 25 octobre 2023 à 15h14
Vient de paraître L’Arrivée. De Constantine à Paris, 1962-1972 de Benjamin
Stora chez Tallandier, 2023, 240 p. ISBN : 9791021054448 Prix : 19,90 € (existe également en version électronique).
Une rencontre-dédicaces autour de l’essai-autobiographique de Benjamin Stora est organisée le 25 octobre 2023, de 18 heures à 20 heures à la Grande Mosquée de Paris (Place du Puits de l’Ermite, Paris 5e arr.) :
Sur inscription :
https://www.grandemosqueedeparis.fr/event-details/larrivee-de-constantine-a-paris
"« Dans l’avion, au moment du décollage, j’observe les passagers. Certains pleurent. Les visages sont tristes, fatigués. Très vite, un grand silence s’installe. L’inquiétude, la violence de la situation écrasent tout désir de conversation. Plus personne n’ose parler. Puis, derrière les hublots, la nuit apparaît. Si soudainement que nous n’avons pu voir la terre algérienne s’éloigner. Cette terre déjà absente. Ainsi, je n’ai pas conservé dans ma mémoire la “dernière image” d’un pays disparu.
Il fait nuit, encore, lorsque nous arrivons à Orly. Mon oncle Robert nous y attend. En guise d’accueil, une hôtesse de la Croix-Rouge offre à chacun de nous un bonbon. Nous étions en France et, à défaut de Ville Lumière, installé sur la banquette arrière, à travers la vitre de la voiture, je contemplais la noirceur du périphérique jusqu’à notre destination, Montreuil, en banlieue parisienne… »
En une dizaine d’années, le jeune Benjamin Stora passe de l’enfance à l’âge adulte, de Constantine en guerre au Paris de Mai 68. Il raconte sa propre histoire, celle d’un exil et de l’apprentissage d’un homme qui va embrasser une nouvelle vie."
BenjaminStora (https://twitter.com/b_stora) est historien, spécialiste de la guerre d’Algérie. Il a publié de nombreux ouvrages dont Les Trois Exils. Juifs d’Algérie (2006), Les Clés retrouvées. Une enfance juive à Constantine (2015) et a dirigé, avec Abdelwahab Meddeb, Histoire des relations entre juifs et musulmans des origines à nos jours (2013).
Nous tenons à remercier amicalement et chaleureusement Benjamin Stora pour l’annonce de cette nouvelle publication, pour laquelle nous le félicitons !
Nous remercions à nouveau amicalement et chaleureusement Benjamin Stora pour nous avoir signalé la rencontre à la Grande Mosquée de Paris.
Article mise en ligne le 4 août 2023 et mis à jour le 25 octobre 2023. -
Vient de paraître Un empire bon marché. Histoire et économie politique de la colonisation française, XIXe-XXIe siècle de Denis
Cogneau au SeuilLe 24 octobre 2023 à 12h04
Vient de paraître Un empire bon marché. Histoire et économie politique de la colonisation française, XIXe-XXIe siècle de Denis
Cogneau au Seuil, coll. "Éco-histoires", 2023, 512 p. ISBN : 9782021464382 Prix : 24,50 €.
"Au XIXe siècle, la France s’est lancée dans la colonisation de pays entiers en Afrique et en Asie. Quelles ont été les motivations et les méthodes de cette politique ? Comment les sociétés dominées ont-elles été bouleversées, et quel développement économique et social ont-elles connu ? La décolonisation est-elle achevée aujourd’hui ? Un Empire bon marché propose de nouvelles réponses à ces questions controversées.
Grâce à un long travail d’archives et d’analyse statistique, l’ouvrage décrit ainsi avec une grande précision les États coloniaux et leur fonctionnement – à travers notamment la fiscalité, le recrutement militaire, les flux de capitaux et les inégalités. Il montre que l’empire a peu coûté à la métropole jusqu’aux guerres d’indépendance, et que les capitaux français n’ont pas ruisselé vers les colonies. La « mission civilisatrice » que la République française s’était assignée n’a donc pas débouché sur le développement des pays occupés, et c’est plutôt un régime à la fois violent et ambigu qui s’y est établi. De fait, le régime colonial a surtout bénéficié à une petite minorité de colons et de capitalistes français. Quant aux élites nationalistes, elles ont le plus souvent reconduit un État autoritaire et inégalitaire après les indépendances. En s’attachant à l’évolution des sociétés colonisées et à leur devenir, Denis Cogneau fournit une contribution majeure et un nouvel éclairage sur l’impérialisme, d’hier à aujourd’hui."
DenisCogneau est professeur à l’École d’Économie de Paris (PSE), directeur de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), et directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Il a publié de nombreux travaux sur les économies africaines et sur les politiques menées en Afrique depuis les années 1980. -
Vient de paraître Races guerrières. Enquête sur une catégorie impériale, 1850-1918 de Stéphanie
Soubrier aux éditions du CNRSLe 24 octobre 2023 à 08h15
Vient de paraître Races guerrières. Enquête sur une catégorie impériale, 1850-1918 de Stéphanie
Soubrier aux éditions du CNRS, 2023, 448 p. ISBN : 9782271137760 Prix : 26 €.
"Popularisée en 1910 dans le cadre du projet de recrutement d’une « force noire » en Afrique occidentale, la catégorie de « race guerrière » est utilisée dans l’empire colonial français des années 1850 à la fin de la Première Guerre mondiale. Elle y désigne certaines populations jugées particulièrement aptes à porter les armes, pour des raisons à la fois biologiques et culturelles : Bambara, Wolof et Toucouleurs d’Afrique de l’Ouest, Sakalava de Madagascar et habitants des hauts plateaux du Vietnam partagent ainsi le privilège discutable d’avoir été considérés par les Français comme des « soldats nés », prédisposés à exercer et à subir la violence extrême des guerres des XIXe et XXe siècles.
Menée à partir d’archives militaires, médicales et coloniales, cette étude retrace l’apparition et le développement d’une catégorie méconnue, fruit de la rencontre entre les officiers français et les populations colonisées, et mesure les conséquences concrètes et durables des stéréotypes raciaux sur la vie des individus. Elle propose ainsi une histoire nouvelle de la pensée raciale en France, attentive à ses contradictions, à ses effets pratiques et à ses mirages."
Agrégée, docteure en histoire contemporaine (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et chercheuse associée au Centre d’histoire du XIXe siècle, StéphanieSoubrier est actuellement maître-assistante à l’Université de Genève. -
Appel à communication pour le Colloque international "Enfants en décolonisation : migrations contraintes et construction individuelle" (Angers, juin 2024)
Le 4 octobre 2023 à 20h26
Appel à communication pour le Colloque international
Enfants en décolonisation
Migrations contraintes et construction individuelle (1945-1980)
Programme de l’ANR EN-MIG
Université d’Angers, 19-20 juin 2024
Les propositions de communication sont à envoyer avant le 15 octobre 2023
Ce colloque du programme ANR EN-MIG organisé à l’Université d’Angers par l’UMR TEMOS, le Pôle universitaire ligérien d’études sur l’enfance-jeunesse et sa chaire ‘Parole et pouvoir d’agir des enfants et des jeunes’ a pour objectif de restituer des résultats du programme EN-MIG qui porte sur le cas français et d’amorcer une comparaison et un dialogue avec les autres empires coloniaux et les territoires qui ont connu des migrations contraintes d’enfants en contexte de décolonisation.
Argumentaire :
Le programme ANR EN-MIG (2022-2024) interroge les effets des logiques biopolitiques sur la construction personnelle des enfants ayant vécu des mobilités imposées. Il porte sur les migrations contraintes vers la France ou ses possessions impliquant des enfants des différentes parties de l’empire colonial français en décomposition, en premier lieu l’Indochine (enfants métis, enfants de troupe), l’Algérie (enfants de familles rapatriées d’Algérie, dont les familles de harkis) et Madagascar (enfants métis et réunionnais) ; mais également des territoires moins touchés comme ceux de l’Afrique équatoriale française (AEF) ou de l’Afrique occidentale française (AOF) avec l’étude des mineurs migrant vers la métropole ; ou encore ceux qui ont connu une décolonisation sans indépendance (devenus territoires et départements d’outre-mer, la Réunion notamment). Ces flux qui convergent vers la métropole se sont déroulés au sein d’une matrice commune constituée par les processus de décolonisation. La dimension comparative intrinsèque à ce colloque devrait permettre d’éclairer aussi bien les points communs que les spécificités de chaque histoire migratoire collective. Les trajectoires des enfants migrants sont souvent enchevêtrées et gagnent aussi à être étudiées dans une perspective d’histoire connectée. La période étudiée comprend des migrations ayant eu lieu jusque dans les années 1970, sans s’interdire de prendre en compte leurs prolongements actuels. Le projet considère également la très grande variabilité des espaces, des contextes et des modalités de ces migrations.
L’enfance est définie ici comme la catégorie d’âge entre la naissance et la majorité civile, les jeunes enfants comme les adolescents et les jeunes sont donc pris en compte. En s’inscrivant dans les child-centered research – qui partent du point de vue des enfants et redonnent une agentivité aux enfants, notamment par le biais de l’utilisation de sources enfantines et de sources orales portant une parole différée – EN-MIG entend nuancer la notion de contrainte à l’aune de données empiriques, a fortiori pour les enfants qui se déplacent sans leurs parents biologiques. Il importe en effet d’interroger les différents types de migrations d’enfants à la fois comme source de vulnérabilité, et comme support de construction de leur autonomie, et saisir comment les enfants et adolescents naviguent entre contraintes et opportunités. La construction de leur identité par les enfants déplacés résulte d’une articulation entre la relation au cadre et à l’environnement (politiques de racisation, organisation de la prise en charge, lieu et type d’hébergement, école, camps, foyers…), la relation aux autres (familles, parents, frères et sœurs, autres enfants, éducateurs·trices religieux ou laïcs, Français·es de métropole…) et les processus d’identification (race, genre, pays d’origine, affiliation religieuse, climat et nourriture, langue et culture, changement de prénom et/ou nom, famille restée au pays…).
Les propositions de communication peuvent porter sur tous les espaces coloniaux en contexte de décolonisation et s’inscrire dans les trois axes suivants :
Axe 1 : Enjeux postcoloniaux des déplacements d’enfants métis
La réflexion porte sur les enfants métis nés des relations entre des pères coloniaux (soldats, colons…) et des mères indigènes. L’enfance et la jeunesse métisses sont porteuses d’enjeux postcoloniaux décisifs et sont donc sujettes à des biopolitiques conservatoires ou prospectives au crépuscule de l’empire colonial français. Pourront être étudiés : les acteurs des déplacements d’enfants métis et leurs intentions ; la dimension postcoloniale des rôles assignés aux enfants métis, ce qui renvoie à la construction sociale des métissages, aux injonctions d’intégration et en même temps la volonté de faire jouer parfois à ces enfants un rôle de trait d’union avec les colonies perdues ; les facteurs de résilience et les modalités de la (re)construction subjective des enfants ou des jeunes métis déplacés.
Axe 2 : La relation familiale à l’épreuve des mobilités contraintes de la décolonisation
Il s’agit d’interroger l’articulation entre mobilités et relations familiales. Le déplacement contraint affecte les liens des individus avec leurs proches. La confrontation entre une expérience de départ connue dans la prime enfance et une norme familiale dominante dans la société d’accueil éclaire les ajustements identitaires qui furent souvent nécessaires. La rupture familiale et ses effets interrogent les modalités, les logiques et les processus des biopolitiques postcoloniales et leurs effets sur la construction individuelle des enfants. Les communications peuvent porter sur toutes les relations familiales : parents enfants, mais aussi relations internes aux familles – grands-parents, tantes et oncles, cousins – et en particulier les relations entre frères et sœurs. Les réflexions peuvent porter sur les séparations parfois multiples, l’évolution des relations au cours de l’exil, notamment en observant les parcours des familles sur plusieurs générations afin d’observer les traces des mobilités de manière intergénérationnelle mais aussi transgénérationnelle. On peut enfin s’intéresser aux recompositions familiales et aux retrouvailles entre membres restés au pays d’origine et membres ayant dû migrer vers les métropoles.
Axe 3 : L’insertion des enfants déplacés : (re)composition des trajectoires au regard de l’âge et du genre
Cette thématique comporte deux aspects : les politiques « d’intégration » décidées par les États et les dimensions subjectives de l’insertion, qui peuvent être activées en réponse aux discours de l’intégration comme injonction politique et sociale. Il s’agit de souligner la capacité d’agir des enfants – même si celle-ci peut parfois être qualifiée de thin agency et de comprendre leur manière de naviguer pour saisir des opportunités dans des contextes de contraintes diverses. Les enfants déplacés ont souvent eu un sentiment de grande incompréhension vis-à-vis des déplacements dont ils ont fait l’objet. Des interventions ont cherché à façonner leur identité, au regard de critères de genre, d’âge et de race. Comment ces enfants ont-ils pu se construire individuellement en tant que sujet, femme/homme, métis/personne non-blanche et migrant·e ? Quelles mémoires coloniale et postcoloniale l’enfance a-t-elle produit ? Un intérêt sera également accordé à la mémoire sur plusieurs générations, les descendant·es réclamant parfois un « récit des origines ».
NB :
Les propositions de communications portant une attention particulière aux traces de soi, notamment photographiques, en raison du rôle crucial qu’elles peuvent jouer dans les mécanismes de construction des trajectoires, seront particulièrement appréciées.
Si l’approche historique est privilégiée, les organisateur·rices du colloque invitent plus largement les chercheur·es en sciences humaines et sociales à proposer des interventions.
Modalités de soumission :
Les propositions de communication, d’une longueur de 2 000 signes maximum et comprenant un titre, une présentation de la méthode mise en œuvre et des sources mobilisées, accompagnées d’un court CV (une page), sont à envoyer par mail à yves.denechere@univ-angers.fr et zoe.grumberg@univ-angers.fr avant le 15 octobre 2023. Les organisateur·rices indiqueront les propositions retenues par le comité scientifique le 15 novembre 2023.
NB Pour chaque communication retenue un résumé d’une page devra être envoyé avant le colloque en avril 2024. Un projet de publication est prévu. Les textes complets devront être déposés en septembre 2024 et ne seront retenus qu’après évaluations scientifiques.
Les frais d’hébergement et de restauration seront pris en charge par l’organisation, les déplacements dans la mesure du possible.
Organisateurs·trices :
– Yves Denéchère, professeur d’histoire contemporaine, coordinateur scientifique du programme EN-MIG, Université d’Angers-UMR TEMOS
– Raphaëlle Branche, professeure d’histoire contemporaine, responsable scientifique du programme EN-MIG, Université Paris-Nanterre-ISP
– Violaine Tisseau, chargée de recherche CNRS en histoire contemporaine, responsable scientifique du programme EN-MIG, CNRS-IMAF
– Zoé Grumberg, chercheuse post-doctorante en histoire contemporaine du programme EN-MIG, Université d’Angers-UMR TEMOSComité scientifique :
– Jennifer A. Boittin, Professor of French, Francophone Studies, and History, Penn State University
– Raphaëlle Branche, professeure d’histoire contemporaine, Université Paris-Nanterre
– Yves Denéchère, professeur d’histoire contemporaine, Université d’Angers
– Daniel Foliard, professeur d’histoire contemporaine, Université Paris-Sorbonne
– Zoé Grumberg, chercheuse post-doctorante EN-MIG, Université d’Angers
– Amandine Lauro, chercheuse qualifiée du FNRS en histoire, Université Libre de Bruxelles
– David M. Pomfret, professor of History, University of Hong Kong
– Emmanuelle Saada, professor, departments of French and of History, Columbia University
– Violaine Tisseau, chargée de recherche CNRS en histoire, CNRS-IMAF
Information diffusée par Zoé Grumberg