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Séance de l’APECE avec Marcel Dorigny et Bernard Gainot (Sorbonne, Samedi 19 septembre 2015 à 14h30)
Le 12 septembre 2015 à 14h40
Séance de l’APECE (Association pour l’étude de la colonisation européenne - 1750-1850) :
Samedi 19 septembre 2015 à 14h30
Sorbonne,escalier C, 2e étage, salle Marc Bloch
"Au lendemain de la Guerre de Sept Ans, émerge progressivement une doctrine impériale qui reconfigure totalement les liens entre la métropole et ses colonies. Il s’ensuit une période de réformisme ministériel intense ; or, si les aspects commerciaux de cette séquence ont été bien étudiés (Jean Tarrade, Manuel Covo), ils sont trop souvent dissociés de la visée stratégique, réduite de façon simpliste à une compétition pour la puissance.
Or, juridiquement, politiquement et culturellement, cette nouvelle doctrine développe une nouvelle représentation des territoires coloniaux, mais il ne faut pas en avoir une interprétation unilatérale, comme une ébauche encore imparfaite des impérialismes du XIXème siècle. Il faut envisager la période dans ses spécificités et ses très fortes contradictions.
Pour m’en tenir au temps imparti, je me limiterai à la colonie de Saint-Domingue, et j’exposerai les problématiques à travers les mémoires sur la défense de la colonie parvenus au Ministère de la Marine et des colonies entre 1763 et 1787."
"Dès la seconde moitié du 15e sièce, l’Europe (Portugal puis Espagne) se lance dans une grande politique d’expansion hors des, frontères“ historiques traditionnelles“ de l’Europe : d’abord sur les côtes d’Afrique occidentale, y compris les îles littorales, puis au-delà de l’Océan et vers l’Orient lointain. Le partage des „Nouveaux mondes“ est consacré par un traité arbitré par le pape. Provinces-Unies, Angleterre, France … se lancent à leur tour dans une grande politique d’expansion navale et de conquêtes, fondant ainsi de vastes empires coloniaux, christianisés et exploités à grande échelle, notamment par l’entremise de „compagnies à chartes“, bénéficiant de monopoles. Les populations autochtones furent en grande partie exterminées et réduites en servitude. La traite négrière combla en partie le vide démographique créé par cette quasi extinction des peuples du Nouveau monde.
L’Atlas propose une synthèse graphique et cartographique de cette expansion européenne à travers le monde, première mise en place de la mondialisation : les produits, les monnaies, les religions, les idées circulent d’un continent à un autre. En conclusion de cette vaste synthèse, une question est posée : que reste-t-il de ces premiers empires coloniaux vers 1825, alors que des territoires immenses ont imposé leur indépendance : États-Unis, Amérique espagnole, Brésil, Haïti ?
Cette interrogation ouvre la voie à un autre volet de l’histoire coloniale européenne, après 1830…."
L’ensemble du programme 2015-2016 de l’APECE est consultable et à consulter !