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Vient de paraître Les premiers Irlandais du Nouveau Monde. Une migration atlantique, 1618-1705 de Élodie Peyrol-Kleiber aux PU de Rennes

Le 23 juin 2016 à 14h13

Vient de paraître Les premiers Irlandais du Nouveau Monde. Une migration atlantique, 1618-1705 de Élodie Peyrol-Kleiber aux Presses Universitaires de Rennes, "Des Amériques", 2016, 344 p. ISBN : 978-2-7535-4918-0 Prix : 24 €.
Avec une préface de Bertrand Van Ruymbeke.


"Cet ouvrage porte sur la migration d’environ 3 000 engagés irlandais qui se sont établis sur les bords de la Chesapeake, en Virginie et au Maryland, au cours du XVIIe siècle. Exportatrices de tabac, ces deux colonies ont eu massivement recours au système de l’engagement, issu de l’apprentissage (apprenticeship) et du travail du journalier (husbandry). Cette étude, placée dans un contexte comparatif et atlantique, dresse un portrait démographique et socioculturel de ces engagés et de leurs propriétaires. Ainsi, l’engagement (entre 70 000 et 105 000 individus) a joué un rôle essentiel dans le peuplement et le développement de la Chesapeake, de même qu’au sein de l’économie impériale et atlantique avant de céder la place à l’esclavage.
Néanmoins, les colons virginiens et marylandais ont été confrontés à un paradoxe qu’ils se sont attelés à résoudre tout au long du XVIIe siècle : comment concilier le besoin de main-d’œuvre et le fait que les engagés irlandais étaient catholiques, donc considérés comme des traîtres ? Comment les stéréotypes dont les Irlandais étaient victimes dans l’Ancien Monde ont-ils été transportés de l’autre côté de l’Atlantique ? Quelles en furent les conséquences à la fois sur leurs conditions d’engagement et sur leurs perspectives d’avenir au sein des sociétés coloniales ?"



Élodie Peyrol-Kleiber est maître de conférences en civilisation nord-américaine à l’université de Poitiers. Elle a soutenu sa thèse en 2012 à l’université de Paris VIII et s’intéresse particulièrement aux différentes formes de travail non libre dans l’Amérique coloniale puis britannique.