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Conférence "Angkor Wat. Patrimoine transculturel ou "Global Art History" ?" avec Michael Falser (Paris, 9 mars 2018)

Le 3 mars 2018 à 21h42

Conférence ’Angkor Wat
Patrimoine transculturel ou "Global Art History" ?’
Avec Michael Falser

Galerie Colbert, salle Ingres (2e étage)
2 rue Vivienne 75002 Paris
Vendredi 9 mars 2018, de 18h à 20h



Conférence de Michael Falser (Professeur Invité)
Dialogue interdisciplinaire avec Jean-Baptiste Minnaert, Jean-Sébastien Cluzel et Dany Sandron


"La conférence est conçue comme un dialogue interdisciplinaire au sein du réseau de recherche du Centre André Chastel, du Centre de Recherche sur l’Extrême-Orient de Sorbonne Université (CREOPS) et du Laboratoire d’Excellence « Écrire une Histoire Nouvelle de l’Europe » (LabEx EHNE).

Professeur invité à Sorbonne Université, Michael Falser se propose d’introduire l’approche méthodologique de la Global Art History. Sa conférence se focalisera sur la pensée de la «  transculturalité  » dans la formation du concept moderne de «  patrimoine culturel  » dont il retracera les trajectoires coloniales, postcoloniales-nationalistes et mondiales.
Pour ce faire, Michael Falser s’appuiera sur une étude de cas, objet d’un ouvrage à paraître (De Gruyter, Berlin, octobre 2018), à savoir le temple d’Angkor Wat au Cambodge (XIIe siècle), l’une des plus grandes architectures au monde. En présentant plusieurs aspects peu étudiés dans l’histoire moderne et contemporaine du temple, l’étude plaide pour le concept d’une histoire connectée et partagée qui s’est formée graduellement dans les interstices transculturels des projets européens et asiatiques. La conférence examinera les vies multiples du temple d’Angkor Wat en couvrant une période de 150 ans, de 1866 à 2016. Elle présentera plusieurs «  zones de contact  » entre le Cambodge et la France : la redécouverte du temple «  dans la jungle  » au milieu du XIXe siècle ; ses représentations dans les musées français (le musée Khmer à Compiègne et le musée Indochinois au palais du Trocadéro à Paris) et lors des expositions universelles et coloniales de Paris et Marseille (1867 et 1937) ; sa transformation «  sur place  » par l’École française d’Extrême-Orient (1900-1970) dans une «  ruine  » parfaitement restaurée le long d’un nouveau parcours touristique du «  Parc archéologique d’Angkor  » (créé en 1925) ; son appropriation idéologique et identitaire dans le Cambodge indépendant, sous les Khmers rouges et pendant l’occupation vietnamienne, et, finalement, son making of and afterlife comme patrimoine culturel de l’humanité, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco (1992)."



Source de l’information :
http://www.centrechastel.paris-sorbonne.fr/actualites/angkor-wat-patrimoine-transculturel-ou-global-art-history
Un grand et chaleureux merci à notre collègue Caroline Herbelin pour le signalement de cette précieuse conférence.