Accueil > Actualités ultramarines > La thèse de Léa Havard "L’État associé : recherches sur une nouvelle forme (...)

La thèse de Léa Havard "L’État associé : recherches sur une nouvelle forme de l’État dans le Pacifique Sud" est en ligne

Le 20 mai 2018 à 11h49

La thèse de Léa Havard "L’État associé : recherches sur une nouvelle forme de l’État dans le Pacifique Sud" est en ligne !
Léa Havard est lauréate du Prix 2017 d’Encouragement à la recherche de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer


Thèse de doctorat en Droit public soutenue le 14 novembre 2016, sous la direction de Ferdinand Mélin-Soucramanien, à Bordeaux, dans le cadre de École doctorale de droit (Pessac, Gironde), en partenariat avec Centre d’études et de recherches comparatives sur les constitutions, les libertés et l’État (Bordeaux) (laboratoire).

"Apparu au milieu des années 1960 dans le Pacifique Sud, l’Etat associé est une forme de l’Etat singulière. A l’origine conçu par les Nations Unies comme une voie de décolonisation intermédiaire entre l’indépendance et l’intégration à un autre Etat, l’Etat associé est devenu une forme d’organisation politique pérenne choisie par cinq territoires de sorte à affirmer leur identité propre tout en partageant des liens privilégiés avec un autre Etat, l’Etat partenaire. Consubstantiel à l’Etat associé, ce rapport d’association n’est pas sans soulever des paradoxes au regard des canons de la forme dominante de l’Etat qu’est l’Etat-nation. L’étude de l’Etat associé permet alors de mettre en perspective les catégories classiques de la théorie générale de l’État. De fait, si l’Etat associé est un Etat à part entière, il est surtout une forme de l’Etat à part dans la mesure où il est construit pour un peuple complexe, caractérisé par une souveraineté déléguée et institutionnalisé par une constitution associative. Penser l’Etat associé est donc une voie pour ouvrir de nouvelles perspectives afin de réfléchir aux évolutions de l’Etat dans un monde globalisé marqué par des interdépendances croissantes."