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À signaler la soutenance de thèse d’Élodie Salmon (16 juin 2018)

Le 18 juin 2018 à 12h52

Madame Élodie Salmon

A soutenu sa thèse de doctorat, intitulée :

L’Académie des Sciences coloniales, Une histoire de la« République lointaine » au XXe siècle



Le samedi 16 juin 2018, à 8h30, dans l’amphithéâtre Descartes,
La Sorbonne (17, rue de la Sorbonne, Paris Ve)

Sous la direction de :
M. Jacques Frémeaux – Professeur des Universités émérite, Sorbonne Université
Membres du jury :
Mme Julie d’Andurain – Professeure des Universités, Université de Lorraine, présidente
M. Olivier Grenouilleau – Inspecteur général de l’Éducation nationale
M. Henry Laurens – Professeur au Collège de France
Mme Emmanuelle Saada – Professor, Université Columbia
M. Pierre Singaravélou – Professeur des Universités, Université Panthéon-Sorbonne

Le Jury lui a décerné la obtenu la mention très honorable avec félicitations.


Résumé de la thèse :
"C’est une « certaine idée de la France » que cette thèse se propose de dépeindre à travers l’histoire de l’Académie des Sciences coloniales (ASC), aujourd’hui Académie des Sciences d’Outre-mer, de sa création en 1922 aux années 1970. Contribuant à l’étude des « sciences coloniales » et de leur rapport au pouvoir, l’examen de cette société savante est une porte d’entrée vers plusieurs champs relatifs à la pensée coloniale et ses prolongements. Généraliste, pluridisciplinaire et modelée par des personnalités parmi les plus influentes de l’ancien « parti colonial », l’ASC est représentative des milieux coloniaux de l’entre-deux-guerres. L’étude de sa composition permet de cerner les contours d’une véritable « classe coloniale », intégrée à la classe dirigeante française, farouchement souverainiste et chantre de la « notion d’empire ». La pensée qu’incarnent ces coloniaux associe intimement l’universalisme du messianisme républicain français, et le relativisme particulariste propre à la domination de l’Autre. Ces deux postulats théoriquement opposés ont longtemps été traduits par la formulation d’une contradiction dans l’idée d’une République colonisatrice. L’expression « République lointaine », qui décrit à la fois une réalité géographique et une approche conceptuelle, est forgée à l’occasion de ce travail pour récuser ce faux paradoxe. Il s’agit ainsi d’analyser les évolutions de cette pensée, dont les deux composantes caractérisent l’ensemble de la période étudiée. La résilience et les adaptations de cette Académie, qui survit à sa raison d’être et en devient le conservatoire mémoriel, méritent enfin une attention toute particulière. Par ce prisme, on parcourt les conversions terminologique, thématique et réticulaire de la classe coloniale dans son ensemble. Décolonisation des mots, introduction des thèmes fédérateurs que sont la coopération et la francophonie, dilution et ouverture internationale de l’ancienne classe coloniale sont au cœur de cette transition."

Nous tenons à remercier vivement et chaleureusement Jacques Frémeaux pour nous avoir transmis cette information précieuse, et nous tenons aussi à féliciter tout aussi vivement et chaleureusement Madame Élodie Salmon pour cette brillante soutenance !