Accueil > Actualités ultramarines > Vient de paraître Ismaïl pacha, un khédive en exil de Caroline Kurhan aux (...)

Vient de paraître Ismaïl pacha, un khédive en exil de Caroline Kurhan aux éditions Maisonneuve & Larose / Hémisphères éditions

Le 27 août 2018 à 12h32

Vient de paraître Ismaïl pacha, un khédive en exil de Caroline Kurhan aux éditions Maisonneuve & Larose / Hémisphères éditions, 2018, 96 p. ISBN : 978-2-37701-022-6 Prix : 12 €.

"Ismaïl pacha monte sur le trône d’Egypte en 1863. Il est le petit-fils de Méhémet Ali, fondateur de la dynastie.
Poussé à l’abdication en 1879 par les Grandes Puissances en raison des dettes qu’il a contractées pour moderniser son pays, il part en exil à Naples. Un règne flamboyant et baroque s’achève. Le khédive passe à la trappe de l’histoire. Les déboires de l’ancien souverain avec son harem et ses créanciers pendant son exil alimentent les colonnes des gazettes. Une série d’incidents tragi-comiques dont la presse se régale émaillent cette période, occultant le fait que de son départ d’Égypte à sa mort en 1895, il développe une activité considérable et demeure en Europe un personnage de premier plan.
La postérité veut en faire un moderne Sardanapale, un gaspilleur sans cervelle et sans probité qui aurait ruiné son pays en vaines dépenses. Il est vrai que la dette sous Ismaïl pacha a atteint les 2000 millions de francs. Mais il donne à l’Égypte une administration moderne, des institutions parlementaires, fonde des milliers d’écoles, fait construire des ponts, des canaux, des chemins de fer, des télégraphes, des ports, des phares, introduit des cultures nouvelles, redessine les villes du Caire et d’Alexandrie pour en faire des villes modernes.
En conclusion, il lui arriva de se tromper, de dépenser des sommes abyssales, mais son seul but était d’élever l’Égypte au rang d’une grande puissance, l’égale des grandes puissances européennes. Cela suffit-il pour le disqualifier sans aucune autre forme de procès ?"

Caroline Kurhan est historienne. Elle a vécu quinze ans en Egypte où elle a dirigé le département Patrimoine culturel de l’Université Senghor d’Alexandrie. Ayant accès à des archives inédites de différents membres de l’ancienne famille royale, elle est l’auteur de plusieurs ouvrages sur ce thème parus chez Riveneuve éditions, dont Farouk, un destin foudroyé (2013), Princes et princesses du Nil (2014) et Palais oubliés d’Égypte (2015). Elle est actuellement responsable des patrimoines en Afrique, Département des Affaires européennes et internationales, Direction générale des patrimoines au ministère de la Culture et de la Communication.