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Exposition « Initiés. Bassin du Congo » (Musée Dapper)

Le 25 novembre 2013 à 16h58

Le musée Dapper présente (jusqu’au 6 juillet 2014) une exposition dédiée au bassin du Congo. Il permet de s’informer, par le biais « artistique », au mode de vie, aux mentalités, aux expressions des croyances, notamment aux « rites de passage ». Ce musée, qui vit sur des financements et des statuts privés, a rassemblé des objets (environ 150) fournis par le Musée royale d’Afrique centrale de Tervuren, dans la banlieue de Bruxelles, en Belgique.

« Les initiations représentent des étapes déterminantes dans la vie des êtres humains. Elles scandent l’existence sans possibilité de retour en arrière : elles impliquent une transformation définitive. En Afrique, elles sont souvent orchestrées par les sociétés qui en font des passages obligés pour accéder à une position particulière. Les plus connues concernent la transition vers le monde des adultes, mais les rituels qui accompagnent la naissance, la mort ou d’autres changements de statut en font également partie. Elles étaient autrefois habituelles en Afrique centrale. Aujourd’hui, elles disparaissent progressivement ou perdent leur implacable rigueur. Elles résistent mal aux exigences de la vie contemporaine, aux rythmes scolaires, aux religions importées, à l’exploitation économique, à l’instabilité politique et aux pressions normatives de la mondialisation. »

Musée Dapper - Exposition « Initiés. Bassin du Congo »


Un ouvrage été publié à en cette occasion :
Christiane Falgayrettes-Leveau, Anne-Marie Bouttiaux, Viviane Baeke, Julien Volper, Anne van Cutsem-Vanderstraete et Michael Houseman, Initiés, bassin du Congo, Éditions du musée Dapper, 2013, 272 pp.

« En Afrique subsaharienne, être initié signifie tout d’abord que l’on a suivi, sur une période plus ou moins longue et dans des conditions souvent éprouvantes, un enseignement spécifique réservé à une catégorie d’individus. Ensuite, certaines règles de comportement propres au groupe dont on est issu sont partagées avec d’autres personnes, le plus souvent du même âge, du même sexe. Cet ouvrage, qui regroupe des textes d’historiens de l’art, d’ethnologues et d’anthropologues, révèle comment et pourquoi nombre de pratiques rituelles du bassin du Congo sont liées à une grande diversité d’objets : masques, statuettes, insignes, parures, instruments de musique... Les œuvres reproduites proviennent majoritairement du Musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren ainsi que du Musée Dapper, de collections publiques (Museum aan de Stroom d’Anvers, Wereldmuseum de Rotterdam) et privées. »

Rappelons que « la Fondation Olfert Dapper – du nom d’un humaniste néerlandais du XVIIe siècle, auteur, sans jamais avoir quitté son pays, d’une encyclopédique Description de l’Afrique publiée en 1668 – a été créée en 1983, à Amsterdam, sous l’impulsion de Michel Leveau, son président. L’objectif de cet organisme privé était d’aider, par l’organisation d’expositions et l’attribution de bourses de recherche, à la connaissance et à la préservation du patrimoine artistique de l’Afrique subsaharienne. Émanation de la Fondation, le musée Dapper s’est ouvert, sous la direction de Christiane Falgayrettes-Leveau, en 1986. Depuis novembre 2000, il a investi un nouveau lieu, doté d’une salle de spectacle, d’une librairie et d’un café. Depuis son ouverture, plus de quarante expositions furent présentées.