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Rencontre avec Dominique Chathuant "La République devant la question du racisme, de 1914 à la loi contre le racisme de 1972" (Reims, 27 avril 2022)
Le 26 avril 2022 à 14h31
Rencontre avec Dominique Chathuant
’La République devant la question du racisme
de 1914 à la loi contre le racisme de 1972’
Médiathèque Jean Falala
2, rue des Fuseliers - Reims
Mercredi 27 avril 2022 à 19h00 - Entrée libre
"Les débats actuels, voire parfois les polémiques et les outrances de tous bords ont souvent en commun de méconnaître le regard porté par la culture républicaine sur le racisme depuis le début du XXe siècle.
On ignore ainsi qu’en 1919, en pleine époque coloniale, la Chambre des députés condamna solennellement le préjugé de race. Ce vote unanime répondait à une série de violences perpétrées par des militaires américains en France, notamment le meurtre gratuit à Nantes d’un passant français et noir par un policier militaire américain. On déclara alors dans la presse locale que les Français ne cultivaient pas le préjugé des races, un propos dont la teneur fut plus tard reprise par Poincaré (1923), Mandel (1939), Pompidou (1973) et tant d’autres.
Tout au long du XXe siècle, cette affirmation d’une immunité française au racisme, s’accompagna en effet de l’idée que ce dernier ne pouvait qu’être importé de l’étranger, en particulier, et selon les époques, des États-Unis ou d’Allemagne. Les pouvoirs publics doutèrent longtemps des réalités qui pouvaient toucher la France à l’égal d’autres sociétés. De même que Raymond Poincaré pensait en 1923 que des bars de Montmartre pratiquaient la ségrégation à la demande de clients américains, les communistes des années 1950 pensaient volontiers que le racisme était arrivé en France avec les jeeps et les films de gangsters. Encore en 1971-1972 le garde des Sceaux René Pleven s’opposa à une loi antiraciste qui lui fut finalement imposée par son premier ministre et à laquelle on persiste aujourd’hui – et bien à tort - à donner son nom.
En se défiant de l’anachronisme ou de l’idéalisation, le conférencier nous convie donc à une exploration du mythe immunitaire caractérisant le regard républicain sur le racisme depuis le début du XXe siècle."
Par Dominique Chathuant, professeur agrégé, chercheur associé au CERHiC - EA 2616 (URCA-REIMS). Il publie des travaux depuis 1992, enseigne à Reims et a été chargé de cours à Sciences Po et à l’URCA. Il a récemment publié Nous qui ne cultivons pas le préjugé de race. Histoire(s) d’un siècle de doute sur le racisme en France (Éditions du Félin, 2021).
En partenariat avec SciencesPo Paris - Campus de Reims.
Source de l’information :
http://www.sfhom.com/spip.php?article3840
Merci amical et chaleureux à notre collègue Dominique Chathuant pour nous avoir signalé ce précieux moment. -
Colloque international "Esclavages. Des traites aux émancipations, trente ans de recherches historiques" (Nantes, 11-13 mai 2022)
Le 26 avril 2022 à 12h32
Colloque international ’Esclavages. Des traites aux émancipations
Trente ans de recherches historiques’
Organisé par le CRHIA & les Anneaux de la Mémoire
Nantes (sur différents sites)
Du mercredi 11 au vendredi 13 mai 2022
Inscription (possible) avant le 10 mai 2022 sur ce lien.
"À l’occasion du 30ème anniversaire de l’ouverture à Nantes de l’exposition Les Anneaux de la Mémoire au château des ducs de Bretagne, Bernard MICHON, Maître de conférences en histoire moderne à Nantes Université-CRHIA, en lien avec plusieurs membres du CRHIA formant le comité d’organisation, s’associe à l’association Les Anneaux de la Mémoire, et proposent une série d’événements grand public et un colloque international sur le thème :
Esclavages.
Des traites aux émancipations, trente ans de recherches historiquesL’année 2022 marquera le 30e anniversaire de l’ouverture à Nantes de l’exposition Les Anneaux de la Mémoire au château des ducs de Bretagne (1992-1994, l’inauguration ayant eu lieu le 5 décembre 1992). Cette manifestation a eu un grand retentissement et a contribué à la mise en place d’une dynamique générale de reconnaissance et de réflexion sur le passé des ports de commerce et, plus largement, sur la participation de la France à la traite et à l’esclavage colonial. La loi Taubira de 2001 a constitué une étape importante de cette reconnaissance tout comme, à l’échelle internationale, la conférence de Durban, organisée la même année par l’UNESCO. Conçue dans une optique résolument historique, l’exposition de 1992 a bénéficié de l’expertise de nombreux chercheurs travaillant sur ces questions et a pu s’appuyer sur les résultats d’un grand colloque international, organisé en juillet 1985 à l’université de Nantes par Serge Daget. Depuis une trentaine d’années, la recherche scientifique dans les domaines des traites, des esclavages et de leurs abolitions a réalisé d’énormes progrès. La bibliographie relative à ces sujets est proprement gigantesque... Le temps d’en proposer un bilan semble venu, sans omettre d’évoquer les tendances actuelles de la recherche et les perspectives qui s’esquissent. C’est l’ambition de ce colloque international, porté par le CRHIA, en partenariat avec l’association nantaise Les Anneaux de la Mémoire, que nous souhaitons également ouvrir au grand public à travers une conférence, une table ronde et une projection.
Sans prétendre à l’exhaustivité, six domaines ont été identifiés et retenus pour rendre compte les principales évolutions survenues :
1 - Les sociétés africaines face au commerce des esclaves
2 - Le dépassement de l’histoire quantitative des traites
3 - L’histoire sociale de l’esclavage et la construction des sociétés coloniales esclavagistes
4 - Abolition, abolitionnisme et abolitionnistes
5 - La période post-abolitionniste et le post-esclavage
6 - Traites et esclavages face aux enjeux mémoriels"
Membres du comité d’organisation du colloque au CRHIA :
– Virginie CHAILLOU-ATROUS, Chargée de valorisation pédagogique, de recherche et d’enseignement
– Antonio DE ALMEIDA MENDES, Maître de conférences en histoire moderne
– Françoise LE JEUNE, Professeure en histoire et civilisations britanniques
– Bernard MICHON, Maître de conférences en histoire moderne
– Guy SAUPIN, Professeur émérite en histoire moderne
Source de l’information : https://www.crhia.fr/fr/agenda/colloque-international-esclavages-des-traites-aux-emancipations-trente-ans-de-recherches-historiques -
Vient de paraître La compagnie genevoise de Sétif. Une colonie suisse en Algérie (1853-1956) de Roger
Vétillard chez Maisonneuve & Larose - Hémisphères éditionsLe 26 avril 2022 à 07h57
Vient de paraître La compagnie genevoise de Sétif. Une colonie suisse en Algérie (1853-1956). Autour du texte de Suzanne Magneville (présenté, annoté, actualisé et complété) de Roger
Vétillard chez Maisonneuve & Larose - Hémisphères éditions, 2022, 256 p. ISBN : 978-2377011261 Prix : 18 €.
Préface de Jean-Pierre et PatrickRyf .
"Suzanne Magneville (1929-2019), historienne née à Sétif, en Algérie, a réalisé en 1951-1952 un important travail de recherches sur l’histoire de la Compagnie Genevoise de Sétif, une entreprise de colonisation agricole suisse créée en 1853 et qui a perduré jusqu’en 1956. Ce travail, le premier sur le sujet, méritait d’être mieux connu.
Il s’agit ici d’une étude objective de la Compagnie genevoise, et d’elle seule : son arrivée dans la région de Sétif, sa déontologie capitalistique, ses méthodes de travail, ses rapports avec les autorités coloniales nationales et locales et avec les populations autochtones, et les conditions de son départ en 1956.
Ni bienveillante ni hostile, elle expose éléments positifs comme ceux qui sont contestables, laissant au lecteur le soin de se forger son avis."
Né en Algérie, RogerVétillard se consacre à l’histoire de son pays natal après une carrière médicale hospitalo-universitaire. Il lui a dédié plusieurs études dont Sétif, Guelma, mai 1945, massacres en Algérie (éditions de Paris, 2008, prix Robert Cornevin), 20 août 1955 dans le Nord-constantinois, un tournant dans la guerre d’Algérie ? (Riveneuve éd., 2012, Prix Jean Pomier 2014 et prix spécial du salon du livre de Toulouse), Un regard sur la guerre d’Algérie (Riveneuve éd., 2016) et, chez Hémisphères éditions : Français d’Algérie et Algériens avant 1962. Témoignages croisés (2017).
Merci amical et chaleureux à nos collègues Jacques Frémeaux Hubert Bonin pour le signalement de ce précieux ouvrage. -
Vient de paraître La guerre d’Indochine. Dictionnaire sous la direction d’Ivan
Cadeau , FrançoisCochet et RémyPorte chez Perrin avec le Ministère des ArméesLe 26 avril 2022 à 07h25
Vient de paraître La guerre d’Indochine. Dictionnaire sous la direction d’Ivan
Cadeau , FrançoisCochet et RémyPorte chez Perrin avec le Ministère des Armées, 2021, 950 p. ISBN : 9782262087005 Prix : 35 € (existe également en version électronique).
"L’historiographie de la guerre d’Indochine s’enrichit pour la première fois d’un dictionnaire embrassant l’essentiel des thèmes du conflit qui, entre 1945 et 1954, marque pour l’Empire français les débuts de la décolonisation. Les recherches effectuées par une cinquantaine de spécialistes civils et militaires débouchent sur la rédaction d’un millier d’entrées permettant d’éclairer des sujets ou des figures qui bien souvent ne sont traités que de manière succincte dans la plupart des ouvrages. Dans cette perspective, le Dictionnaire de la guerre d’Indochine constitue un document de travail exceptionnel et unique pour tous ceux qui se passionnent pour cette période, qui trouveront, dans ses pages, réponses à nombre de questions. La richesse de l’ouvrage tient en la grande diversité des thèmes traités : les aspects militaires et techniques du conflit et côtoient des notices culturelles ou littéraires relatives à la guerre. Les nombreuses entrées présentant le contexte international et les biographies succinctes des responsables politiques et militaires, partisans ou opposants, permettent, par ailleurs, une meilleure compréhension des événements qui ont secoué la péninsule indochinoise. Afin d’éviter une lecture trop « franco-française » de l’histoire, une attention particulière a été portée aux entrées intéressant les pays de l’ex-Indochine française, et principalement les mouvements politiques et personnages qui ont agi pour l’indépendance du Vietnam. Le rôle des États-Unis, ou encore de la Chine, fait aussi l’objet de développements.
Le Dictionnaire de la guerre d’Indochine vient combler un manque et apporte une contribution essentielle à l’historiographie de la guerre, du début de l’engagement des Français, en 1945, à leur départ définitif du Vietnam, deux ans après la défaite de Diên Biên Phu. Il représente un indispensable référent pour tous ceux qui travaillent sur le sujet ou souhaitent simplement développer leur connaissance."
Officier supérieur, IvanCadeau est chef du bureau Terre du département histoire et symbolique au Service historique de la Défense. Docteur en histoire de l’université Sorbonne Paris-IV, sa thèse, soutenue en 2010, portait sur l’arme du génie pendant la guerre d’Indochine. Spécialiste des guerres d’Indochine et de Corée mais également des campagnes de France, d’Italie et de Provence, il intervient régulièrement en France et à l’étranger dans le cadre de missions d’enseignement et d’études historiques sur le terrain au profit des cadres de l’armée de terre. Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages, et a notamment publié, chez Perrin, La guerre de Corée et une biographie du maréchal de Lattre.
Agrégé et docteur en histoire, FrançoisCochet est professeur émérite de l’université de Lorraine-Metz en histoire contemporaine. Spécialiste des conflits contemporains et de l’expérience combattante, il a publié et dirigé de nombreux ouvrages, dont, chez Perrin, Français en guerres, de 1870 à nos jours et Fin d’un monde, début d’un siècle, prix Louis Marin de l’Académie des Sciences morales et politiques.
Lieutenant-colonel (er), ancien officier référent « Histoire » pour l’ensemble de l’armée de terre, RémyPorte est diplômé de l’IEP d’Aix-en-Provence et docteur habilité en histoire. Spécialiste des conflits des XIXe - XXIe s., il a en particulier travaillé sur la Première Guerre mondiale et les opérations coloniales. Il a publié une vingtaine d’ouvrages, parmi lesquels, chez Perrin, une biographie remarquée du maréchal Joffre et 1940, vérités et légendes.
Ils ont réuni une équipe de près de 50 auteurs, parmi les meilleurs spécialistes français et étrangers. -
Vient de paraître Le passé imposé d’Henry
Laurens chez FayardLe 26 avril 2022 à 07h10
Vient de paraître Le passé imposé d’Henry
Laurens chez Fayard, 2022, 256 p. ISBN : 9782213722115 Prix : 20,90 € (existe également en version électronique).
"Dans cet essai important, Henry Laurens rappelle les bases élémentaires du savoir historique dans la confrontation avec le "post-colonial" qui en est largement la négation. Il aborde ainsi les délicates questions de l’orientalisme, de la violence, de la mémoire (ou plutôt des mémoires) et du passé vécu au présent dans une perspective victimaire.
Contre la violence de certains à l’égard des travaux des historiens, Henry Laurens interroge les enjeux de notre rapport au passé, source régulière de polémiques.
Il part d’un rappel des grands traits du savoir historique, essentiel pour aborder de façon critique un certain nombre de discours actuels, notamment autour des questions mémorielles. Suit une brève histoire de l’occidentalisme et de l’orientalisme qui montre comment les deux mouvements se sont développés parallèlement, sans nécessairement s’opposer. En ouvrant, pour finir, une réflexion sur les violences des XXe et XXIe siècles et les temporalités dans lesquelles elles s’inscrivent, substitution du héros à la victime et du présent au futur, il affronte les débats d’aujourd’hui autour du mouvement postcolonial, promoteur d’un passé imposé.
Un essai stimulant, qui redonne sa valeur à l’indispensable travail de l’historien."
Né en 1954, HenryLaurens est historien. Docteur d’État et agrégé d’histoire, il est reconnu comme l’un des grands spécialistes du Moyen-Orient. Henry Laurens est professeur au Collège de France (titulaire de la chaire « Histoire contemporaine du monde arabe) et à l’INALCO (Institut national des langues et civilisations orientales) ; il a par ailleurs été directeur du Centre d’études et de recherches sur le Moyen-Orient Contemporain (CERMOC) à Beyrouth puis directeur scientifique de l’Institut Français du Proche-Orient. Henry Laurens s’intéresse notamment à l’étude, sur la longue durée, des relations entre Israël et le monde arabe. En 2004, il a reçu le Prix Joseph du Theil de l’Académie des Sciences morales et politiques, ainsi que le Prix de l’amitié franco-arabe de l’Association de solidarité franco-arabe. Henry Laurens est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels : La Question de Palestine, tomes I, II et III (Fayard, 1999/2002/2007), L’Orient arabe à l’heure américaine (Armand Colin, 2004), Orientales, tome I, II et III (CNRS éditions, 2004), Histoire du monde arabe contemporain (Fayard, 2004), Paix et guerre au Moyen-Orient : L’Orient arabe et le monde de 1945 à nos jours (Armand Colin, 2005) et Deux siècles d’Orient (CNRS éditions, 2007). -
Vient de paraître Les Missions religieuses à l’épreuve des empires coloniaux, XVIe - XXe siècle sous la direction d’Hélène
Vu Thanh chez Maisonneuve & Larose - Hémisphères éditionsLe 22 avril 2022 à 17h07
Vient de paraître Les Missions religieuses à l’épreuve des empires coloniaux, XVIe - XXe siècle sous la direction d’Hélène
Vu Thanh chez Maisonneuve & Larose - Hémisphères éditions, coll. "Mers & Empires", 2022, 398 p. ISBN : 978-2-37701-123-0 Prix : 28 €.
"Il existe une abondante historiographie sur les missions religieuses, souvent considérées comme partie intégrante des projets impériaux et coloniaux ; quant aux missionnaires, ils sont souvent cantonnés à leur rôle d’agents convertisseurs.
Renversant la perspective, cet ouvrage explore les pratiques locales des missionnaires, restituant la complexité des rôles qu’ils jouent sur le terrain, et s’éloignant de l’image monolithique des empires, souvent envisagés comme de grandes constructions abstraites. Car loin de se préoccuper uniquement des questions de conversion et de pastorale, les missionnaires établissent de nombreuses connexions commerciales, politiques et diplomatiques entre les empires, tout en interrogeant le paradigme impérial à l’aune des autres modèles politiques auxquels ils sont confrontés.
Ce faisant, le cas des missionnaires permet de sortir d’une perspective eurocentrée et de proposer une vision plus dynamique des empires dont ils sont des acteurs-clé. Cette publication a ainsi pour ambition d’appréhender le phénomène impérial à l’échelle globale en comparant des situations locales diverses et en analysant les différents rôles d’intermédiaires des missionnaires. Elle se propose également d’analyser les discours des missionnaires sur les empires – un élément souvent laissé de côté par l’historiographie. Or, ils n’hésitent pas à proposer des orientations et des solutions aux problèmes que les empires rencontrent, ou à établir des comparaisons entre empires, participant ainsi à la circulation des modèles impériaux.
Par différentes études de cas, portant aussi bien sur les terrains asiatiques et africains qu’américains, et ce sur une longue période, les auteurs analysent le phénomène missionnaire comme partie intégrante de l’histoire impériale et de l’histoire globale ; et ils décloisonnent l’analyse, aux plans géographique et chronologique, mais aussi entre les différents ordres religieux, catholiques et protestants, élargissant d’autant la perspective comparative sur le phénomène missionnaire."
HélèneVu Thanh est maître de conférences en histoire moderne (université de Bretagne-Sud/IUF), spécialiste des missions au Japon et dans la mer de Chine aux XVIe et XVIIe siècles. Ses recherches récentes analysent les finances de la mission du Japon et son insertion commerciale dans les empires portugais et espagnol, dans une perspective locale et globale. Elle est l’auteur de Devenir japonais. La mission jésuite au Japon (1549-1614) (Presses universitaires Paris-Sorbonne, 2016), et de Trade and Finance in Global Missions (avec Ines G. Županov, Brill, 2020). -
Vient de paraître Les Élites indochinoises et les secrets de l’Occident. Sports et scoutisme coloniaux de Brice
Fossard aux Indes savantesLe 22 avril 2022 à 16h11
Vient de paraître Les Élites indochinoises et les secrets de l’Occident. Sports et scoutisme coloniaux de Brice
Fossard aux Indes savantes, coll. "Asie", 2022, 266 p. ISBN : 978-2-84654-592-1 Prix : 25 €.
"Cet ouvrage analyse le processus de diffusion des sports et du scoutisme en Indochine et explique les raisons de leur succès auprès de certaines fractions des populations colonisées. En effet, ces associations culturelles, d’abord réservées aux coloniaux avant la Grande Guerre, sont rapidement investies par les nouvelles élites indochinoises entre 1914 et la fin des années 1920. L’ouvrage présente ces nouvelles élites, politiques, économiques et culturelles qui élaborent des stratégies très différentes pour transformer leur société et modifier le rapport de force colonial grâce à l’irruption d’un nouvel acteur dans le champ politique, la jeunesse. L’administration coloniale tente alors d’encadrer ces activités au moment où la présence de la France est la plus contestée. Mais, des tentatives de développement autonome, en dehors de la tutelle coloniale, commencent à apparaitre dès 1925 dans le paysage sportif avant de gagner les troupes scoutes.
L’enjeu historique de cette étude est de comprendre comment ces loisirs ont contribué à former une partie de la jeunesse autochtone, majoritairement urbaine et lettrée en français, et d’envisager le rôle de ces mouvements et activités dans la formation d’un nationalisme vietnamien moderne."
BriceFossard , agrégé d’Histoire-géographie, est docteur ès sciences du sport et de l’éducation physique de l’université de Lausanne et docteur en histoire de l’université de Paris 1 Panthéon Sorbonne. Il est aussi membre associé du Centre d’histoire internationale et d’études politiques de la mondialisation (Lausanne) et membre de la Société française d’histoire du sport.
Nous tenons à remercier chaleureusement et à féliciter notre collègue Brice Fossard pour cette publication précieuse ! -
Vient de paraître Penser l’histoire de l’Afrique de François-Xavier
Fauvelle aux CNRS éditionsLe 22 avril 2022 à 13h38
Vient de paraître Penser l’histoire de l’Afrique de François-Xavier
Fauvelle aux CNRS éditions, coll. "Les Grandes Voix de la Recherche", 2022, 98 p. ISBN : 9782271142627 Prix : 8 € (existe également en version électronique).
"Retraçant un parcours de recherche qui l’a mené de l’Afrique du Sud au Maroc en passant par l’Éthiopie, François-Xavier Fauvelle fait ressortir les enseignements d’une histoire qu’il n’est plus permis de nier ou d’ignorer.
Il pointe les défi s d’une documentation fragmentaire qui suppose d’employer fouilles archéologiques et écrits anciens, traditions orales et usages contemporains du passé, tout en déconstruisant les représentations héritées des siècles de la traite des esclaves puis du colonialisme.
Apparaissent alors les richesses d’une histoire marquée par une singulière diversité d’économies, de langues, de croyances religieuses et de formations politiques.
Réinscrite dans ses interactions avec les mondes extérieurs, cette histoire renouvelle notre compréhension des mondes africains anciens et permet de repenser les phénomènes globaux, tels ceux du Moyen Âge, à partir de l’Afrique."
Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire "Histoire et archéologie des mondes africains", François -XavierFauvelle (https://twitter.com/FXFauvelle) a notamment publié Le Rhinocéros d’or. Histoires du Moyen Âge africain (2013). -
Vient de paraître Yves Honoré au Congo. La vie aventureuse d’un enfant abandonné (1884-1930) de Marie-Laure Las Vergnas chez Edilivre
Le 22 avril 2022 à 09h07
Vient de paraître Yves Honoré au Congo. La vie aventureuse d’un enfant abandonné (1884-1930) de Marie-Laure Las Vergnas chez Edilivre, 2022, 138 p. ISBN : 9782414574605 Prix : 18 € (existe également en version électronique).
"« Je voudrais, quoique étant orphelin, pouvoir me faire une situation. »
Cette déclaration d’Yves Honoré, à l’âge de 17 ans, reflète de manière emblématique la motivation qui l’a animé tout au long de sa vie et conduit à tenter sa chance parmi les premiers colons européens d’Afrique équatoriale : de la plantation de cacao à l’exploitation du bois d’okoumé au Gabon, en passant par la création du premier cinéma de Kinshasa en 1922.
Abandonné à la naissance à Paris et élevé en Bourgogne, il n’aura eu de cesse de se faire un nom que sa mère ne lui avait pas donné.
Un patient travail de recherche dans de multiples archives a permis à Marie-Laure Las Vergnas de reconstituer son parcours et de le suivre dans ses aventures africaines."
Marie-LaureLas Vergnas , ingénieur des Mines de Paris, a retrouvé le journal tenu, de 1910 à 1934, par son arrière-grand-père Mathieu Tamet. Celui-ci a été notamment directeur de l’agence d’Avallon des enfants assistés de la Seine. Il en a décrit le fonctionnement et a évoqué quelques enfants placés sous sa responsabilité comme Yves Honoré. Marie-Laure Las Vergnas, secrétaire adjointe de la Société d’études d’Avallon, travaille en lien avec le musée des Nourrices et des Enfants de l’Assistance publique d’Alligny-en-Morvan pour reconstituer le parcours des enfants placés dans la région.
Nous tenons à remercier chaleureusement Catherine Coquery-Vidrovitch et Odile Goerg pour leur médiation et félicitons Marie-Laure Las Vergnas pour cette précieuse publication ! -
Vient de paraître Les camps de regroupement en Algérie. Une histoire des déplacements forcés (1954-1962) de Fabien
Sacriste aux Presses de Sciences PoLe 17 mars 2022 à 13h26
Vient de paraître Les camps de regroupement en Algérie. Une histoire des déplacements forcés (1954-1962) de Fabien
Sacriste aux Presses de Sciences Po, coll. "Académique", 2022, 325 p. ISBN : 9782724638653 Prix : 24 € (disponible en version électronique sur Cairn).
"De 1954 à 1962, en pleine guerre d’indépendance, l’armée et l’administration françaises entreprennent de « regrouper » plus de deux millions d’Algériennes et d’Algériens dans quelque deux mille camps.
De 1954 à 1962, l’armée et l’administration françaises entreprennent de « regrouper » plus de deux millions d’Algériennes et d’Algériens dans quelque deux mille camps. En pleine guerre d’indépendance, les autorités cherchent à priver le Front de libération nationale (FLN) de tout soutien logistique et politique et à placer sous surveillance une population suspectée de soutenir les insurgés. Précarité et surmortalité infantile s’abattent alors sur une population coupée de ses terres et dépendante des secours publics.
Certains responsables ont voulu présenter cette politique de déplacement forcé de civils, l’une des plus massives du XXe siècle, comme l’outil d’une modernisation des campagnes. En réalité, la création arbitraire et non planifiée de ces « nouveaux villages » a accéléré la dépaysannisation et la déstructuration d’une société algérienne déjà bouleversée par un siècle et demi de colonisation, dont les effets sont toujours perceptibles aujourd’hui."
FabienSacriste , docteur en histoire et agrégé d’histoire-géographie, est professeur dans le secondaire et enseigne dans le supérieur. Il a notamment publié Germaine Tillion, Jacques Berque, Jean Servier et Pierre Bourdieu. Des ethnologues dans la guerre d’indépendance algérienne (1954-1962), Paris, L’Harmattan, 2011.