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Hors-Série Concours de la S
fhom - Capes et Agrégation d’histoire, 2022-2025Commander (10 €) le hors-série Histoire coloniale et impériale de l’Afrique :
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Vient de paraître Bordeaux métisse. Esclaves et affranchis du XVIIIe siècle à l’Empire de Julie
Duprat chez MollatLe 22 décembre 2021 à 21h00
Vient de paraître Bordeaux métisse. Esclaves et affranchis du XVIIIe siècle à l’Empire de Julie
Duprat chez Mollat, 2021, 216 p. ISBN : 978-2358770262 Prix : 25 €.
"Bordeaux porte encore les marques du premier port colonial français quelle fut au XVIIIe siècle, enrichie notamment grâce à ses échanges avec les Antilles. Un observateur attentif peut distinguer des traces de cette mémoire dans la pierre des austères façades. Il a pourtant fallu une longue période avant que la ville accepte de se confronter avec ce passé, et que les chercheurs éclairent tenants et aboutissants d’une richesse née en partie de l’odieuse traite des esclaves.
Si la pierre parle de façon allusive, les archives ont bien plus à nous apprendre qui révèlent les activités, les passions, les fortunes et infortunes de ceux qui furent des acteurs importants de la vie de la cité. Elles permettent notamment de découvrir un aspect ignoré de ce monde bigarré qu’est un port faisant du négoce avec le monde entier : la présence depuis des siècles, et notamment pendant les Lumières, de personnes de couleur, à la fois intégrées et marginalisées, exploitées ou émancipées, débarquées pour un court séjour ou dans le dessein de s’y installer.
C’est ce monde invisible que Julie Duprat, diplômée de l’École des Chartes, a choisi d’explorer afin d’en restituer les parcours, faisant revivre une population d’Afro-descendants - esclaves, affranchis ou libres de couleur - qu’on découvre dans la marine, l’artisanat, le commerce ou au service des gens aisés, et qui parviennent, parfois, à devenir maîtres de leur destin. Elle donne enfin un nom à tous ces anonymes oubliés de l’Histoire.
Après Mémoire noire Histoire de l’esclavage, ouvrage collectif dirigé par Caroline Le Mao, les éditions Mollat contribuent, avec cet ouvrage qui donne accès à des documents jamais exploités, à l’enrichissement d’un passionnant domaine d’étude, l’histoire des populations noires en France."
JulieDuprat (https://twitter.com/July_Dup), archiviste paléographe (prom. 2017) et conservateur à la Bibliothèque publique d’information (Centre Pompidou, Paris) publie ici sa thèse de l’École nationale des chartes portant sur le thème : Présences noires à Bordeaux. Passage et intégration des gens de couleur à la fin du XVIIIe siècle. -
Disparition de notre collègue Nelly Schmidt (1949-2021)
Le 18 décembre 2021 à 08h23
C’est avec tristesse que nous apprenons la disparition de notre collègue Nelly Schmidt (1949-2021), disparue ce 15 décembre.
Nelly Schmidt avait été membre du premier Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (devenu la Fondation pour la mémoire de l’esclavage en 2020) en 2004, comme Marcel Dorigny disparu en septembre de cette année.
Nelly Schmidt était spécialiste de l’histoire de l’esclavage et de ses abolitions.
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Colloque international ’Travail servile et dynamiques économiques XVIe-XXIe siècle’ (15 & 16 décembre 2021, en ligne)
Le 14 décembre 2021 à 21h30
Colloque international
’Travail servile et dynamiques économiques
XVIe-XXIe siècle’
En ligne (zoom)
Mercredi 15 et jeudi 16 décembre 2021
Colloque en ligne
Compte tenu des nouvelles règles sanitaires, le colloque aura lieu uniquement en ligne via Zoom.
JOUR 1 Colloque international Travail servile et dynamique économiques XVIe-XXIe siècle (15 déc. 2021) : ID de réunion : 914 1496 7497 // Code secret : 776849
Pour les agents du ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance, rendez-vous sur la plateforme GCV pour suivre le jour 1 du colloque.
JOUR 2 Colloque international Travail servile et dynamique économiques XVIe-XXIe siècle (16 déc. 2021) : ID de réunion : 938 5855 7884 // Code secret : 706406
Pour les agents du ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance, rendez-vous sur la plateforme GCV pour suivre le jour 2 du colloque
Sous le haut patronage de
Monsieur Emmanuel MACRON
Président de la République française
L’Institut de la gestion publique et du développement économique (IGPDE), le Comité pour l’histoire économique et financière de la France (CHEFF) et la Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME) organisent un colloque international les 15 et 16 décembre 2021, proposant un état des lieux de la recherche sur les multiples formes de travail servile.
Ce colloque international d’historiennes et d’historiens a pour but d’exposer un état de la recherche sur les multiples formes de travail servile (esclavage, travail forcé, travail contraint) entre les XVIe et XXIe siècles dans le monde (Amériques, Afrique, Asie, Europe). Cette manifestation servira en outre à définir des axes de recherche pour les années à venir, en fonction des différentes approches historiographiques et des données disponibles et manquantes. Elle vise enfin à attirer les jeunes chercheurs sur ces terrains et à éclairer le grand public.
Chaque intervenant(e) présentera les sources qu’il/elle a mobilisées dans ses travaux, les acquis de sa recherche, les avancées historiographiques récentes dans sa thématique, des chantiers en cours de défrichement et des pistes de recherche à mener.
Voir les biographies des intervenants
Voir les résumés de communication
Comité scientifique
António de Almeida Mendes, maître de conférences à l’université de Nantes, FME
Anne Conchon, professeure à l’université de Paris 1 Panthéon Sorbonne, CHEFF
Myriam Cottias, directrice de recherche au CNRS, FME
Gusti-Klara Gaillard, professeure à l’université d’État d’Haïti, FME
Pierre-Cyrille Hautcœur, directeur d’études à l’EHESS, CHEFF
Laure Quennouëlle-Corre, directrice de recherche au CNRS, CHEFF
Alessandro Stanziani, directeur de recherche au CNRS, directeur d’études à l’EHESS, FME
Béatrice Touchelay, professeure à l’université de Lille, CHEFF
Programme du 15/12 - Économies de la traite et de l’esclavage
MATINÉE8 h 55 - 9 h 00
Mot d’ouverture de Bruno Le Maire
Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance
Session 1
9 h 00-10 h 20
Économie de la traite
Président : Alessandro Stanziani, CNRS-EHESS
L’invention de la traite euro-africaine et le premier système atlantique
António de Almeida Mendes, université de Nantes
Prix, mortalité et fraude : l’économie de la traite des esclaves dans le sud-ouest de l’océan Indien au XVIIIe siècle
Rafaël Thiebaut, musée du quai Branly-Jacques Chirac
Le jeu de nombres et les transformations sociales : la traite des esclaves en Afrique
Andreas Eckert, université Humboldt de Berlin, Allemagne
Politique fiscale et traite négrière : le cas des « coutumes » ou taxes en Sénégambie XVIIe-XIXe siècle
Cheikh Sene, université de Paris 1 Panthéon Sorbonne
Questions
10 h 20-10 h 35
Pause
10 h 35-10 h 50
Session 2
10 h 50-12 h 10
Économies de plantation et post esclavagiste dans les empires français et anglais
Présidente : Anne Conchon, université Paris 1 Panthéon Sorbonne
Le plantation complex moderne à Saint-Domingue : un débat inachevé
Paul Cheney, université de Chicago, États-Unis
Another Great Divergence : British North America, the British West Indies and the Slave Trade
Trevor Burnard, université de Hull, Royaume-Uni
Immigrants sous contrat, gens casés et prolétaires ruraux : les modalités du travail dans les domaines sucriers de la Guadeloupe et de la Martinique dans la transition post esclavagiste (fin XIXe-premier XXe siècle)
Jean-Pierre Sainton, université des Antilles
Comparative perspective. Variant or sui generis ? The plantation economy of Ile de France/Mauritius in comparative perspective with British and French Caribbean islands
Vijaya Teelock, université de Maurice, île Maurice
Questions
12 h 10-12 h 25
Pause méridienne
12 h 25-14 h 00
APRÈS-MIDI
Session 3
14 h 00-15 h 20
Pratiques économiques des esclaves
Présidente : Béatrice Touchelay, université de Lille
Le travail rémunéré des esclaves antillais (colonies françaises, XVIIe-XIXe siècle). Une porte ouverte sur la consommation et vers la liberté
Jérôme Jambu, université de Lille
Les pratiques économiques de l’esclavage est africain
Henri Médard, Aix-Marseille université, Institut des mondes africains
État des lieux et perspectives sur la participation des esclaves des Antilles françaises et anglaises aux économies coloniales XVIIe-XIXe siècle
Dominique Rogers, université des Antilles
De l’esclavisé au planteur émancipé en milieu caféier aux XVIIIe et XIXe siècles
Marie Hardy-Seguette, université des Antilles
Questions
15 h 20-15 h 35
Pause
15 h 35-15 h 50
Session 4
15 h 50-17 h 10
Capitalisme et esclavage
Présidente : Myriam Cottias, CNRS
Capitalism and the Second Slavery of the Jihad States of West Africa
Paul E. Lovejoy, université de York, Canada
Marchés d’esclaves et fiscalité dans le royaume du Ndongo (Angola, XVIe-XVIIe siècle)
Catarina Madeira Santos, EHESS
Slavery and Dutch Colonial Capitalism in the Indian Ocean and Atlantic Ocean Realm
Ulbe Bosma, université d’Amsterdam, Pays-Bas
Capitalisation dans les élites africaines à partir du commerce atlantique des esclaves (années 1470-années 1870)
Guy Saupin, université de Nantes
Questions
17 h 10-17 h 25
Programme du 16/12 - Travail contraint, travail forcé XVIe-XXe siècle
MATINÉESession 5
9 h 00-10 h 20
Le travail contraint XVIe-XVIIIe siècle
Président : António de Almeida Mendes, université de Nantes
La corvée au XVIIIe siècle : les déclinaisons d’une forme de travail contraint en métropole et dans les colonies
Anne Conchon, université Paris 1 Panthéon Sorbonne
Les conditions serviles au travail dans l’Empire ottoman (XVIe-XVIIe siècle)
Hayri Gökşin Özkoray, Aix-Marseille université
Dynamiques de traite en Chine (XVIe-XVIIIe siècle)
Claude Chevaleyre, CNRS
Dettes et créances dans une société esclavagiste (Louisiane espagnole, 1763-1803)
Soizic Croguennec, université de la Guyane
Questions
10 h 20-10 h 35
Pause
10 h 35-10 h 50
Session 6
10 h 50-12 h 10
Les conséquences économiques des abolitions
Présidente : Gusti-Klara Gaillard, université d’État d’Haïti
Les indemnités du XIXe siècle comme révélateur des organisations économiques et sociales des sociétés coloniales esclavagistes
Myriam Cottias, CNRS et Jessica Balguy, EHESS
Indemniser les planteurs pour abolir l’esclavage ?
Frédérique Beauvois, université de Lausanne, Suisse
L’abolition de l’esclavage dans l’empire britannique et l’indemnisation des propriétaires d’esclaves à l’île Maurice (1834-1844)
Stéphanie Tamby, musée intercontinental de l’esclavage de Maurice, île Maurice
Abolition de l’esclavage et indemnité : le cas d’Haïti
Jean-François Brière, université de l’État de New York, États-Unis
Questions
12 h 10-12 h 25
Pause méridienne
12 h 25-14 h 00
APRÈS-MIDI
Session 7
14 h 00-15 h 20
Le travail forcé fin XIXe-XXe siècle
Présidente : Laure Quennouëlle-Corre, CNRS
Post Liberation Slaves and Labour Shortage in French West Africa (1848-1905)
Babacar Fall, université de Dakar, Sénégal
L’immigration sous contrat à la Réunion et à l’île Maurice (années 1840-1880)
Alessandro Stanziani, EHESS-CNRS
Pour une microhistoire de l’engagisme aux Antilles et à la Guyane françaises
Céline Flory, CNRS
Les engagés africains à La Réunion au XIXe siècle : de la captivité à la servitude
Virginie Chaillou-Atrous, université de Nantes
Questions
15 h 20-15 h 30
15 h 30 - 15 h 40
Intervention de Jean-Marc Ayrault
Président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage
Pause
15 h 40 - 16 h
16 h - 17 h 30
Table ronde avec les acteurs contemporains de la lutte contre l’esclavage
Animateur : Kévi Donat, conférencier et podcasteur (Le Paris noir)
Anousheh Karvar, déléguée du Gouvernement français auprès de l’OIT et des G7-G20 Travail-Emploi et présidente du Partenariat mondial contre le travail des enfants, le travail forcé, l’esclavage contemporain et la traite des êtres humains (Alliance 8.7). Elle coordonne la Stratégie nationale d’accélération française pour éliminer le travail des enfants, le travail forcé, la traite des êtres humains et l’esclavage contemporain à l’horizon 2030
Geneviève Colas, coordinatrice du collectif Ensemble contre la traite des êtres humains pour le Secours catholique-Caritas France et membre de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, rapporteur national indépendant français contre la traite des êtres humains
Zita Cabais-Obra, ancienne victime de de traite d’êtres humains/d’esclavage, membre du conseil d’administration du Comité contre l’esclavage moderne, membre du Conseil consultatif international des survivants de la traite (ISTAC/ODIHR/OSCE), ancienne secrétaire générale du syndicat des assistants maternels et services à la personne CFDT - Île-de-France, fondatrice de l’association Sangunian FilipinoSource de l’information :
https://www.economie.gouv.fr/igpde-seminaires-conferences/travail-servile-et-dynamiques-economiques-xvie-xxie-siecle
Via la Fondation pour la Mémoire de l’esclavage : https://twitter.com/fondation_me/status/1470510643686121476 -
Appel à communication pour le Colloque international "La Recherche scientifique à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar : historique, bilan et perspectives" (Dakar, 24-25 février 2022)
Le 27 novembre 2021 à 16h21
Appel à communication pour le Colloque international
"La Recherche scientifique à la Faculté des Lettres
et Sciences humaines de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar
Historique, bilan et perspectives
UCAD II
Jeudi 24 et vendredi 25 février 2022
Ce colloque sera couplé avec une exposition.
30 novembre 2021 : dernier délai pour la soumission des propositions
I. Historique, contexte et justification
Du point de vue de ses origines, l’Université de Dakar, fondée officiellement le 24 février 1957, est le fruit d’une longue tradition académique arrimée à la puissance coloniale française : création du Comité d’études historiques et scientifiques de l’AOF en 1915 ; de l’école de Médecine de Dakar en 1918 ; de l’IFAN en 1936 et de l’Institut des hautes études de Dakar qui regroupe les écoles supérieures de Médecine, de Sciences, de Droit et Lettres en 1950.L’acte fondateur du 24 février 1957 scelle les débuts d’une longue aventure académique, scientifique et culturelle. Rattachée dans un premier temps à l’Académie de Bordeaux, ses activités scientifiques, de recherche restent essentiellement organisées autour du modèle académique français qui va élaborer les premiers programmes de recherche et de formation des cadres avec une forte présence de la coopération technique française dans les Facultés. Mais l’accession du Sénégal à l’indépendance en 1960 sonne l’amorce des processus d’africanisation du personnel et des programmes de l’université. Malgré une présence des coopérants encore très importante dans certaines Facultés, comme c’est le cas à la Faculté des Lettres et Sciences humaines, les programmes d’enseignement et les activités de recherche dessinent une cartographie intellectuelle qui s’attache à construire les fondements scientifiques et épistémologiques d’une université postcoloniale cherchant à se débarrasser fondamentalement de l’emprise académique française. Dès lors, à la Faculté des Lettres et Sciences humaines, plus la dynamique d’africanisation avance, plus l’architecture des savoirs produits, élabore les profils des élites africaines formées par l’Université. L’activité de recherche et d’enseignement, ainsi que les transformations du système académique, suite aux multiples crises structurelles et politiques que connaît l’université après mai 68, prennent dans cette Faculté le visage d’une appropriation africaine des dynamiques de production et de transmission du savoir universel et/ou endogène. Celles-ci se matérialisent d’une part par l’organigramme des enseignements et de la recherche qui postulent une décolonisation de la recherche en même temps que celle du matériau épistémologique et herméneutique ; d’autre part les modalités de constitution et de production d’un savoir hérité des sciences humaines et sociales d’origine occidentale.
Depuis 1960, la Faculté des Lettres et Sciences humaines a construit une longue tradition de recherche scientifique et de formation des élites nationales, africaines qu’il convient de revisiter et de vulgariser.
– Quels sont les grands moments historiques et épistémologiques qui articulent les soixante années de recherche à la Faculté des Lettres et Sciences humaines ?
– Quels sont les apports scientifiques et pédagogiques des réformes académiques et pédagogiques à l’activité de recherche de la Faculté ?
– Quelle est la réception des travaux scientifiques produits à la Faculté, au sein des universités africaines ?
– Quels sont les impacts de la réforme LMD sur la qualité des productions scientifiques à la faculté ?Consciente de la nécessité de repenser davantage l’université africaine, ses nouvelles missions et réorientations souhaitées par toute la communauté scientifique ainsi que les acteurs qui gravitent autour de la recherche, la Faculté des Lettres et Sciences humaines se projette de réunir autour de panels de discussions variés, des experts de tous bords afin de discuter des conditions, modalités et objectifs de la recherche au 21e siècle qui se voudrait responsive. Nous lançons un appel à contribution en direction de toutes les disciplines des sciences humaines et sociales, afin de recueillir des avis d’experts sur la question de la prise en charge de la recherche scientifique à la FLSH.
II. Axes thématiques :
Sans être exhaustifs, les axes thématiques suivants sont proposés :
– Hommage à certaines personnalités qui ont marqué la FLSH ;
– Les « écoles de Dakar » ;
– Syndicalisme et Politique à la FLSH ;
– Continuités et ruptures dans les enseignements et la recherche à la FLSH ;
– La FLSH : un legs colonial ?
– Vers la professionnalisation des enseignements ?
– Les enjeux et les défis liés aux sureffectifs, à la bi-modalité dans un contexte de la Covid-19 ;
– Réponses de la Recherche aux besoins de la société ;
– Recherche et infrastructures au sein de la FLSH ;
– Recherche et coopération scientifique à la FLSH ;
– Le financement de la Recherche à la FLSH.
III. Lignes directrices de soumission :
Les propositions de communication d’environ 300 mots accompagnées d’un bref cv sont à envoyer aux adresses suivantes : amadououry.ba@ucad.edu.sn ; khady.niang@ucad.edu.sn et bacary.sarr@ucad.edu.sn.
Les langues du colloque sont toutes celles enseignées à la FLSH : anglais, allemand, arabe, espagnol, français, italien, portugais, pulaar, russe, wolof, etc.
IV. Calendrier :
30 novembre 2021 : dernier délai pour la soumission des propositions
31 décembre 2021 : réponse du comité scientifique
31 janvier 2022 : dernier délai pour l’envoi des communications
La durée des interventions sera de 20 mn.
Les frais de séjour seront pris en charge par les organisateurs et les actes du colloque seront publiés.
V. Comité d’organisation
Amadou Oury BA, Professeur assimilé d’Allemand,
Idrissa BA, Professeur assimilé d’histoire médiévale,
Moussa FALL, Professeur assimilé de Lettres Modernes,
Khady NIANG, Maître de Conférences titulaire d’Archéologie,
Bacary SARR, Maître de Conférences titulaire de Lettres modernes
Oumar THIAM, Maître de conférences titulaire d’anglais.
Nous tenons à remercier chaleureusement et amicalement Idrissa Ba et le remercions pour nous avoir transmis la précieuse information. -
Vient de paraître “Orients” extrêmes. Les loges coloniales du Grand Orient de France (1870-1940) de Patrice
Morlat aux Indes savantesLe 1er novembre 2021 à 10h52
Vient de paraître “Orients” extrêmes. Les loges coloniales du Grand Orient de France (1870-1940) de Patrice
Morlat aux Indes savantes, coll. "Asie", 2021, 436 p. ISBN : 978-2-84654-575-4 Prix : 30 €.
"Parallèlement à son engagement en métropole dans la construction d’un État laïque, totalement séparé de toutes les formes d’Églises, le Grand Orient de France essaima des loges dans toutes les parties de l’Empire colonial français, et cela dès 1738, date à laquelle La Parfaite Union allumait ses feux à « l’Orient » de Saint-Pierre, en Martinique. En 1936 la loge Phénicia à Rayak au Liban, alluma les siens, et ce sera le dernier atelier à le faire, avant la Seconde Guerre mondiale. L’Obédience devait ensuite entrer dans les voies de l’exil, de la persécution et de la clandestinité. Le nombre maximum de loges actives relevé, fut atteint au début des années 1910, et juste avant la Première Guerre mondiale. Le GODF comptait alors 63 ateliers actifs au sein de l’Empire. Le plus grand nombre de loges se trouvait en Algérie, mais il en existait également dans pratiquement toutes les autres possessions françaises.
Une large partie du livre est consacrée à une étude serrée de la composition des loges coloniales. On y trouve les lieux d’initiations, la durée des mandats des vénérables, les présidents de loges, les métiers des Maçons. Cette étude montrera que les frères maçons exerçaient pratiquement toutes les formes de métiers et que les initiations, n’étaient pas réservées à une élite sociale, mais au contraire à une élite du cœur et à la vertu républicaine."
Patrice Morlat, docteur en histoire, s’est spécialisé dans des travaux consacrés à l’Indochine, des origines à la seconde guerre mondiale. Il a publié, dirigé ou codirigé dans ce cadre, une douzaine d’ouvrages essentiellement aux Indes savantes. Il a également fourni, pour la même maison d’édition, trois romans historiques se passant en Indochine. Il se consacre actuellement à l’étude de la pensée coloniale au sein de la République Impériale. -
Appel à contributions pour le dossier "Genre, histoire et droit" du n° 25 de Clio Themis. Revue électronique d’histoire du droit
Le 1er novembre 2021 à 10h06
Appel à contributions pour le dossier
"Genre, histoire et droit"
N° 25 de Clio Themis
Revue électronique d’histoire du droit
Propositions d’articles, avant le 31 décembre 2021.
Traduction(s) :
Genere, storia e diritto
Gender, History, and Law
Cet appel à contributions a pour but de préparer le dossier du no 25/2023 de la revue :
Clio@Themis
(https://publications-prairial.fr/cliothemis).
Il s’adresse aux chercheuses et chercheurs – quelle que soit leur situation académique – de toutes les disciplines, travaillant sur des questions articulant droit et genre. Les responsables du dossier, dans une perspective de renouvellement des approches, souhaitent notamment l’ouvrir à de jeunes chercheuses et chercheurs, qui ne doivent pas hésiter à envoyer des propositions.
Les propositions d’article (intitulé et présentation générale d’un maximum de 3500 signes, espaces compris) sont à adresser conjointement aux responsables du dossier avant le 31 décembre 2021 :
- Hélène Duffuler-Vialle : helene.duffuler@univ-artois.fr
- Marie Houllemare : marie.houllemare@unige.ch
- Florence Renucci : florence.renucci@univ-amu.fr
- Todd Shepard : tshep75@jhu.edu
Pour les propositions acceptées par les responsables du dossier, l’article sera à remettre le 1er décembre 2022 au plus tard. Il entrera alors dans le processus d’évaluation de Clio@Themis, dont la parution du n° 25 est prévue en novembre 2023.
Calendrier et modalités des propositions d’articles - Sortie de l’appel octobre 2021.
- Propositions d’articles, avant le 31 décembre 2021.
- Séminaire avec l’ensemble des participants au dossier pour échanger sur les articles à Genève en octobre 2022.
- Remise des articles au 1er décembre 2022.
- Première évaluation des articles lors du comité de janvier 2023.
- Remise des articles corrigés au 1er juin 2023.
- Seconde évaluation des articles lors du comité de juin-juillet 2023.
- Remise définitive des articles au 15 septembre 2023.
- Parution en novembre 2023.
Argumentaire
La définition du genre, a nourri une littérature philosophique et sociologique abondante. Pour le présent numéro de Clio@Themis, nous retiendrons une définition large. Le genre est compris comme le phénomène de construction de la différence des sexes et des sexualités, dans une dimension matérielle, symbolique et hiérarchisée. Il est également envisagé en tant que grille de lecture, outil méthodologique d’analyse du droit.
Les Humanités et les SHS ont largement réinterprété leurs sujets au prisme du genre. L’attention s’est d’ailleurs fortement portée sur la façon dont le droit était intrinsèquement favorable ou défavorable aux femmes et quelles ont été les luttes féministes pour modifier la capacité des femmes mariées (Rochefort, 2005).
Dans la recherche juridique française toutefois, le genre comme objet et comme méthode demeure encore sous-employé. De 2011 à 2015, un programme de recherche sur genre et droit intitulé « Régine », porté par une équipe de chercheuses et chercheurs en droit positif, se proposait « d’ancrer la théorie féministe du droit dans le paysage de la recherche juridique française » et de « montrer que les inégalités de genre ne se donnent pas seulement à voir dans le droit mais sont également produites par le droit » (http://www.regine.u-paris10.fr). Il a donné lieu à plusieurs ouvrages de référence dont Genre et droit. Ressources pédagogiques (Hennette-Vauchez, Pichard, Roman, 2016). Parallèlement, de grandes enquêtes – telles que « Virage » sur les violences faites aux femmes – ont été soutenues par le Gip MRDJ (pour l’Outre-mer). Toutefois ces projets ne contiennent quasiment aucune perspective historique.
Quelques historiens et historiennes du droit se sont intéressé.e.s à la question des femmes (Demars-Sion, 1991 ; Lemonnier-Lesage, 2000), du mariage comme institution (Bontems (dir.), 2001), des sexualités (Royer et Poumarède, 1987 ; Boninchi, 2005), des violences conjugales (Vanneau, 2016), travaux qui alimentent les réflexions sur les rapports sociaux de sexe et sur la division sexuelle du droit. Néanmoins ces travaux s’inscrivent dans une perspective classique d’histoire du droit ou d’anthropologie juridique au sens où ils ne cherchent pas à mettre en perspective ouvertement le champ de recherche du genre. On notera toutefois que des travaux récents en histoire du droit portent directement sur le genre (Paturet ; Wijffels), qu’une thèse soutenue en 2015 affiche la grille de lecture du genre comme prisme d’analyse de l’étude de la réglementation de la prostitution et du traitement judiciaire pénal afférent (Duffuler-Vialle, 2015). De plus, l’ANR vient de retenir dans le cadre d’un instrument de financement JCJC (jeunes chercheurs et chercheuses) le projet HLJPGEnre1, qui commencera en 2022. Ce chantier de recherche a pour objectif d’analyser les rapports sociaux de sexe et des sexualités existants dans les systèmes juridique et judiciaire répressifs depuis la Révolution jusqu’à nos jours (droit pénal principalement, mais également droit public, droit commercial, droit du travail, droit de la famille dans leur dimension répressive). Il entend sensibiliser la sphère disciplinaire de l’histoire du droit aux études de genre et, inversement, enrichir les études de genre par les travaux des historien.ne.s du droit.
Or si les études de genre possèdent des limites qui ont depuis longtemps été mises en évidence, et ont été dépassées par l’approche intersectionnelle, elles ont l’immense avantage de décentrer radicalement le regard et de rendre visible ce qui ne l’était pas auparavant. En effet, ces études montrent que derrière la neutralité et l’universalité du droit se dissimulent des représentations et des stéréotypes relatifs aux rapports sociaux de sexe et de sexualité et que le droit produit des différenciations et des discriminations de genre. Il nous semble donc essentiel, même si cette démarche est tardive, de participer à une relecture genrée de l’histoire du droit pour produire un autre récit que celui offert par la production tant pédagogique que scientifique dans notre discipline. L’objectif est donc d’ouvrir différents chantiers en espérant que les chercheurs et chercheuses s’y engouffrent. Dans cette optique, nous souhaiterions aborder la question des relations entre le genre et le droit dans une perspective très large, du point de vue thématique (genres féminin, masculin, transgenre, sexualités), temporel (du droit romain à la période contemporaine), géographique (France, territoires sous sa dépendance ; incluant de possibles comparatismes) et juridique (droit civil, droit public, droit pénal, droit du travail, droit des affaires…). La manière dont le droit appréhende le genre sera prise en compte de manière globale, qu’il s’agisse du processus de production de la norme, de son application, de sa sanction en cas de transgression, mais également des stratégies de réappropriation ou de contournement mises en place par les justiciables. Trois axes sont envisagés : les assignations de genre par le droit, le traitement réservé aux exclus de cet ordre juridique genré et les stratégies émancipatrices mises en place par les justiciables pour échapper aux assignations de genre.
L’assignation au/du genre par le droit
Dans ce premier axe, il s’agit de s’interroger sur la façon dont le droit assigne à tel ou tel sexe identifié, telle ou telle caractéristique dans le temps et dans l’espace. Comment sont définis les hommes ? Les femmes ? Quelle place est donnée juridiquement, par exemple, à la capacité à engendrer ? Les enfants, les esclaves ont-ils un genre ? En d’autres termes, peut-on parler de « féminité juridique » et de « masculinité juridique » ? Ces caractérisations posséderaient une dimension potentiellement performative amenant à analyser les injonctions juridiques relatives à la sexualité ainsi que leurs justifications. Quel est alors le poids des arguments essentialistes et comment sont-ils traduits dans les débats juridiques ? Quelle est la part de la religion, de la tradition, des enjeux de pouvoir dans ces assignations de genre ? Quelles sont les expertises ou les sciences mobilisées dans les débats juridiques et judiciaires pour les justifier ?
Les exclus et les impensés
Qu’arrive-t-il alors à ceux et celles qui n’entrent pas dans ces assignations ? Quid de celles/ceux qui sont exclu.e.s d’office de cette construction bicatégorisée du droit, ou dont la sexualité échappe au carcan de l’ordre juridique, i.e. les personnes intersexuées, transgenres, les sexualités autres qu’hétérosexuelles ? Quel traitement juridique et judiciaire leur est réservé selon les lieux et les époques ? Dans une construction binaire et hétéronormée définie par le droit, comment sont traitées et évoluent ou pas, juridiquement et judiciairement, les personnes dont le genre n’est pas clairement identifiable, celles qui refusent de se soumettre aux injonctions de genre, ou celles qui ont des pratiques sexuelles non conformes à l’hétéronormativité ?
Être émancipé.e, s’émanciper par le droit / avec le droit / contre le droit
Enfin, le droit à cette particularité d’être un outil d’ordre, comme nous venons de le voir, au service de visées morales, religieuses et/ou politiques. Pourtant, il peut tout autant servir l’émancipation. Cette émancipation est souvent perçue de façon linéaire en histoire du droit. Sur le long terme, son cheminement est toutefois plus complexe : la Révolution, par exemple, ne constitue pas une rupture sur ce plan. En outre, les variations sont catégorielles. Au cours des siècles, des femmes ont bénéficié de davantage de droits que les autres, par exemple dans la faculté de commercer et de disposer de leurs biens. C’est le cas dans des espaces très divers qui vont des femmes signares (Vial, 2019) aux veuves, en passant par les femmes marchandes publiques sous l’Ancien Régime (Slimani, 2008). Il reste à comprendre la généalogie, les raisons et les réel.le.s acteurs/trices de ces émancipations partielles ou totales, et de croiser la question du genre avec d’autres effets de différenciation.
Parallèlement, les mouvements féministes ont largement œuvré pour l’émancipation. Si leur étude a suscité de très nombreux travaux, les associations composées uniquement ou en grande partie de femmes juristes et les engagements féministes des femmes juristes constituent encore un vide historiographique si l’on excepte quelques travaux, par exemple ceux réalisés sur l’avocate Maria Vérone (Machiels, 2008) ou dans l’espace africain (S. Dezalay (dir.), 2015 ; M. N’Diaye, 2011). La puissance d’agir (agentivité/agency/empowerment) par le biais des tribunaux, d’institutions, de l’influence sociale ou politique, est alors en tension extrême avec la capacité juridique. Dans ce cadre, les logiques intersectionnelles peuvent être éclairantes : en effet, comment ne pas tenir compte dans l’analyse des stratégies émancipatrices, de la classe sociale, de la race — notamment en contexte colonial —, ou encore de l’âge, leviers qui peuvent se révéler plus puissants que les assignations de genre ?
Enfin, ce numéro de Clio@Themis participera sans doute, à travers ce dernier axe, à enrichir un (insoluble ?) dilemme : faut-il genrer le droit pour lutter contre les discriminations de genre existantes ou au contraire faut-il expurger le genre du droit afin d’arriver à une approche réellement universaliste ?
Notes
1 Ce projet, coordonné par Hélène Duffuler-Vialle, est porté par une équipe pluridisciplinaire (historien.ne.s dont Véronique Blanchard, Marie Houllemare, Régis Révenin, Marc Renneville ; sociologue : Nicolas Bué ; juristes de droit positif : Christine Desnoyer, Hugues Héllio, Anne Jennequin, Frédérique Le Doujet-Thomas, Corinne Robaczewski, Fanny Vasseur-Lambry), dont des historien.ne.s du droit de diverses spécialités (Luisa Brunori : histoire du droit des affaires, Fatiha Cherfouh-Baïch, Alexandre Frambery-Iacobone, Nader Hakim, Arnaud Paturet et Alain Wijfels : histoire de la pensée juridique, Sébastien Dhalluin : histoire du droit pénal, Paul-Emmanuel Babin, Sonia Baï, Silvia Falconieri, Florence Renucci, Anne Ulrich-Girollet : histoire du droit colonial, Farid Lekéal : histoire du droit social et Sabrina Michel : histoire du droit civil).
Nous tenons à remercier chaleureusement notre collègue Florence Renucci pour nous avoir communiqué ces informations précieuses.
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Vient de paraître Les chrétiens et la guerre d’Algérie. Religion, guerre et société, 1954-1962 de Jérôme
Bocquet aux Indes savantesLe 1er novembre 2021 à 09h26
Vient de paraître Les chrétiens et la guerre d’Algérie. Religion, guerre et société, 1954-1962 de Jérôme
Bocquet aux Indes savantes, coll. "Asie", 2021, 294 p. ISBN : 978-2-84654-572-3 Prix : 25 €.
"Pour de nombreux chrétiens marqués par l’Algérie, la guerre a constitué le commencement d’une vie de militant. Le poids de toutes les souffrances accumulées depuis plus de sept ans de guerre fratricide a en effet largement incité beaucoup d’entre eux à vouloir chercher dans la décennie suivante à redessiner le paysage d’églises déjà en pleine fermentation. Ce détonateur algérien a sans doute révélé les signes avant-coureurs d’une crise du catholicisme français.
Après l’Indochine, première expérience d’une guerre coloniale, le temps à la gauche du Christ n’est plus alors au progressisme en compagnonnage avec le parti communiste mais à l’aggiornamento d’une église conciliaire et à l’éveil au tiers-mondisme en sympathie bientôt avec la cause arabe."
Spécialiste d’histoire religieuse et militaire u XXe siècle, JérômeBocquet est professeur d’histoire contemporaine à l’université de Tours (Équipe Monde Arabe et Méditerranée, UMR Citeres - CNRS 7324). Ses travaux portent sur l’histoire du fait colonial, de l’éducation et des relations politiques et culturelles entre l’Europe et la Méditerranée. Il a publié aux Indes savantes Missionnaires français en terre d’Islam. Damas 1860-1914 et La France, l’Église et le Baas. -
Vient de paraître Esclaves et résistances à l’île Bourbon (1750−1848). De la désobéissance ordinaire à la révolte d’Audrey
Carotenuto aux Indes savantesLe 1er novembre 2021 à 09h04
Vient de paraître Esclaves et résistances à l’île Bourbon (1750−1848). De la désobéissance ordinaire à la révolte d’Audrey
Carotenuto aux Indes savantes, coll. "Asie", 2021, 512 p. ISBN : 978-2-846-54556-3 Prix : 35 €.
"Le dernier siècle de l’esclavage légal (1750−1848) dans l’île Bourbon. Dans une société de domination où la parole de l’esclave est étouffée, les archives judiciaires lui donnent voix au chapitre, car, enfreignant les règles imaginées pour le contraindre et le nier, elles permettent enfin à l’esclave d’exister.
En dressant le tableau d’une île esclavagiste à part, la Bourbon des Mascareignes, inscrite dans l’histoire coloniale française de l’océan Indien, l’auteure cherche à utiliser les chiffres pour interroger les résistances serviles spécifiques à cet espace : entre la « préservation », la « rupture » et « l’agression », la résistance, qui prend souvent les traits d’actions ordinaires, sert surtout à limiter la violence d’un quotidien et à contourner la coercition. Mais peut-on parler de « résistances » ?
L’usage de ce mot a pu être polémique, notamment à la Réunion, car il fut utilisé par des militants culturels qui estimaient que le combat mené par les esclaves marrons était analogue à celui des Résistants de la seconde Guerre Mondiale, voire à celui des Fellaghas de la guerre d’Algérie. Mais le travestissement anachronique ou politique d’un mot ne doit pas interdire son usage à bon escient, surtout lorsque celui-ci fait sens pour évoquer la chaîne des insurrections serviles que l’on constate pendant toute l’histoire négrière.
Ce dialogue est aussi une porte d’entrée pour appréhender un vécu d’esclave muré dans le silence du passé mais qui trouvera ici l’occasion d’une expression singulière."
AudreyCarotenuto , docteure en histoire, a enseigné à l’université de Provence et à l’IUFM d’Aix-Marseille. Aujourd’hui, elle est professeure d’Histoire-Géographie dans le secondaire. Sa thèse sur les résistances à l’esclavage à l’île Bourbon a reçu le prix "Mémoires de l’esclavage" en 2006. -
Disparition de notre collègue Omar Carlier (1943-2021)
Le 28 octobre 2021 à 12h50
Jacques Frémeaux nous fait part du décès de notre collègue et ami Omar Carlier, figure notable de la recherche sur l’histoire de l’Algérie, auteur de Entre nation et djihad. Histoire sociale des radicalismes algériens, Paris, Presses de sciences po, 1995, 443 p.
Guy Pervillé nous fait également l’amitié de reproduire son hommage à Omar Carlier, publié initialement sur son site :
http://guy.perville.free.fr/spip/article.php3?id_article=481
Les obsèques Omar Carlier ont eu lieu à Enghien-les-Bains,
le vendredi 29 octobre à 14.30
(cimetière sud d’Enghien,
25 rue de la Coussaye,
95880 Enghien-les-Bain).
Entre nation et jihad. Histoire sociale des radicalismes algériens, Paris, Presses de Sciences Po, 1995, 443 p. ISBN : 978-2-7246-0671-3 Préface de Jean Leca.
Une histoire sociale et culturelle du politique en Algérie et au Maghreb. Études offertes à Omar Carlier sous la direction de Morgan Corriou et M’hamed Oualdi aux Éditions de la Sorbonne, "Internationale", 2018, 532 p. ISBN : 979-10-351-0077-3 Accès en ligne sur OpenEditions Books.
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Appel à contribution pour la journée d’étude "Départements et Départementalisations dans l’histoire des outre-mers (1848-2011)" organisée par la S
fhom (Sorbonne, 22 octobre 2022)Le 28 octobre 2021 à 09h50
Appel à contribution pour la journée d’étude
’Départements et Départementalisations
dans l’histoire des outre-mers (1848-2011)’
Organisée par YvanCombeau et JustinDaniel
pour la Sfhom
(Sorbonne, 22 octobre 2022)
Les propositions de contributions sont à rendre le 15 janvier 2022.
Départements et Départementalisations
dans l’histoire des outre-mers (1848-2011)
Journée d’étude de la Sfhom organisée par YvanCombeau et JustinDaniel
La journée d’étude proposée a pour objet de faire un état des recherches sur la création et les fonctions des départements dans l’histoire des outre-mers français. Il s’agit d’examiner l’histoire du statut départemental (revendications, législations, concrétisations…) et d’analyser "la départementalisation" en tant que thème, enjeu, marqueur des politiques dans les outre-mers français.
Le corpus recouvre l’histoire des départements de la seconde République (Algérie), des départementalisations de 1946 jusqu’à Mayotte 101ème département en 2011.
Cette journée se tiendra le 22 octobre 2022 à la Sorbonne.
Deux temps majeurs structurent cette rencontre et permettent de disposer plusieurs lignes directrices (non exhaustives) :
1. La journée d’étude entend dans une phase introductive questionner les départementalisations dans l’historiographie des outres-mers français et les différentes approches des historiens :. Département : histoire d’une idée/ d’un projet/ d’une l’ambition (XVIIIe - XXIe siècle)
. Les départementalisations dans l’écriture de l’histoire des colonies
. La décolonisation intra-française du 19 mars 1946
. Les départements dans l’histoire de la guerre d’Algérie
. L’histoire politique et culturelle d’une historiographie de la départementalisation2. Cette manifestation scientifique veut développer plusieurs thématiques afin d’interroger les acteurs et les discours liés à l’histoire des départements ultramarins et les réalités prises par ces départements en considérant (à titre d’exemples) :
. Les discours de 1848 lors de la création de trois départements en Algérie
. La place du département dans les politiques coloniales
. Le contexte de l’après-seconde guerre mondiale sur la question départementale
. Les mots de la départementalisation de 1946
. Les populations et les départementalisations
. Les formes d’oppositions à la départementalisation
. Le département : enjeux et forces politiques sous la IVe et Ve République
. La question du département dans l’histoire de Mayotte
. La question de la départementalisation dans l’histoire immédiateCes deux axes dessinent le cadre général du séminaire. Les points thématiques proposés ne sont pas limitatifs et d’autres questionnements peuvent venir enrichir les débats.
Calendrier de l’organisation
Les propositions de contributions sont à rendre le 15 janvier 2022 pour un retour du comité scientifique le 15 février 2022. Cet argumentaire de 2000 à 3000 signes doit présenter l’axe de recherche et sa problématique. Un court CV est recommandé.
Après accord du comité pour les propositions retenues, les contributions doivent être envoyées avant le 15 septembre 2022 à l’adresse suivante :
pierre-eric.fageol@univreunion.fr
pierre-eric.fageol@univ-reunion.fr
Comité scientifique de la journée d’étude :
. YvanCombeau
. JustinDaniel
. Pierre-ÉricFageol
. SorayaLaribi
. EdenzMaurice