Le site web de la Société française d’histoire des outre-mers (S
Articles les plus récents
-
Hors-Série Concours de la S
fhom - Capes et Agrégation d’histoire, 2022-2025Commander (10 €) le hors-série Histoire coloniale et impériale de l’Afrique :
https://www.payasso.fr/librairie-sfhom/commandes -
Atelier « Actualité de la recherche sur les mondes coloniaux » (2e semestre 2020-21)
Le 11 janvier 2021 à 09h40
Atelier « Actualité de la recherche sur les mondes coloniaux »
2e semestre 2020-21
Archives nationales d’outre-mer
29 chemin du Moulin de Testas, Aix-en-Provence
Séances le lundi, 10h-12h
Co-organisé par :
Analyse comparée des pouvoirs (ACP, Marne-la-Vallée)
Archives nationales d’outre-mer (ANOM, Aix)
Croyance, histoire, espace, régulation politique et administration (CHERPA, Sciences Po Aix)
Institut des mondes africains (IMAf, Aix)
Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans (IREMAM, Aix)
Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA, Lyon)Séances le lundi, 10h-12h
Archives nationales d’outre-mer, 29 chemin du Moulin de Testas, Aix-en-ProvencePrésentation de l’atelier
Bien qu’elles ne soient pas toujours revendiquées ainsi, les « études coloniales » forment un champ particulièrement dynamique et foisonnant. La définition et la place du « colonial » ne cessent d’être discutées et débattues, en histoire comme dans d’autres sciences sociales. Parallèlement, pour approfondir et dépasser cet horizon, les axes de recherche privilégiés se spécialisent de plus en plus, en formant de nouveaux sous-champs qui associent, par exemple, le fait colonial à l’histoire du droit, aux études de genre, aux services techniques de l’État, à l’environnement, etc. Aussi nous paraît-il utile d’en proposer régulièrement un état des lieux, d’exposer certaines des pistes empruntées dans les recherches en cours. Cet atelier est ouvert à tous les chercheurs intéressés, en particulier à ceux de passage aux Archives nationales d’outre-mer (ANOM) où se tiendront les séances. Il prendra la forme d’interventions d’historiens, d’anthropologues ou de sociologues, sur la base de lectures proposées en amont d’archives ou d’écrits scientifiques (parus / en cours de rédaction). La discussion sera privilégiée dans un second temps.Contacts pour le lien zoom et le partage des extraits à lire notamment :
Didier Guignard (IREMAM, Aix), guignard@mmsh.univ-aix.fr
Thierry Guillopé (ACP, Marne-la-Vallée), thierry.guillope@gmail.com
Antonin Plarier (LARHRA, Lyon 3), antonin.plarier@gmail.comCalendrier des séances pour le deuxième semestre 2020-2021
Lundi 11 janvier 2021, 10h-12h, en ligne
Séance animée par Florence Renucci (IMAf, Aix-en-Provence) sur le thème : « La fabrique des droits africains : négation, résistance et réinvention des coutumes »
Lecture proposée en amont : précisée ultérieurementLundi 8 février 2021, 10h-12h, ANOM
Séance animée par Victor Delaporte (ISP, Université Paris Nanterre) sur le thème : « Le militantisme pro-Algérie française : approche prosopographique et problèmes quantitatifs »
Lecture proposée en amont : précisée ultérieurementLundi 8 mars 2021, 10h-12h, ANOM
Séance animée par Isabelle Dion (directrice des ANOM) sur le thème : « Dans les coulisses du métier d’archiviste : à propos de quelques fonds nouvellement classés »
Lecture proposée en amont : précisée ultérieurementLundi 12 avril 2021, 10h-12h, ANOM
Séance animée par Eléonore Chanlat-Bernard (CRH, EHESS Paris) sur le thème : « Qu’est-ce qu’un cas de mortalité par la faim ? Enumération, empirie et contestations au Bengale sous domination coloniale britannique (1866-1885) »
Lecture proposée en amont : précisée ultérieurementLundi 17 mai 2021, 10h-12h, ANOM
Séance animée par Aurélia Dusserre (Aix-Marseille Université) sur le thème : « Du spectacle aux spectateurs : la photographie en contexte colonial »
Lecture proposée en amont : précisée ultérieurementLundi 7 juin 2021, 10h-12h, MMSH
Séance animée par Linda Amiri (Université de Guyane) autour des « "forçats arabes" sous le Second Empire » (travail en cours à partir des archives conservées à Toulon, thème précisé ultérieurement)
Lecture proposée en amont : précisée ultérieurementSéances précédentes
– Lundi 17 février 2020, 14h-16h, ANOM
Séance animée par Henri Médard (IMAf, Aix) sur le thème : « Propriétés contestées. Pouvoirs, privatisation et protestations dans une île du Lac Victoria (Ouganda, 1885-1925) ».
Lecture proposée en amont : le 1er chapitre intitulé « Le grand partage de 1900 » d’un ouvrage en cours de rédaction.– Lundi 14 septembre 2020, 10h-12h, ANOM
Séance animée par Didier Guignard (CNRS/Iremam) sur le thème : « Une relecture du séquestre colonial des terres dans l’Algérie des XIXe-XXe siècles ».
Lecture proposée en amont : chapitre introductif intitulé « Retour à la case séquestre » d’un ouvrage en cours de finalisation– Lundi 12 octobre 2020, 10h-12h, ANOM
Séance animée par Christine Mussard (Aix-Marseille Université/Iremam) sur le thème : « Suspecter les élèves pendant la guerre d’indépendance algérienne : un autre regard sur l’école à partir d’archives sur la surveillance des populations ».
Lecture proposée en amont : précisée ultérieurement– Lundi 9 novembre 2020, 10h-12h, en distanciel
Séance animée par Nessim Znaïen (Aix-Marseille Université) sur le thème : « Fixer le prix du pain à Tunis et Marseille (XIXe-XXe siècles) : enjeux sociaux, compromis politiques ».
Lecture proposée en amont : précisée ultérieurement– Lundi 7 décembre 2020, 10h-12h, en distanciel
Séance animée par François Dumasy (Science Po, Aix) sur le thème : « Une histoire des genres et des sexualités coloniales renouvelée par le droit ? Autour de l’ouvrage de Judith Surkis, Sex, Law and Sovereignty in French Algeria, Cornell University Press, 2019 ».
Lectures proposées en amont :
– l’introduction de son dernier ouvrage, Sex, Law and Sovereignty in French Algeria, Cornell University Press, 2019.
– un article paru en 2010 dans la Revue d’Histoire du XIXe siècle qui forme une entrée au travail précédemment cité.Nous tenons à remercier chaleureusement Florence Renucci pour nous avoir signalé ce précieux séminaire.
-
Vient de paraître Libertalia, une république des pirates à Madagascar. Interprétation d’un mythe (XVIIe - XXIe siècle) d’Alexandre
Audard chez Maisonneuve & Larose - Hémisphères éditionsLe 9 janvier 2021 à 13h21
Vient de paraître Libertalia, une république des pirates à Madagascar. Interprétation d’un mythe (XVIIe - XXIe siècle) d’Alexandre
Audard chez Maisonneuve & Larose - Hémisphères éditions, coll. "Histoire", 2020, 270 p. (cahier couleurs de 14 pages) ISBN : 978-2-37701-066-0 Prix : 24 €.
Préface de DidierNativel , postface de Jean-PierreMoreau .
"En 1728, un certain capitaine Charles Johnson publie à Londres un récit atypique. Des équipages pirates, menés par les capitaines Misson et Tew et par un moine défroqué, Caraccioli, auraient fondé à Madagascar une République du nom de Libertalia. Abolitionniste, égalitaire et pacifique, son modèle prend le contrepied des monarchies dominantes et s’oppose à l’économie de plantation. Surtout, elle aurait, quelques années durant, posé les jalons d’une société multiculturelle inédite.
Depuis la fin du XIXe siècle, nombreux sont ceux à s’être revendiqués de cette expérience aux contours utopiques. Elle connaît d’ailleurs aujourd’hui, notamment en France et sur la Grande Île, un étonnant succès. Pourtant, si l’existence d’une relation entre mondes pirates européens et sociétés littorales malgaches, dans les années 1680 à 1730, est avérée et documentée, aucune trace ne subsiste de cet événement. De plus, les études littéraires anglo-saxonnes attribuent le texte au romancier Daniel Defoe, célèbre auteur de Robinson Crusoé (1719) et faussaire notable. De quoi Libertalia est-elle alors le nom ?
À partir d’archives, de récits de voyage et d’observations de terrain, cet ouvrage reconstitue, pour la première fois, une généalogie critique du mythe. Des empires coloniaux aux mouvements libertaires, cette fiction littéraire n’a cessé d’être réinterprétée et d’entretenir un tropisme occidental sur l’océan Indien. Son étude révèle, dans la longue durée, que la République des forbans demeure l’expression de représentations fantasmées et problématiques de Madagascar."
AlexandreAudard (https://twitter.com/alaudard) est doctorant en histoire de l’Afrique à l’Université de Paris et rattaché au laboratoire CESSMA (Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques) – UMR 245. Ses recherches portent sur la ville portuaire de Diego-Suarez (actuelle Antsiranana) à Madagascar ainsi que sur les circulations de gens de mer indianocéaniques durant la période coloniale. -
Paru récemment Making Money. Life, Death, and Early Modern Trade on Africa’s Guinea Coast de Colleen E.
Kriger aux Ohio University PressLe 19 décembre 2020 à 10h50
Paru récemment Making Money. Life, Death, and Early Modern Trade on Africa’s Guinea Coast de Colleen E.
Kriger aux Ohio University Press, coll. "Africa in World History", 2017, 254 p. ISBN : 978-0-89680-296-4 Prix : 29,95 $ (existe aussi en version électronique).
"A new era in world history began when Atlantic maritime trade among Africa, Asia, Europe, and the Americas opened up in the fifteenth century, setting the stage for massive economic and cultural change. In Making Money, Colleen Kriger examines the influence of the global trade on the Upper Guinea Coast two hundred years later—a place and time whose study, in her hands, imparts profound insights into Anglo-African commerce and its wider milieu.
A stunning variety of people lived in this coastal society, struggling to work together across deep cultural divides and in the process creating a dynamic creole culture. Kriger digs further than any previous historian of Africa into the records of England’s Royal African Company to illuminate global trade patterns, the interconnectedness of Asian, African, and European markets, and—most remarkably—the individual lives that give Making Money its human scale.
By inviting readers into the day-to-day workings of early modern trade in the Atlantic basin, Kriger masterfully reveals the rich social relations at its core. Ultimately, this accessible book affirms Africa’s crucial place in world history during a transitional period, the early modern era."
Colleen E.Kriger is a professor of history at the University of North Carolina at Greensboro. She has received numerous grants and fellowships in support of her research. Her scholarship focuses on precolonial West and West Central Africa and topics such as social history, artisans, oral history, and material culture. -
Jeudis du GED (en visio-conférence) avec Florence Brisset-Foucault (Talkative Polity : Radio, Domination, and Citizenship in Uganda) (Paris, 17 décembre 2020)
Le 17 décembre 2020 à 13h53
Jeudis du GED (en visio-conférence)
avec Florence Brisset-Foucault
Talkative Polity
Radio, Domination, and Citizenship in Uganda
Discutantes : Sabine Planel t Aïssatou Mbodj-Pouye
Campus Condorcet
Paris, 17 décembre 2020, de 18h à 19h30
Participer à la visio-conférence
Pour cette première séance Florence Brisset-Foucault (Université Paris I - IMAF) présentera son ouvrage Talkative Polity : Radio, Domination, and Citizenship in Uganda (Ohio University Press, 2019) et dialoguera avec Sabine Planel (IRD - IMAF) et Aïssatou Mbodj-Pouye (CNRS - IMAF).
Entre 2000 et 2009, chaque week-end, des Ougandais se rassemblaient dans les ebimeeza, des débats ouverts où « l’homme du commun » était invité à prendre la parole, en anglais ou en luganda. Ces débats, également appelés « Parlements du peuple », étaient diffusés en direct sur des stations de radio privées, jusqu’à ce que le gouvernement les interdise. Talkative Polity (Ohio Univ. Press, 2019) repose sur l’idée que l’interdiction des ebimeeza n’était pas seulement liée au contexte politique immédiat mais aussi à une tentative plus structurelle d’imposer des manières de parler, et de réimposer un certain modèle de citoyenneté. Revenir sur les ebimeeza et les nombreuses controverses qu’elles ont suscitées permet d’interroger à nouveaux frais les modèles de citoyenneté en vigueur dans un pays où la réinvention de cette dernière fut au coeur du projet révolutionnaire des élites au pouvoir. Les Parlements du peuple n’ont pas seulement été interdits parce qu’ils abritaient un discours qui était directement critique du régime, ou parce qu’ils fournissaient une plateforme au renouveau du radicalisme Ganda, mais parce qu’ils semblaient remettre en cause des représentations établies, et partagées par un cercle bien plus large que celui des élites au pouvoir, sur la délimitation du dicible et de l’indicible.
L’ouvrage propose une analyse des conditions concrètes de l’émergence de la parole. Il vise à souligner l’épaisseur sociale et l’ambivalence politique des négociations autour de la définition des manières de parler de politique dans des contextes de contrainte politique, qui ne peuvent être réduites à une confrontation entre un Etat oppresseur et une société civile libérale. Les ebimeeza ne sont pas simplement le reflet d’une libération de la parole ou de l’avènement d’une forme participative de démocratie. Analyser leur émergence permet de donner à voir une histoire locale du capitalisme et de ses articulations avec l’Etat, de l’économie politique de l’aide internationale, des aspirations professionnelles d’une génération particulière de journalistes, des mutations de l’économie et des cultures radiophoniques, et des héritages de l’éducation coloniale. Les Parlements du peuple reflètent également les ambitions d’une classe particulière de jeunes hommes (beaucoup plus rarement de jeunes femmes), les transformations des modalités et formes de la mobilisation politique sous le régime du Museveni et les mutations du patriotisme Ganda. En reconstituant cette complexité, Talkative Polity cherche à mieux donner à voir les intrications sociales de la domination politique."
Participer. -
Vient de paraître Talkative Polity Radio, Domination, and Citizenship in Uganda de Florence
Brisset-Foucault aux Ohio University PressLe 17 décembre 2020 à 13h41
Vient de paraître Talkative Polity Radio, Domination, and Citizenship in Uganda de Florence
Brisset-Foucault aux Ohio University Press, coll. "Cambridge Centre of African Studies Series", 2019, 344 p. ISBN : 978-0-8214-2377-6 Prix : 80 $ (existe aussi en version électronique).
"For the first decade of the twenty-first century, every weekend, people throughout Uganda converged to participate in ebimeeza, open debates that invited common citizens to share their political and social views. These debates, also called “People’s Parliaments,” were broadcast live on private radio stations until the government banned them in 2009. In Talkative Polity, Florence Brisset-Foucault offers the first major study of ebimeeza, which complicate our understandings of political speech in restrictive contexts and force us to move away from the simplistic binary of an authoritarian state and a liberal civil society.
Brisset-Foucault conducted fieldwork from 2005 to 2013, primarily in Kampala, interviewing some 150 orators, spectators, politicians, state officials, journalists, and NGO staff. The resulting ethnography invigorates the study of political domination and documents a short-lived but highly original sphere of political expression. Brisset-Foucault thus does justice to the richness and depth of Uganda’s complex political and radio culture as well as to the story of ambitious young people who didn’t want to behave the way the state expected them to. Positioned at the intersection of media studies and political science, Talkative Polity will help us all rethink the way in which public life works."
FlorenceBrisset-Foucault is a lecturer in political science at the University of Paris 1 Panthéon-Sorbonne and a member of the Institut des mondes africains in Paris. Previously, she was a junior research fellow at Trinity College, a member of the Centre of African Studies, and a research associate at the Centre of Governance and Human Rights at the University of Cambridge. -
Atelier "Interroger l’histoire du management : ce que le Sud nous apprend" (DRM-Université PSL-Paris dauphine, 9-10 décembre 2020)
Le 9 décembre 2020 à 21h59
Atelier "Interroger l’histoire du management :
ce que le Sud nous apprend"
DRM-Université PSL-Paris dauphine
Mercredi 9 et jeudi 10 décembre 2020
Présentation
L’histoire coloniale tout autant que l’histoire de l’esclavage ont été longtemps absentes de l’histoire du Management et des organisations, cette absence a été largement contestée : d’abord par de nombreux historiens qui ont montré que les anciennes colonies et/ou les plantations étaient parmi les premiers sites de l’émergence du capitalisme industriel et l’organisation industrielle qui vont de pair avec une sophistication croissante des méthodes de gestion (cf. Marseille, 1984 ; Coquery, 2001 dans le cas de l’empire français ou Tyson & al., 2004, Fleischmann & al., 2011). Les approches postcoloniales en gestion qui se sont développées fin des années 90, tout en critiquant l’ethnocentrisme de la littérature managériale occidentale, ont mis l’accent sur les empreintes de la colonisation aussi bien sur la production intellectuelle et les pratiques de gestion dans les pays du Nord que dans les coopérations Nord/Sud (Prasad, 2003, 2012 ; Westwood, 2006). Cependant, force est de constater que les travaux en management abordent rarement, ou seulement de façon périphérique, la question des relations entre le développement de l’entreprise au XIXe et au XXe siècle et l’expansion des empires coloniaux (Cornelius & al., 2019 ; Mollan, 2019). De même, les effets de cette histoire sur l’émergence et l’évolution des entreprises dans les pays du Sud (ex-colonies) sont rarement évoqués.
La colonisation remonte à la conquête de l’Amérique et la ruée vers l’or, au XVIe siècle et les nouvelles terres colonisées deviennent un nouvel espace qui permet d’envisager de nouvelles relations commerciales profitables (Daudin 2004 ; McWatters, 2008). Néanmoins, c’est dans la deuxième moitié du XIXe siècle que les différences puissances coloniales, alors en plein essor industriel, se sont partagées le reste du monde. Des nouvelles richesses en sont extraites comme dans le cas des bagnes coloniaux (Fabre et Labardin, 2019). Cette histoire coloniale a un double impact : d’abord, elle permet de développer et d’améliorer l’exercice de l’activité de l’entreprise. A titre d’illustration, la construction de la figure de l’ouvrier docile s’est largement inspirée de la figure de l’esclave et/ou du colonisé (Ajari, 2016). Le « travail forcé » – tâches de construction, transport de marchandises, entretien des routes – qui est imposé aux « indigènes/autochtones » des colonies a nourri considérablement la réflexion autour de l’organisation « optimale » de l’entreprise (Cooke, 2003). Un autre exemple est celui de l’influence de l’entreprise coloniale sur les pratiques managériales et les méthodes de gestion qui se sont sophistiquées au contact des injonctions de rentabilité dans les anciennes colonies (Fernández-de-Pinedo, Castro & Pretel, 2008 ; Alawattage & Wickramasinghe, 2009 ; Verma, 2015 ; Verma & Abdelrehim, 2017). Deuxièmement, et au-delà des différences constatées entre les différentes puissances coloniales, de cette histoire coloniale émergent des trajectoires économiques particulières dans les pays du Sud (ex-colonies) marquées par la superposition de deux structures : une structure de type capitaliste qui prévaut dans le secteur industriel maîtrisé par les colons d’un côté et une structure caractérisée par des rapports de production traditionnels qui prévalent classiquement dans le monde de la paysannerie et l’artisanat d’un autre côté. Ainsi, des rapports sociaux de type capitaliste fondés sur le salariat se sont entremêlés avec des rapports sociaux précapitalistes régulés par l’appartenance communautaire. Cette histoire donne naissance à des modèles de management et des prolétariats bien diversifiés (Yousfi, 2014 ; Frenkel & Shenav, 2003 ; Alcadipani & al., 2012 ; Annisette, 1999).
La manière dont l’histoire coloniale interroge l’histoire du management dans les pays du Nord comme ceux du Sud, telle est la question centrale à laquelle ce workshop souhaite apporter quelques éléments de réponse.
Conférenciers invités (mercredi 9 décembre,14h15-16h) :
Bill Cooke, Management and Organization Studies as White Imperial Historiography
Yannick Lemarchand, La rationalisation de la traite négrière, l’exemple français
Inscription obligatoirePour le reste du programme
Inscription obligatoireProgramme :
Mercredi, 9 décembre 2020
14h
Mot de bienvenue par Hèla Yousfi, Oussama Ouriemmi et Pierre Labardin
14h :15 -16h :00Conférenciers invités :
Bill Cooke, Management and Organization Studies as White Imperial Historiography
Yannick Lemarchand, La rationalisation de la traite négrière, l’exemple français
16h :15-
17h :45Session 1
Thème : Can Business history highlight the neo-liberal governementality in Global South ?
Modératrice : Hèla Yousfi
Présentation 1 : “Decolonizing the Historiography of Unilever within Anglo-American Business History”, Alex Faria, Jaeder Cunha
Discutant : Charles Bienvenu Djonk
Présentation 2 :"Accounting and the impossible prisoner French Guiana overseas penal colonies in the liberal governmentality (1859-1873)", Pierre Labardin et Antoine Fabre
Discutante : Wafa Khlif
18h- 19h30 :
Session 2
Thème : Des entreprises témoins de l’histoire du management au Sud
Modérateur : Oussama Ouriemmi
Présentation 1 : Un management du Sud ? La Guadeloupe, une île-entreprise des années 1930 aux années 1960, Marie-Christine Touchelay
Discutant : Yves Livian
Présentation 2 : La puissance coloniale française et la multinationale Total (ex CFP) au Cameroun,
Jules Kouosseu, Charles Bienvenu Djonk
Discutante : Marie-Christine Touchelay
9h.30-11 :00
Jeudi, 10 décembre 2020
Session 3
Thème : Histoire du management au Sud et au Nord : un continuum colonial ?
Modérateur : Oussama Ouriemmi
Présentation 1 : L’influence de la colonisation française sur les modes de gestion en Algérie, Yasmina Benabderrahmane
Discutant : Ferruccio Ricciardi
Présentation 2 : Histoire du processus d’une exploitation coloniale des ouvriers spécialisés dans l’automobile française : le cas de la Régie publique Renault et du constructeur privé PSA, Jean Christophe Scilien
Discutant : Pierre Labardin
11h :15-12h : 45
Session 4
Thème : La fabrique de la figure de l’ouvrier docile : Ce que nous apprend le Sud
Modératrice : Hèla Yousfi
Présentation 1 : Travail et consentement en « situation coloniale » : le cas de la Compagnie française du haut Congo (années 1900-1940), Ferruccio Ricciardi
Discutant : Jean Chrisophe Scilien
Présentation 2 : Héritage postcolonial et néolibéralisme, la résolution des conflits au travail au Burkina Faso, Maïmouna Ouampaguié Akowoura et Yves Livian
Discutante : Cynthia Srnec
14h.00-15h :30
Session 5
Thème : Quand l’histoire du management au Sud éclaire les défis d’un management alternatif
Modérateur : Pierre Labardin
Présentation 1 Worker’s recovered companies and alternative management in the XXI century in Argentina. Shadows of the colonial heritage and post-colonial imperialist economic history, Cynthia Srnec
Discutant : Alex Faria
Présentation 2, Multiplicity of corporate governance code in Nigeria, the past explains the present, Igwe Monday, Nweke Wafa Khlif, Sami El Omari
Discutant : Antoine Fabre
16.00-17:00
Conclusion et perspectives de collaboration futures
Comité d’organisation :
Hèla Yousfi, Maître de conférences, Université Paris-dauphine (hela.yousfi@dauphine.psl.eu)
Oussama Ouriemmi, Associate Professor, ISG, Paris (oussama.ouriemmi@isg.fr)
Pierre Labardin, Maître de conférences, Université Paris-dauphine (pierre.labardin@dauphine.psl.eu)
Source de l’information : https://drm.dauphine.fr/index.php?id=17491&s=09
Nous tenons à remercier chaleureusement Marie-Christine Touchelay pour nous avoir signalé ce précieux atelier. -
Vient de paraître le dossier "Vichy face aux sociétés coloniales" sous la direction d’Edenz
Maurice et RaberhAchi dans la revue Genèses chez BelinLe 26 novembre 2020 à 17h14
Vient de paraître le dossier "Vichy face aux sociétés coloniales" sous la direction d’Edenz
Maurice et RaberhAchi dans la revue Genèses. Sciences sociales et histoire chez Belin, 2020-3, 161 p. ISBN : 978-2-410-01717-5 Prix : 25 €.
La version électronique du dossier est disponible sur Cairn.info.
"Depuis une quinzaine d’années, dans le sillage d’un profond renouvellement des études coloniales, la méconnaissance du versant colonial du régime de Vichy a été largement levée. En dépit des variantes locales du « vichysme colonial », l’idée selon laquelle Vichy constitue un moment de l’exacerbation de la domination coloniale perdure pourtant. Ce dossier thématique se propose de réinterroger cette interprétation en revisitant la période du gouvernement de Vichy à partir du postulat désormais communément admis suivant lequel l’État se trouve contraint aux colonies à de permanentes « transactions hégémoniques » (Bayart et Bertrand, 2006) avec les élites locales cooptées tout en étant traversé par de multiples tensions."
-
Vient de paraître Education and Development in Colonial and Postcolonial Africa. Policies, Paradigms, and Entanglements, 1890s–1980s sous la direction de Damiano
Matasci , MiguelBandeira Jerónimo et HugoGonçalves Dores chez Palgrave MacmillanLe 25 novembre 2020 à 14h48
Vient de paraître Education and Development in Colonial and Postcolonial Africa. Policies, Paradigms, and Entanglements, 1890s–1980s sous la direction de Damiano
Matasci , MiguelBandeira Jerónimo et HugoGonçalves Dores chez Palgrave Macmillan, coll. "Global Histories of Education", 2020, XIX-321 p. ISBN : 978-3-030-27800-7 Prix : 29,54 €.
La version électronique est en open access, librement téléchargeable.
"This open access edited volume offers an analysis of the entangled histories of education and development in twentieth-century Africa. It deals with the plurality of actors that competed and collaborated to formulate educational and developmental paradigms and projects : debating their utility and purpose, pondering their necessity and risk, and evaluating their intended and unintended consequences in colonial and postcolonial moments. Since the late nineteenth century, the “educability” of the native was the subject of several debates and experiments : numerous voices, arguments, and agendas emerged, involving multiple institutions and experts, governmental and non-governmental, religious and laic, operating from the corridors of international organizations to the towns and rural villages of Africa. This plurality of expressions of political, social, cultural, and economic imagination of education and development is at the core of this collective work."
DamianoMatasci is Research Fellow at the Institute of Political Studies of the University of Lausanne, Switzerland. His research focuses on the history of education in Europe and colonial Africa.
MiguelBandeira Jerónimo is Professor and Research Fellow at the Centre for Social Studies at the University of Coimbra, Portugal. He has been working on the historical intersections between internationalism(s) and imperialism, and on the late colonial entanglements between idioms and repertoires of development and of control and coercion in European colonial empires.
HugoGonçalves Dores is a Postdoctoral Researcher at the Centre for Social Studies at the University of Coimbra, Portugal. His research addresses educational policies, international organizations activities (CCTA and UNESCO), and State-Church relations in colonial contexts. -
Vient de paraître Repenser la « mission civilisatrice ». L’éducation dans le monde colonial et postcolonial au XXe siècle sous la direction de Damiano
Matasci , MiguelBandeira Jerónimo et HugoGonçalves Dores aux Presses Universitaires de RennesLe 25 novembre 2020 à 14h30
Vient de paraître Repenser la « mission civilisatrice ». L’éducation dans le monde colonial et postcolonial au XXe siècle sous la direction de Damiano
Matasci , MiguelBandeira Jerónimo et HugoGonçalves Dores aux Presses Universitaires de Rennes, coll. "Histoire", 2020, 252 p. ISBN : 978-2-7535-7940-8 Prix : 25 €.
Préface de RebeccaRogers
"Quel rôle l’éducation a-t-elle joué dans l’entreprise coloniale européenne et quelle a été son importance à l’âge postcolonial ? Partant de ces questionnements, cet ouvrage collectif offre de nouveaux éclairages sur les multiples reconfigurations de l’idée de « mission civilisatrice » ainsi que sur la complexité, les limites et la nature souvent ambivalente des politiques et des institutions scolaires dans le monde (post)colonial au cours du XXe siècle.
Organisé autour de trois axes thématiques, le volume examine plus particulièrement comment l’éducation est progressivement devenue un problème international, faisant l’objet d’échanges, de circulations et de coopérations entre et par-delà les empires. Les contributions se penchent aussi sur la place des enjeux éducatifs dans l’histoire des politiques de « mise en valeur » et de développement socio-économique des territoires colonisés et des pays nouvellement indépendants. Enfin, elles analysent les continuités et les ruptures qui émaillent la transition entre la période coloniale et postcoloniale, questionnant notamment les ambiguïtés du processus de décolonisation.
Mettant en perspective des études de cas portant sur des aires géographiques variées – allant de l’Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie) et subsaharienne (Cameroun, Tanganyika, République centrafricaine, Rwanda), à l’Asie (Inde et Indochine) et l’Océanie –, ce livre permet de rendre compte non seulement des caractéristiques uniques de chaque situation coloniale, mais également de l’existence de problématiques communes à des régions du monde à première vue déconnectées, contribuant ainsi à dessiner les contours d’une véritable histoire globale de l’éducation."
DamianoMatasci est maître-assistant au Département d’histoire générale de l’université de Genève.
MiguelBandeira Jerónimo est chercheur et professeur au Centre d’études sociales de l’université de Coimbra.
HugoGonçalves Dores est postdoctorant au Centre d’études sociales de l’université de Coimbra. -
Vient de paraître La Politique coloniale française. La Réunion et Madagascar de 1939 à 1947 de Hervé
Le Joubioux aux Indes savantesLe 25 novembre 2020 à 14h08
Vient de paraître La Politique coloniale française. La Réunion et Madagascar de 1939 à 1947 de Hervé
Le Joubioux aux Indes savantes, coll. "Études sur l’Asie", 2020, 498 p. ISBN : 978-2-84654-538-9 Prix : 35 €.
"Madagascar et La Réunion sont deux colonies insulaires très éloignées de la métropole. Malgré l’amélioration des lignes aériennes, il faut, à la fin des années 1930, huit jours pour rejoindre Paris au départ de Madagascar. L’absence de liaisons régulières entre cette île et La Réunion, nécessite de rajouter le voyage en bateau pour rejoindre la Grande Île. Ces deux possessions françaises sont situées dans un environnement où prédomine la présence anglaise.
Les deux îles, si éloignées de la métropole, sont proches durant les années de la Seconde Guerre mondiale. Les deux gouverneurs doivent alors faire face aux nombreux problèmes qu’implique le conflit : isolement, pénurie, problèmes de ravitaillement pour La Réunion et du travail obligatoire pour Madagascar. Les changements de régime, de gouverneurs, la fin sur place du Régime de Vichy à la fin de l’année 1942, ne vont pas améliorer, au contraire, les conditions de vie des habitants.
À la fin de la guerre, les deux colonies se dirigent alors dans deux directions diamétralement opposées : l’intégration pour La Réunion, le choix de l’affrontement et de la volonté d’indépendance pour Madagascar."
Professeur d’histoire-géographie, HervéLe Joubioux a publié de nombreux articles dont : "Les derniers gouverneurs de La Réunion sous la IIIe République (1938-1940)", "La vie politique à La Réunion de 1939 à 1945" et "L’île de La Réunion dans la Seconde Guerre mondiale". Cet ouvrage correspond à sa thèse de doctorat (université de La Réunion, 2008) qui porte sur l’administration coloniale : les gouverneurs de La Réunion et de Madagascar de 1939 à 1947.