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Vient de paraître Le Liban en guerre, 1975-1990 de Dima
de Clerck et StéphaneMalsagne chez BelinLe 22 septembre 2020 à 12h34
Vient de paraître Le Liban en guerre, 1975-1990 de Dima
de Clerck et StéphaneMalsagne chez Belin, 2020, 480 p. ISBN : 978-2-410-01698-7 Prix : 26 €.
"Si la Guerre du Liban (1975-1990) est le résultat de fractures sociales, économiques et politiques, parmi lesquelles une unité nationale fragile entre communautés chrétiennes et musulmanes, elle tire également ses origines des tensions géopolitiques où s’entremêlent les intérêts palestiniens, israéliens, arabes et occidentaux. Ce livre analyse pour la première fois le conflit à travers la multiplicité de ses enjeux : le rôle des combattants, la résilience des civils, le fonctionnement des institutions, y compris miliciennes, ainsi que le poids des facteurs régionaux et internationaux. Ce retour sur la tragédie libanaise permet d’éclairer la logique des conflits mondialisés post-guerre froide, en ex-Yougoslavie, mais aussi au Moyen-Orient. C’est en prenant en compte la dimension globale du conflit et en s’appuyant sur les recherches les plus récentes que Dima de Clerck et Stéphane Malsagne renouvellent l’histoire d’une guerre « civile » dont les échos résonnent jusqu’à nos jours."
Docteure en histoire, Dimade Clerck est chercheure associée à l’IFPO, enseigne à l’American University of Beirut et à l’université Saint-Joseph. Elle a codirigé 1860 : Histoires et mémoires d’un conflit (2015) et Liban, la guerre de 1975-1990 dans le rétroviseur (2020).
Agrégé et docteur en histoire, StéphaneMalsagne enseigne régulièrement à Sciences Po. Il est notamment l’auteur de Sous l’œil de la diplomatie française. Le Liban de 1946 à 1990 (2017) et Fouad Chéhab (1902-1973), une figure oubliée de l’histoire libanaise (2011). -
Vient de paraître L’invention du colonialisme vert. Pour en finir avec le mythe de l’Éden africain de Guillaume
Blanc chez FlammarionLe 22 septembre 2020 à 12h06
Vient de paraître L’invention du colonialisme vert. Pour en finir avec le mythe de l’Éden africain de Guillaume
Blanc chez Flammarion, 2020, 352 p. ISBN : 9782081504394 Prix : 21,90 € (existe aussi en version électronique).
Préface de François-XavierFauvelle .
"L’histoire débute à la fin du XIXe siècle. Persuadés d’avoir retrouvé en Afrique la nature disparue en Europe, les colons créent les premiers parcs naturels du continent, du Congo jusqu’en Afrique du Sud. Puis, au lendemain des années 1960, les anciens administrateurs coloniaux se reconvertissent en experts internationaux. Il faudrait sauver l’Éden ! Mais cette Afrique n’existe pas. Il n’y a pas de vastes territoires vierges de présence humaine, et arpentés seulement par ces hordes d’animaux sauvages qui font le bonheur des safaris touristiques. Il y a des peuples, qui circulent depuis des millénaires, ont fait souche, sont devenus éleveurs ici ou cultivateurs là. Pourtant, ces hommes, ces femmes et enfants seront – et sont encore – expulsés par milliers des parcs naturels africains, où ils subissent aujourd’hui la violence quotidienne des éco-gardes soutenus par l’Unesco, le WWF et tant d’autres ONG.
Convoquant archives inédites et récits de vie, ce livre met au jour les contradictions des pays développés qui détruisent chez eux la nature qu’ils croient protéger là-bas, prolongeant, avec une stupéfiante bonne conscience, le schème d’un nouveau genre de colonialisme : le colonialisme vert."
GuillaumeBlanc est Historien de l’environnement et maître de conférences à l’université Rennes 2. Il dirige aujourd’hui un programme de recherche sur l’histoire des aires protégées d’Afrique et d’Asie.
François-XavierFauvelle (https://twitter.com/FXFauvelle) est Professeur au Collège de France (https://twitter.com/cdf1530), titulaire de la chaire d’Histoire et archéologie des mondes africains. -
Vient de paraître en Open Access Administering the Empire, 1801-1968. A Guide to the Records of the Colonial Office in the National Archives of the UK de Mandy
Banton aux University of London PressLe 21 septembre 2020 à 14h31
Vient de paraître en Open Access Administering the Empire, 1801-1968. A Guide to the Records of the Colonial Office in the National Archives of the UK de Mandy
Banton aux University of London Press, 2020 (paru initialement en 2008, 2e édition en 2015), XXII-420 p. ISBN : 9781909646124 Prix : 22 £.
La version numérique de l’ouvrage est accessible librement et gratuitement.
"Popular guide to colonial and Commonwealth records at The National Archives, available from September 2020 as a free Open Access edition.
Administering the Empire, 1801-1968 is an indispensable introduction to British colonial rule during the nineteenth and twentieth centuries. It provides an essential guide to the records of the British Colonial Office, and those of other departments responsible for colonial administration, which are now held in The National Archives of the United Kingdom.
As a user-friendly archival guide, Administering the Empire explains the organisation of these records, the information they provide, and how best to explore them using contemporary finding aids. The book also outlines the expansion of the British empire from the early nineteenth century, and discusses the structure of colonial governments. First published in 2008, and updated and revised in 2015, Administering the Empire is available from 2020 both in print and online as an open access edition, reissued by the Institute of Historical Research and University of London Press."
Dr Mandy Banton is a Senior Research Fellow of the Institute of Commonwealth Studies, at the School of Advanced Study, University of London, and a former Principal Records Specialist (Diplomatic and Colonial) at The National Archives, UK. -
Vient de paraître Islam, réforme et colonisation. Une histoire de l’ibadisme en Algérie (1882-1962) d’Augustin
Jomier aux éditions de la SorbonneLe 17 septembre 2020 à 20h24
Vient de paraître Islam, réforme et colonisation. Une histoire de l’ibadisme en Algérie (1882-1962) d’Augustin
Jomier aux éditions de la Sorbonne, coll. "Bibliothèque historique des pays d’Islam", 2020, 400 p. ISBN : 979-10-351-0532-7 Prix : 35 €.
"Comment écrire une histoire des temps coloniaux à partir de points de vue d’Algériens et comment penser le réformisme musulman, problème majeur de l’histoire contemporaine de l’islam ? C’est à ces deux questions connexes, aussi centrales qu’irrésolues, que s’attaque simultanément Augustin Jomier dans cette étude sur l’ibadisme contemporain.
Ce livre retrace la trajectoire de la minorité des musulmans berbères et ibadites du Mzab, au nord du Sahara, depuis l’occupation de cette région par la France en 1882, jusqu’à l’indépendance de l’Algérie, en 1962. Il montre comment, face à la domination coloniale, des savants musulmans (les oulémas) s’emparent de l’idée de réforme en islam, pour en faire une arme de conquête du leadership et de reconfiguration de la religion et de la société locales, des années 1920 aux années 1950. Par-delà le face à face entre la France et l’Algérie, circuler entre Le Caire, Tunis, Alger, et le Mzab permet à ces lettrés de trouver de nouveaux modèles et d’opérer des ruptures culturelles fortes. Trois générations successives d’oulémas repensent l’ibadisme comme foi et comme pratique, mais définissent surtout la place de leur communauté minoritaire face à l’occupation étrangère, tout en lui ménageant une place dans la nation algérienne en construction. Démographiquement très minoritaires (1 % à peine des Algériens), les ibadites se révèlent ainsi, à travers la question de la modernisation de la vie religieuse, un observatoire unique des bouleversements sociaux, culturels, politiques et économiques vécus par les Algériens à la période coloniale.
Au terme d’un patient travail de terrain et en archives (de langues arabe et française), Augustin Jomier renouvelle la question du réformisme musulman, révélant l’existence de sa variante ibadite et, plus largement, la métamorphose coloniale de l’islam. Il montre surtout qu’observer l’histoire de l’Algérie à travers l’évolution d’institutions sociales et culturelles antérieures à la colonisation permet de restituer la capacité d’action des colonisés, leurs manières de donner sens aux cadres coloniaux et de se réinventer dans ce contexte."
Historien et arabisant, AugustinJomier (https://twitter.com/AugustinJomier) est maître de conférences en histoire moderne et contemporaine du Maghreb à l’Institut national des Langues orientales (INaLCO) et chercheur au CERMOM.
Nous tenons à remercier chaleureusement, pour nous l’avoir signalé, et surtout à féliciter Augustin Jomier pour cette précieuse publication. -
Vient de paraître Une diplomatie des lointains. La France face à la mondialisation des rivalités internationales, XVIIe-XVIIIe siècles sous la direction d’Éric
Schnakenbourg et de FrançoisTernat aux Presses Universitaires de RennesLe 17 septembre 2020 à 09h50
Vient de paraître Une diplomatie des lointains. La France face à la mondialisation des rivalités internationales, XVIIe-XVIIIe siècles sous la direction d’Éric
Schnakenbourg et de FrançoisTernat aux Presses Universitaires de Rennes, coll. "Histoire", 2020, 396 p. ISBN : 978-2-7535-8007-7 Prix : 30 €.
Avec le soutien du LabEx EHNE axe 4 "L’Europe, les Européens et le monde".
"À partir du du XVIIe siècle, l’élargissement du champ d’activité de la diplomatie des cours européennes à l’Amérique, à l’Afrique et à l’Asie invite le monde à la table des grandes négociations. Mais parallèlement, au niveau local, la conduite de la diplomatie ordinaire est une affaire d’individus vivant à l’interface des mondes européens et autochtones. Qu’ils participent à la conclusion de traités de paix, à la réussite d’opérations commerciales ou à la traite des esclaves, ils sont les acteurs de terrain de la mondialisation de la diplomatie française. L’influence toujours plus importante des espaces lointains sur la conduite de la diplomatie française est un défi aux multiples dimensions dont ce volume a l’ambition de rendre compte en jouant sur les points de vue et les échelles pour comprendre l’exercice de la diplomatie française à l’écoute et à l’épreuve du monde."
Nous tenons à remercier, pour nous l’avoir signalé, et à féliciter chaleureusement Éric Schnakenbourg pour la direction de cet ouvrage précieux. -
Réédition d’Expériences coloniales. La Nouvelle-Calédonie (1853-1920) d’Isabelle
Merle chez AnacharsisLe 11 septembre 2020 à 12h22
Réédition (en poche) d’Expériences coloniales. La Nouvelle-Calédonie (1853-1920) d’Isabelle
Merle chez Anacharsis, "Griffe Essais", 2020, 576 p. ISBN : 9791027904037 Prix : 13 €.
"Isabelle Merle explore dans cet ouvrage les mécanismes de la fabrique du colon à l’âge des empires. Elle analyse la façon dont des hommes et des femmes, bagnards et « libres » déversés par la France pendant plus d’un demi-siècle sur un territoire des antipodes, sont finalement parvenus à faire souche.
À travers une plongée dans l’histoire mouvementée de ces populations enracinées en Nouvelle-Calédonie sur des terres arrachées par la force à leurs habitants originels, les Kanak, elle élabore un chapitre majoritairement ignoré de l’histoire du colonialisme, un autre chapitre de l’histoire populaire de la France.
Un passé conflictuel indélébile, pesant de tout son poids sur bien des enjeux politiques contemporains."
IsabelleMerle est historienne, directrice de recherche au CNRS et spécialiste du monde océanien. Elle a notamment publié, avec Adrian Muckle, L’Indigénat. Genèse dans l’empire français. Pratiques en Nouvelle-Calédonie (CNRS Éditions). -
Vient de paraître Sex, Law, and Sovereignty in French Algeria, 1830–1930 de Judith
Surkis aux Cornell University PressLe 9 septembre 2020 à 14h16
Vient de paraître Sex, Law, and Sovereignty in French Algeria, 1830–1930 de Judith
Surkis aux Cornell University Press, coll. "Corpus Juris : The Humanities in Politics and Law", 2019, 354 p. ISBN : 9781501739507 Pirx : 29,95 $ (existe aussi en version électronique).
"During more than a century of colonial rule over Algeria, the French state shaped and reshaped the meaning and practice of Muslim law by regulating it and circumscribing it to the domain of family law, while applying the French Civil Code to appropriate the property of Algerians. In Sex, Law, and Sovereignty in French Algeria, 1830–1930, Judith Surkis traces how colonial authorities constructed Muslim legal difference and used it to deny Algerian Muslims full citizenship. In disconnecting Muslim law from property rights, French officials increasingly attached it to the bodies, beliefs, and personhood.
Surkis argues that powerful affective attachments to the intimate life of the family and fantasies about Algerian women and the sexual prerogatives of Muslim men, supposedly codified in the practices of polygamy and child marriage, shaped French theories and regulatory practices of Muslim law in fundamental and lasting ways. Women’s legal status in particular came to represent the dense relationship between sex and sovereignty in the colony. This book also highlights the ways in which Algerians interacted with and responded to colonial law. Ultimately, this sweeping legal genealogy of French Algeria elucidates how "the Muslim question" in France became—and remains—a question of sex."
JudithSurkis (https://twitter.com/JudithSurkis) is a Member of the School of Social Science, Institute for Advanced Study, Princeton.
2020 Book Prize from AMEWS (The Association for Middle East Women’s Studies) -
Vient de paraître Les métamorphoses du travail contraint. Une histoire globale XVIIIe-XIXe siècles d’Alessandro
Stanziani aux Presses de Sciences PoLe 5 septembre 2020 à 10h15
Vient de paraître Les métamorphoses du travail contraint. Une histoire globale XVIIIe-XIXe siècles d’Alessandro
Stanziani aux Presses de Sciences Po, coll. "Académique", 2020, 336 p. ISBN : 9782724626209 Prix : 24 € (existe également sous forme électronique).
"L’ouvrage montre par son approche globale que l’histoire du travail forcé ne peut se comprendre qu’en relation avec celle du travail libre. Les deux aires ne cessent de se superposer et de se répondre pour écrire une seule et même histoire encore inachevée, celle d’une difficile émancipation.
Les récits de Conrad m’accompagnent depuis mon enfance. À cette époque, j’aimais surtout l’aventure, le bruit et le parfum de la mer. […] Je pensais avoir mis de côté Conrad jusqu’à ce que, il y a quelques années, un ami […] me dise : as-tu remarqué que tes terrains de recherche suivent à peu près les périples de Conrad ?
Le livre de l’historien Alessandro Stanziani ne parle pas des voyages de Joseph Conrad, mais des travailleurs et des asservis que l’écrivain polonais a côtoyés : les serfs de Russie, les salariés et les marins des empires français et britannique, les esclaves et les immigrés de l’océan Indien. Il s’achève au Congo, dans les violences extrêmes perpétrées contre les indigènes par des compagnies coloniales en quête effrénée de profits.
De la pensée des Lumières à l’évolution du droit et à la réalité des conditions de travail, Alessandro Stanziani montre par son approche globale que l’histoire du travail forcé ne peut se comprendre qu’en relation avec celle du travail libre. Les deux aires ne cessent de se superposer et de se répondre mutuellement pour écrire une seule et même histoire encore inachevée, celle d’une difficile émancipation."
Directeur d’études à l’EHESS et directeur de recherche CNRS, AlessandroStanziani a notamment publié Les Entrelacements du monde. Histoire globale, pensée globale (CNRS Éditions, 2018). -
Vient de paraître Not Made by Slaves. Ethical Capitalism in the Age of Abolition de Bronwen
Everill aux Harvard University PressLe 2 septembre 2020 à 13h33
Vient de paraître Not Made by Slaves. Ethical Capitalism in the Age of Abolition de Bronwen
Everill aux Harvard University Press, 2020, 328 p. ISBN : 9780674240988 Prix : 36 €.
"How abolitionist businesses marshaled intense moral outrage over slavery to shape a new ethics of international commerce.
“East India Sugar Not Made By Slaves.” With these words on a sugar bowl, consumers of the early nineteenth century declared their power to change the global economy. Bronwen Everill examines how abolitionists from Europe to the United States to West Africa used new ideas of supply and demand, consumer credit, and branding to shape an argument for ethical capitalism.
Everill focuses on the everyday economy of the Atlantic world. Antislavery affected business operations, as companies in West Africa, including the British firm Macaulay & Babington and the American partnership of Brown & Ives, developed new tactics in order to make “legitimate” commerce pay. Everill explores how the dilemmas of conducting ethical commerce reshaped the larger moral discourse surrounding production and consumption, influencing how slavery and freedom came to be defined in the market economy. But ethical commerce was not without its ironies ; the search for supplies of goods “not made by slaves”—including East India sugar—expanded the reach of colonial empires in the relentless pursuit of cheap but “free” labor.
Not Made by Slaves illuminates the early years of global consumer society, while placing the politics of antislavery firmly in the history of capitalism. It is also a stark reminder that the struggle to ensure fair trade and labor conditions continues."
BronwenEverill (https://twitter.com/BronwenEverill) is the 1973 College Lecturer in History at Gonville & Caius College, University of Cambridge. She is the author of Abolition and Empire in Sierra Leone and Liberia and is a Fellow of the Royal Historical Society.
Ouvrage signalé sur Twitter par Vincent Hiribarren :
https://twitter.com/bixhiribarren/status/1299971690856939520
À retrouver sur le blog Libé Africa4 de Jean-Pierre Bat et Vincent Hiribarren, l’entretien de ce dernier avec Bronwen Everill à propos de son ouvrage :
http://libeafrica4.blogs.liberation.fr/2020/08/30/labolition-de-lesclavage-aux-origines-du-commerce-equitable/
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Vient de paraître Combattre, punir, photographier. Empires coloniaux, 1890-1914 de Daniel
Foliard à La DécouverteLe 1er septembre 2020 à 10h06
Vient de paraître Combattre, punir, photographier. Empires coloniaux, 1890-1914 de Daniel
Foliard à La Découverte, coll. "SH / histoire-monde", 2020, 380 p. ISBN : 9782348059636 Prix : 23 € (existe aussi en version électronique).
"À l’évocation des mots photojournalisme ou photographie de guerre, la mémoire convoque des icônes dont les plus anciennes remontent aux années 1920 et 1930. On imagine ainsi que les conflits d’avant la Grande Guerre n’ont été que peints, dessinés et gravés ; figés dans un héroïsme un peu innocent avant que les violences du XXe siècle ne soient saisies sur pellicule dans leur réalisme cauchemardesque.
Des albums privés des soldats coloniaux aux fonds des premières agences d’images, ce livre, véritable archéologie de la photographie de conflit, est une invitation, et une éducation, à lire l’image-choc pour la désarmer plutôt que la subir. L’auteur se focalise sur les clichés de la violence physique et de la destruction armée, pris non pas comme de simples illustrations mais comme les supports d’une relation sociale. Dans ce monde de la fin du XIXe siècle, les conflits se multiplient de façon inédite et les abus coloniaux ponctuent les conquêtes. En les capturant, l’appareil photographique, devenu portable et abordable, transforme profondément l’économie visuelle de la violence, et ce bien avant 1914.
Au-delà d’une histoire des photographies des corps brutalisés et des violences armées, cet ouvrage, loin d’une pornographie du désastre, est aussi une proposition. Comment présenter des photographies montrant les atrocités indicibles pour les penser et en faire l’histoire ? L’observateur, y compris lorsque son regard plonge au cœur des ténèbres, peut retrouver dans les photographies les hommes et les femmes du passé, et non des victimes passives et anonymes figées sur le papier. "
DanielFoliard est maître de conférences HDR à l’université Paris-Ouest-Nanterre. Il a notamment publié, en 2017, un livre sur les liens entre la cartographie britannique et l’invention du Moyen-Orient, Dislocating the Orient : British Maps and the Making of the Middle East, 1854-1921 (University of Chicago Press).
Nous tenons à remercier chaleureusement, pour l’annonce de la sortie, et à féliciter Daniel Foliard pour la publication de ce précieux ouvrage.