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Disparition d’Hélène d’Almeida-Topor, présidente d’honneur de la S
fhom Le 28 août 2020 à 08h58
C’est avec une profonde tristesse que nous apprenons la disparition de notre collègue Hélène d’Almeida-Topor, survenue ce 1er août 2020.
Historienne de l’Afrique, professeur émérite à l’Université Paris 1-Sorbonne, Hélène d’Almeida-Topor (1932-2020) fut aussi la présidente de notre société, la Société française d’histoire des outre-mers, de 2001 à 2011, avant de devenir présidente d’honneur de la Sfhom .
Xavier Mauduit, dans Le cours de de l’histoire (France Culture) rend hommage à Hélène d’Almeida-Topor, avec Catherine Coquery-Vidrovitch, Odile Goerg et Chislain Moupebele Makadjoka ce vendredi 28 août 2020 à 9 heures 05 :
« Des Amazones du Dahomey aux indépendances africaines, hommage à l’historienne Hélène d’Almeida-Topor »
https://www.franceculture.fr/emissions/le-cours-de-lhistoire/des-amazones-du-dahomey-aux-independances-africaines-hommage-a-lhistorienne-helene-dalmeida-topor
Les obsèques ont eu lieu au cimetière du Père Lachaise,
le jeudi 6 août 2020 à 10 heures.
Parmi les messages et les hommages qui ont suivi le décès d’Hélène d’Almeida-Topor, certains de ses collègues et amis ont réagi :
« Hélène d’Almeida-Topor nous a quittés le 1er août. Elle fut de toutes les aventures du Labo tiers monde puis SEDET jusqu’aux années 1990 et notre compagnonnage d’amitié a continué bien au-delà. Quelle tristesse. Nous avons fait tant de choses ensemble, toujours en amitié, et c’est le plus souvent elle qui avait les meilleures idées. J’admirais, entre autres, la façon dont elle savait sortir un plan d’ouvrage. J’en étais incapable ! C’était une femme droite, lucide, fidèle, d’une intelligence implacable, et d’un fair-play total, ce qui est une qualité rare. Nous avons été l’une et l’autre totalement "fair play" : c’est si rare dans le milieu universitaire !! Nous nous aimions beaucoup et rêvions encore d’écrire un livre ensemble. Elle a été unique dans sa passion pour l’histoire économique africaine. Aussi bonne enseignante que solide chercheuse, elle était d’une grande modestie, et s’est volontairement effacée des équipes en activité après sa retraite. Je regrette que de ce fait un certain nombre de chercheurs l’ait un peu oubliée. Son rôle fut fondamental dans cette époque pionnière. »
Catherine Coquery-Vidrovitch.
Hélène, une « grande historienne de l’Afrique et femme de cœur »
Odile Goerg.
« J’ai eu l’occasion, ces dernières années, via les réunions de bureau et AG de la Sfhom de croiser, à l’occasion, Hélène d’Almeida-Topor. De même m’a-t-elle envoyé, pour le site, des informations d’intérêt, récemment encore à propos de littérature algérienne. J’ai eu aussi la chance, qu’elle vienne à Reims (en 1997) pour participer à ma soutenance de maîtrise sur les signares, dirigée par Monique Lakroum.
Surtout, je sais - et certainement moins que vous - ce que la Sfhom doit à Hélène d’Almeida, durant sa présidence et sa présidence d’honneur. »
Guillaume Vial.
« Hélène et moi étions ensemble sur les bancs de La Sorbonne en années de licence d’Histoire, nous avons préparé l’agrégation dans un même groupe de travail, celui des étudiants communistes.
Je ne sais comment exprimer ma profonde tristesse. »
Pierre Brocheux.
« Cher Fabrice,
Je me fais l’interprète de tous les adhérents de la la Société française d’histoire des Outre-mers pour te présenter nos plus vives condoléances : il n’est en effet pas nécessaire de tous les réunir pour savoir l’empreinte qu’Hélène d’Almeida-Topor laisse, outre à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sur l’histoire de l’Afrique et sur celle de la SFHOM. Merci également à Odile et à Guillaume pour avoir diffusé cette mauvaise nouvelle.
Hélène m’avait transmis la présidence de la SFHOM en 2011 et ce n’est pas pour rien qu’elle y gardait la Présidence d’honneur : bien sûr, nous allons lui rendre l’hommage qu’elle mérite, le temps d’organiser ce dernier dans les jours qui viennent.
En attendant, je me permets de te transmettre nos sentiments les plus cordiaux et infiniment tristes. »
Hugues Tertrais,
Président de la SFHOM.
« Cher Hugues,
Merci beaucoup de ce message qui nous touche beaucoup !
Maman nous avait dit l’importance de l’association et de la revue et elle était fière d’y contribuer autant qu’heureuse des personnes avec qui elle y travaillait.
Merci de votre hommage.
Sincèrement Vôtre, »Fabrice D’Almeida.
« Une anecdote au sujet de la couverture [Les Amazones. Une armée de femmes dans l’Afrique précoloniale]. En entrant en master, je me promenais dans la rue des Écoles où se trouvait un soldeur de livre, et je suis tombé sur ce bouquin en flânant. C’est là que j’ai compris le lien entre Hélène et Roland, que j’admirais. J’ai eu alors une sorte de flash, et j’ai imaginé mon sujet de thèse, publié sous forme de livre, avec une couverture de Topor, et je me suis lancé. Je n’en ai jamais parlé à personne. Mais en arrivant en Turquie, j’ai découvert à quel point Topor y était aimé et admiré. Au bout de deux ans, j’ai pris ma plume (on utilisait pas encore internet à l’époque), j’ai eu le courage de raconter cette histoire à Hélène qui m’a répondu : "j’ai montré votre lettre à Roland que cela a beaucoup amusé et il vous attend cet été pour vous faire votre dessin !" Je préparais alors la publication de ma thèse. Peu après j’ai invité Hélène à faire un cycle de conférences à l’université Galatasaray. Elle habitait chez moi. Une nuit, à deux heures du matin, j’ai reçu un coup de fil disant qu’Hélène devait rentrer d’urgence, son frère venant de faire un avc. Je l’ai mise dans l’avion le matin même, et Roland est mort quelques jours après. J’ai alors décidé que ma thèse ne serait jamais publiée...
Hélène a accompagné mes premiers pas, a vu naître mes enfants, est venue me voir en Turquie et en Guadeloupe, m’a fait connaître une éditrice chez qui j’ai fondé une collection pour instituteur. Quand je l’ai rencontré pour la première fois en 1989, elle avait l’âge que Fabrice et moi avons aujourd’hui...
Voilà, je me suis épanché comme un petit vieux, mais cela m’a fait du bien. Et je vais reprendre un verre de punch malgré l’heure : Hélène et Roland auraient aimé cela !
Je sais ce que je lui dois. C’est elle qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. »Francis Simonis.
« Je suis attristé de ce décès, j’ai bien connu Hélène à la Sorbonne, à la présidence de la SFHOM, et j’ai pu la côtoyer lors de sa venue au (modeste) Salon du livre d’Autun (dans le Morvan qu’elle connaissait bien), il y a quelques années, où elle présenta l’un de ses derniers livres, Le goût de l’étranger : les saveurs venues d’ailleurs depuis la fin du XVIIIe siècle (Armand Colin, 2006), belle ouverture sur la diversité du monde et le croisement des cultures. »
Marcel Dorigny.
« Ayant œuvré comme trésorier et membre du Bureau de la S
fhom auprès de la présidente Hélène, j’ai pu apprécié son empathie, son art de la discussion savante, et son mode de l’organisation (au centre Mahler, dans le Marais). Dur cycle de la vie ! »
Hubert Bonin.
« Hélène,
Ton départ laisse un vide, un vide d’estime scientifique, d’amitié fraternelle. J’ai l’impression que nous nous sommes toujours connus, en tout cas depuis plus d’un demi-siècle, depuis le temps des indépendances en Afrique jusqu’à aujourd’hui où tu nous quittes. Je n’insisterai pas sur l’autorité de la femme de science, sinon pour en souligner l’immense curiosité, la valeur et l’originalité. D’abord, tu as été une des meilleures spécialistes de l’histoire économique de l’Afrique contemporaine et je garde toujours de tes premiers travaux un tableau de calcul de ce que tu appelé « termes de l’échange social », un concept neuf dont j’ai admiré - et dont j’admire toujours - , la fécondité. Et puis, aussi, Hélène tu as été de toutes les avant-gardes, non celles qui font parler d’elles parce qu’elles partent à la guerre avec des slogans, mais de celles qui apportent du neuf, ouvrent des pistes. Car, il ne faut pas s’y tromper ; tu étais, Hélène, historienne ; à cet égard, un de tes livres les plus connus, sur les Amazones du Dahomey n’est pas un hommage aux femmes en guerre et aux « guerrières » mais un démontage des images trop faciles ; tes guerrières « plus qu’aux héroïnes de l’Antiquité, c’est peut-être aux troupes féminines d’aujourd’hui, aux jeunes filles qui, dans plusieurs pays du monde, suivent une instruction militaire obligatoire, aux femmes gardes du corps, prêtes à tuer à la moindre alerte que s’apparentent les amazones du Danhomè. Et dès lors, peuvent-elles encore faire rêver ? », écrivais-tu en conclusion de ton livre, en 1984. De ton œuvre, je voudrais aussi extraire un des plus remarquables apports, le volume que tu as consacré aux « saveurs venues d’ailleurs depuis la fin du XVIIIème siècle » sous le joli titre Le goût des autres » ; « la meilleure façon de découvrir un plat, la plus véridique, est sans doute celle que confectionne un hôte étranger pour ses invités. » Non seulement ce bel essai est, selon moi, un livre majeur, mais aussi un recueil de recettes étonnant pour tous ceux et celles qui croient que manger ensemble est le premier pas vers la reconnaissance de l’Autre.
A ce propos, là vraiment le privé et le public se sont rejoints ; je me souviendrai toujours et nos enfants je l’espère également d’un fameux repas dans l’appartement que tu avais boulevard Saint-Denis ; encombré des souvenirs africains, de livres et des tableaux de ton père et de ceux de ton frère. Tu n’avais peut-être pas encore rejoint l’Université Paris 1 et moi, celle d’Aix-en-Provence ; nous avions l’Afrique au cœur. Nous avions tous deux connus l’expérience exaltante, bien que parfois ingrate et frustrante de l’installation des premières Universités francophones en Afrique. Nous avions des connaissances communes, de grands noms de l’anthropologie, Claude Tardits ou Philippe Laburthe-Tolra que tu avais connus au Dahomey et au Togo de l’époque, et moi au Cameroun. Nos domaines de recherches voisinaient ; j’appréciais ton franc-parler, ta chaleur, un rire, en tout cas une gaieté que tu partageais presque avec ton frère qu’hélas je n’ai pas rencontré. Plus tard, tu m’as témoigné ton amitié dans une lourde épreuve. Après ton passage à la Rue Malher, je suis allé te voir avenue de Tolbiac ; tu avais conservé ton franc-parler et ton optimisme. Merci Hélène. Que tes enfants trouvent ici l’expression de ma fidèle amitié avec toi. »
Marc Michel.
« Hommage amical à Hélène d’Almeida-Topor
Hélène d’Almeida-Topor, historienne, a participé au lancement des Universités du Dahomey et du Togo, au lendemain des Indépendances, dont on célèbre les 60 ans cette année. Rentrée en France, elle poursuivit sa carrière universitaire, devenant professeur d’histoire contemporaine africaine à l’Université de Paris I. Elle a formé des étudiants tant africains que français à cette spécialité, entretenant de relations de sympathie et d’amitiés avec nombre d’entre eux. Au début des années 1970, elle m’a conseillé avec bienveillance alors que je prenais en main le département d’histoire de ce qui est maintenant l’Université du Bénin, consciente d’avoir de lourdes responsabilités vis-à-vis de jeunes dans un univers où tout était à créer.
Puis nous sommes devenues presque voisines. L’une et l’autre membres de la Société française d’histoire d’outre-mer depuis de nombreuses années, nous étions présentes lors de l’assemblée générale de 2000 où la situation critique de l’association s’est révélée de façon criante. La poignée de présents s’est répartie les responsabilités et Hélène a accepté de devenir présidente : presque tout était à remettre sur les rails, avec pour objectif de permettre aux historiens travaillant sur l’histoire coloniale de trouver un accueil dans les pages de la revue, seule façon de faire connaître leurs travaux, leurs réflexions et les documents disponibles. L’objectif était aussi d’en faire bénéficier un large public tant universitaire qu’érudit ou simples curieux. Se transformer en éditeur, en commercial, a été une aventure collective passionnante, créatrice de liens d’amitiés et de convivialité durables. »Josette Rivallain.
Article mis en ligne le 2 août 2020 et mis à jour périodiquement. -
Vient de paraître L’Afrique des routes. Histoire de la circulation des hommes, des richesses et des idées à travers le continent africain sous la direction de Gaëlle
Beaujean et CatherineCoquery-Vidrovitch en co-édition Actes Sud et Musée du Quai BranlyLe 28 août 2020 à 08h52
Vient de paraître L’Afrique des routes. Histoire de la circulation des hommes, des richesses et des idées à travers le continent africain sous la direction de Gaëlle
Beaujean et CatherineCoquery-Vidrovitch en co-édition Actes Sud et Musée du Quai Branly-Jacques Chirac, 2017, 256 p. ISBN : 978-2-330-05704-6 Prix : 37,90 €.
"Du Ve millénaire avant notre ère à aujourd’hui, le continent africain n’a jamais vécu dans l’isolement. De multiples routes fluviales, terrestres et maritimes ont contribué aux échanges commerciaux, religieux ou encore esthétiques, et ce, bien avant l’arrivée des premiers navires portugais au XVe siècle.
Sculptures, pièces d’orfèvrerie ou d’ivoire, peintures, photographies présentées lors de cette exposition inscrivent l’Afrique dans l’Histoire du monde et dressent le portrait d’un continent aux multiples voies d’échanges.
Au cœur de cette Afrique ouverte et perméable, les artistes africains contemporaines sont désormais membres à part entière de la "Nation des artistes" du monde. Véritable lieu de confluence, l’Afrique retrouve dans l’histoire collective sa place légitime !"
"Ce catalogue accompagne une exposition qui se tient au musée du quai Branly du 31 janvier au 19 novembre 2017. L’un et l’autre ont pour objectif de faire connaître et reconnaître l’Afrique en tant que continent impliqué dans l’histoire du monde. Ici, les “routes” de l’Afrique sont fluviales, terrestres, maritimes, commerciales, migratoires, coloniales, parfois spirituelles ; elles ont contribué à la circulation et aux contacts des hommes, des matériaux et des œuvres. De la préhistoire à l’époque contemporaine, l’Afrique a donné et a reçu de l’extérieur. La sélection d’œuvres, fondée sur l’esthétique et la pédagogie, met en lumière la richesse de ces échanges, qui ont depuis toujours nourri les cultures et les arts du continent africain et de ses voisins."
Article mis en ligne le 9 février 2017 et mis à jour le 28 août 2020, grâce aux belles suggestions de Catherine Coquery-Vidrovitch, que nous saluons chaleureusement. -
Vient de paraître La France et l’Inde des origines à nos jours. Tome 2 : Les comptoirs sous trois Républiques (1870-1963) de Jacques
Weber aux Indes savantesLe 27 août 2020 à 14h08
Vient de paraître La France et l’Inde des origines à nos jours. Tome 2 : Les comptoirs sous trois Républiques (1870-1963) de Jacques
Weber aux Indes savantes, coll. "Études sur l’Asie", 2020, 830 p., 288 illustrations. ISBN : 978-2-84654-549-5 Prix : 40,00 €.
Cet ouvrage fait suite au tome 1 : L’Inde entrevue.
"Évincée des Indes et confinée dans ses minuscules comptoirs, la France y suit entre 1816 et 1871 une politique indigène prudente, respectueuse des cultes et des castes, des usages et des coutumes, qui lui vaut, sinon l’adhésion, du moins la confiance des Indiens. Renouant avec le dogme révolutionnaire de l’assimilation par les institutions, la Troisième République rompt avec cette politique en invitant les Indiens à élire au suffrage universel, sans distinction de couleur, de religion ni de caste, un député et un sénateur, un conseil général et des conseils municipaux. Imposée sans concertation préalable et sans la moindre tentative d’assimilation culturelle, cette politique, qui se veut décentralisatrice et émancipatrice des intouchables, produit des effets désastreux, conférant le pouvoir à un « parti indien » bien décidé à asseoir la domination des hautes castes. Dans les années 1890, un « parti français » s’allie aux basses castes et aux musulmans pour évincer l’oligarchie hindoue. Dès lors, chaque élection donne lieu à de gigantesques fraudes et à des violences meurtrières entre castes et communautés.
C’est parce que la minuscule Inde française est devenue la terre des fraudes et des violences électorales, que le parti du Congrès peut s’opposer à l’organisation d’un référendum d’autodétermination après l’accession de l’Union indienne à l’indépendance en 1947.
Le traité de cession ne sera signé qu’en 1956, mais dès avant le transfert de facto du 1er novembre 1954, l’essentiel est décidé : les ressortissants des comptoirs auront la faculté d’opter pour la France, ce que feront quelques milliers d’entre eux, à l’origine de la communauté franco-pondichérienne ; les anciens Établissements français, Pondichéry, Karikal, Mahé et Yanaon, dont les habitants sont attachés à leur particularisme seront érigés en Territoire de l’Union indienne ; les institutions culturelles françaises seront maintenues et contribueront au cachet de Pondichéry, dont la géométrie urbaine et la French Touch attirent aujourd’hui des visiteurs indiens et français de plus en plus nombreux."
JacquesWeber , ancien professeur d’histoire contemporaine à l’université de Nantes, grand spécialiste de l’Inde à laquelle il a consacré de nombreux ouvrages, et de l’histoire coloniale. Il a publié aux Indes savantes Les Relations entre l’Inde et la France depuis 1673, Littérature et histoire coloniale, Le Siècle d’Albion. L’Empire britannique au XIXe siècle, Les Élections législatives et sénatoriales outre-mer (1848-1981) avec L. Jalabert et B. Joly.
Nous tenons à féliciter et à remercier chaleureusement Jacques Weber de nous avoir signalé ce deuxième volume de la trilogie qu’il consacre aux relations de la France et de l’Inde. -
Vient de paraître La "mission C". Alger, décembre 1961 - juin 1962. De Gaulle contre l’OAS. Histoire d’une répression de Roger
Le Doussal aux éditions FauvesLe 27 août 2020 à 13h23
Vient de paraître La "mission C". Alger, décembre 1961 - juin 1962. De Gaulle contre l’OAS. Histoire d’une répression de Roger
Le Doussal aux éditions Fauves, coll. "Document", 2020, 560 p. ISBN : 979-10-302-0337-0 Prix : 30 € (existe aussi en version électronique).
"La « mission C » (comme choc) est le service de police judiciaire qui, de décembre 1961 à juillet 1962, participa en Algérie à la lutte sans merci que le général de Gaulle conduisit contre l’OAS, en réplique à celle que cette organisation terroriste menait contre sa politique et sa personne.
Restituant l’apocalyptique climat de guerre civile des derniers mois de la souveraineté française en Algérie, ce livre éclaire certains sujets qui continuent à faire polémique : la mission C a-t-elle torturé ? Quelle fut la nature de ses rapports avec les barbouzes ? Et avec le FLN, ennemi avant le cessez-le-feu du 19 mars 1962 et « allié » ensuite ? Pourquoi n’a-t-elle joué aucun rôle dans la recherche des quelque 1800 européens enlevés par le FLN à partir d’avril, en violation des accords d’Evian ?"
Directeur de I’Inspection Générale de la Police Nationale en 1989, RogerLe Doussal a été dix ans commissaire de police en Algérie. Il a publié ses Mémoires aux éditions Riveneuve en 2011. Il est président de la délégation « Guerre d’Algérie » de la Société Française d’Histoire de la Police.
Nous tenons à nouveau à remercier chaleureusement Jacques Frémeaux pour ce précieux signalement. -
Vient de paraître Dissidence - Dissonance. Contre la désinformation sur la guerre d’Algérie de Jean
Monneret aux éditions FauvesLe 27 août 2020 à 11h05
Vient de paraître Dissidence - Dissonance. Contre la désinformation sur la guerre d’Algérie de Jean
Monneret aux éditions Fauves, 2020, coll. "Document", 196 p. ISBN : 979-10-302-0335-6 Prix : 19 € (existe également en version numérique).
« Durant les années 1990, la recherche historique concernant la guerre d’Algérie fut touchée par un mal insidieux et malheureusement profond. On vit montrer au créneau une génération d’historiens jeunes et prétendument désinhibés, mais n’ayant rien connu du conflit et n’ayant surtout qu’une très faible idée des passions et des déchirements qu’il causa. Encensés par les media auxquels ils facilitèrent l’étrange travail de repentance qui a transformé notre pays [...], ils acquirent vite le monopole de la parole publique. Le conflit algérien, c’était eux [...].
Le résultat est aujourd’hui confondant. En pleine guerre contre l’hydre islamiste, le conflit en Algérie comme la période coloniale tout entière sont devenus les sources inépuisables d’un procès de l’armée française et de la France tout court. Ils nourrissent un acte d’accusation partial. Dans cette historiographie jeune et desinhibée, il n’y a guère de préoccupation nationale, ni la crainte d’embellir, fût-ce indirectement, la violence révolutionnaire. »
JeanMonneret est historien. Il a publié plusieurs ouvrages consacrés à la guerre d’Algérie, dont La Tragédie dissimulée. Oran, 5 juillet 1962 (Michalon, 2006) et Camus et le terrorisme (Michalon, 2013).
Nous tenons à remercier chaleureusement Jacques Frémeaux pour nous avoir signalé la parution de ce précieux ouvrage. -
À lire, la Tribune de Cheikh Sakho dans Le Monde sur les enjeux mémoriels autour des statues et des monuments, à Reims et ailleurs
Le 27 août 2020 à 09h24
À lire, la Tribune de Cheikh Sakho dans Le Monde (publiée dans l’édition du samedi 8 août 2020, p. 24) sur les enjeux mémoriels à Reims, à l’heure où de nombreuses statues sont déboulonnées.
Le monument aux Héros de l’armée noire, à Reims, le 5 novembre 2018.
FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
Il convient de présenter Cheikh Sakho : historien préparant une thèse sur : "Mémoire d’airain et de pierre : célébrations et représentations des Tirailleurs africains" (sous la direction de Philippe Buton), son parcours est édifiant.
Enseignant l’anglais en Champagne, il est l’un des artisans majeurs du projet de reconstitution du monument "Aux héros de l’Armée noire" de Reims (inauguré en 1924 et démantelé en 1940), initiée en 2009 et réalisée en 2013.
L’inauguration initiale devait se produire en parallèle du colloque international "Les Troupes coloniales et la Grande Guerre" (Reims, 7-8 novembre 2013) (actes publiés en 2018 : Combattants de l’Empire. Les troupes coloniales dans la Grande Guerre sous la direction de Philippe Buton et Marc Michel chez Vendémiaire, comprenant la communication de Cheikh Sakho : "Les pérégrinations du Monument aux Héros de l’Armée noire de Reims").
Il a fallu finalement attendre le 6 novembre 2018 pour que le "Monument aux Noirs" soit inauguré par Ibrahim Boubacar Keïta et Emmanuel Macron, dans le contexte des commémorations du centenaire de l’armistice, après "une histoire tumultueuse" (Stéphanie Trouillard).
Cheikh Sakho est passé au fil des années d’un statut de "mémorien" à celui d’historien, un historien qui s’interroge donc sur l’histoire et sur les enjeux mémoriels vifs et très actuels autour des monuments et des statues.
Nous tenons à remercier chaleureusement Cheikh Sakho pour nous avoir signalé sa Tribune. -
Vient de paraître Across Anthropology. Troubling Colonial Legacies, Museums, and the Curatorial sous la direction de Margareta von
Oswald et JonasTinius aux Leuven University PressLe 27 août 2020 à 07h50
Vient de paraître Across Anthropology. Troubling Colonial Legacies, Museums, and the Curatorial sous la direction de Margareta von
Oswald et JonasTinius aux Leuven University Press, 2020, 432 p. ISBN : 9789462702189 Prix : 45 €.
La version électronique est gratuite, en pdf et en epub.
Préface d’ArjunAppadurai , post-face de RogerSansi .
"Reframing anthropology : contemporary art, curatorial practice, postcolonial activism, and museums
How can we rethink anthropology beyond itself ? In this book, twenty-one artists, anthropologists, and curators grapple with how anthropology has been formulated, thought, and practised ‘elsewhere’ and ‘otherwise’. They do so by unfolding ethnographic case studies from Belgium, France, Germany, Italy, the Netherlands, and Poland – and through conversations that expand these geographies and genealogies of contemporary exhibition-making. This collection considers where and how anthropology is troubled, mobilised, and rendered meaningful.
Across Anthropology charts new ground by analysing the convergences of museums, curatorial practice, and Europe’s reckoning with its colonial legacies. Situated amid resurgent debates on nationalism and identity politics, this book addresses scholars and practitioners in fields spanning the arts, social sciences, humanities, and curatorial studies."
JonasTinius is a research fellow at the Centre for Anthropological Research on Museums and Heritage (CARMAH), Institute of European Ethnology, Humboldt-Universität zu Berlin.
Margareta vonOswald is a research fellow at the Centre for Anthropological Research on Museums and Heritage (CARMAH), Institute of European Ethnology, Humboldt-Universität zu Berlin.
Source de l’information :
https://twitter.com/LeuvenUP/status/1298169329901592577 -
Vient de paraître La guerre franco-allemande de 1870. Une histoire globale de Nicolas
Bourguinat et GillesVogt chez FlammarionLe 26 août 2020 à 14h55
Vient de paraître La guerre franco-allemande de 1870. Une histoire globale de Nicolas
Bourguinat et GillesVogt chez Flammarion, coll. "Champs histoire", 2020, 528 p. ISBN : 9782081510555 Prix : 15 € (existe aussi en version électronique).
"La guerre de 1870 est méconnue. Un affrontement localisé, mené sur le seul territoire français par deux puissances rivales ; une Prusse dirigée d’une main de fer par l’habile chancelier Bismarck, qui met à genoux une France affaiblie par les errements d’un Second Empire en déclin et d’une République encore mal assurée ; la perte traumatique de l’Alsace-Lorraine sous les yeux indifférents d’une Europe muette : tels sont les traits qu’en a retenus notre mémoire nationale.
Dans cette synthèse issue de travaux de première main, Nicolas Bourguinat et Gilles Vogt la peignent sous un nouveau visage. Mettant en lumière ses multiples résonances internationales, dans les chancelleries et les opinions publiques, ils montrent que l’affrontement de 1870 fut non seulement une étape clé de la question nationale mais aussi une date majeure pour le droit des conflits armés et les initiatives humanitaires face aux guerres. Faisant la part belle aux sources du for privé, ils font entendre les voix des individus qui l’ont vécu, soldats, assiégés, francs-tireurs ou simples civils éloignés des combats, pour éclairer d’un jour nouveau ce conflit déterminant dans l’histoire contemporaine."
NicolasBourguinat est professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Strasbourg, spécialiste de l’Europe du XIXe siècle.
GillesVogt , qui enseigne à Oslo, est docteur en histoire contemporaine. Sa thèse sur les neutres durant la guerre de 1870 a obtenu le prix de thèse de l’Université de Strasbourg.
Un grand merci à Fadi El Hage (https://twitter.com/felhagehistoire) et à Guillame Madreperla (https://twitter.com/gmadre1) de m’avoir convaincu de signaler l’ouvrage, puisque les aspects coloniaux sont (même brièvement) abordés. -
Paru récemment Empire in Asia. A new global history sous la direction de Brian P.
Farrell chez BloomsburyLe 26 août 2020 à 09h41
Paru récemment Empire in Asia. A new global history sous la direction de Brian P.
Farrell chez Bloomsbury, 2018, 2 vol., 302 p. & 298 p. ISBN : 9781472596666 Prix : 244 $ (existe aussi en version électronique).
Volume One. From Chinggisid to Qing, sous la direction de Jack
Fairey et Brian P.Farrell
"Asia was the principle focus of empire-builders from Alexander and Akbar to Chinggis Khan and Qianlong and yet, until now, there has been no attempt to provide a comprehensive history of empire in the region. Empire in Asia addresses the need for a thorough survey of the topic.This volume traces the evolution of a constellation of competing empires in Asia from the 13th through to the 18th centuries. Separate chapters will describe the history and characteristic features of imperial regimes in each major sub-region of Asia, from the Ottomans and Safavids in the West, Romanovs in the North, Mughals in the South, the Mongols & their successors in Inner Asia, to the Ming and Qing Dynasties in the East. The contributors address common questions in considering the various empires, including :- How did imperial Asian states understand themselves and their place in the world ?- How were these empires constructed and how did they attain such prominence ?- To what extent did imperial repertoires of rule differ ?The two volumes of Empire in Asia offer a significant contribution to the theory and practice of empire when considered globally and comparatively and are essential reading for all students and scholars of global, imperial and Asian history."
Volume Two. The Long Nineteenth Century, sous la direction de Donna
Brunero et Brian P.Farrell
"Asia was the principle focus of empire-builders from Alexander and Akbar to Chinggis Khan and Qianlong and yet, until now, there has been no attempt to provide a comprehensive history of empire in the region. Empire in Asia addresses the need for a thorough survey of the topic. This volume covers the long 19th century, commonly seen in terms of ‘high imperialism’ and the global projection of Western power. This volume explores the dynamic, volatile and often contested processes by which, by the early years of the 20th century, Asian states, space and peoples became deeply integrated into the wider dynamics of global reordering. Drawing on case studies from across Asia, the contributors discuss key themes including ideology, concepts of identity, religion and politics, state building and state formation, the relationships between space, people, and sovereignty, the movements of goods, money, people and ideas, and the influence and impact of conflict and military power.The two volumes of Empire in Asia offer a significant contribution to the theory and practice of empire when considered globally and comparatively and are essential reading for all students and scholars of global, imperial and Asian history. "
Brian P.Farrell is Professor of Military History at the National University of Singapore, Singapore. He is the author of The Defence and Fall of Singapore, 1940-1942 (2005) and The Basis and Making of British Grand Strategy, 1940-1943 (1998). He has also co-authored, edited and co-edited several other books. -
Vient de paraître Colonialism in Global Perspective de Kris
Manjapra aux Cambridge University PressLe 26 août 2020 à 08h34
Vient de paraître Colonialism in Global Perspective de Kris
Manjapra aux Cambridge University Press, 2020, 288 p. ISBN : 9781108441360 Prix : 18,99 £ (existe aussi en version électronique).
"Kris Manjapra weaves together the study of colonialism over the past 500 years, across the globe’s continents and seas. This captivating work vividly evokes living human histories, introducing the reader to manifestations of colonialism as expressed through war, militarization, extractive economies, migrations and diasporas, racialization, biopolitical management, and unruly and creative responses and resistances by colonized peoples. This book describes some of the most salient political, social, and cultural constellations of our present times across the Americas, Africa, Asia, and Europe. By exploring the dissimilar, yet entwined, histories of conquest, settler colonialism, racial slavery, and empire, Manjapra exposes the enduring role of colonial force and freedom struggle in the making of our modern world."
KrisManjapra (https://twitter.com/kmanjapra) is Associate Professor of History and founding Chair of the Department of Studies in Race, Colonialism, and Diaspora at Tufts University, Massachusetts. He is the author of M. N. Roy : Marxism and Colonial Cosmopolitanism (2009) and Age of Entanglement : German and Indian Intellectuals across Empire (2014), and editor of Cosmopolitan Thought Zones : South Asia and the Global Circulation of Ideas (with Sugata Bose, 2010).