Le site web de la Société française d’histoire des outre-mers (SFHOM) a ouvert en septembre 2004. Il présente la vie de cette association universitaire, de sa revue semestrielle à comité de lecture, Outre-Mers. Revue d’histoire, et des Publications de la Société française d’histoire des outre-mers (SFHOM).
Articles les plus récents
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N° 414-415 : "1962-2022. Algérie-France, réflexions et matériaux sur un interminable divorce" (juin 2022)
Le 13 juin 2022 à 14h34
Sommaire détaillé du numéro 414-415 : 1962-2022. Algérie-France, réflexions et matériaux sur un interminable divorce (juin 2022)
Numéro prochainement disponible sur Cairn.info
1962-2022. Algérie-France, réflexions et matériaux sur un interminable divorce
Le présent dossier d’Outre-Mers. Revue d’histoire coloniale et impériale est intitulé « 1962-2022 : Algérie-France, réflexions et matériaux sur un interminable divorce ». Il a été confectionné à l’occasion des soixante ans de la fin de la guerre d’Algérie. Pierre Vermeren, Professeur d’histoire à Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Président de la SFHOM en a assuré la direction. Ce dossier n’est pas consacré à la
guerre d’Algérie en tant que telle, non plus qu’à la situation de l’Algérie depuis soixante ans, mais à la « question algérienne » posée à la France, ainsi qu’à cet évènement en tant que matrice de la République algérienne. À la croisée des chemins de plusieurs histoires et de deux nations, il propose une dizaine d’analyses inédites par des spécialistes reconnus ou émergents de ce passé si actuel.
À côté de spécialistes français aussi reconnus que Jacques Frémeaux, Guy Pervillé et Benjamin Stora, il donne la parole à des historiens algériens du CRASC d’Oran, Amar Mohand-Amer et Belkacem Benzenine, ainsi qu’à quatre jeunes historiens, représentatifs de la très riche école de spécialistes de la mémoire et de l’histoire algérienne en France. À l’heure où nos responsables politiques demandent aux historiens de travailler, ils les ont pris au mot !
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Appel à communication pour le dossier « Adapter l’enseignement, les institutions et les dispositifs scolaires en situation coloniale et postcoloniale. Perspective globale et histoire connectée » d’Outre-Mers. Revue d’histoire coloniale et impériale
Le 10 juin 2022 à 19h20
Appel à communication pour le dossier
« Adapter l’enseignement, les institutions et les dispositifs
scolaires en situation coloniale et postcoloniale.
Perspective globale et histoire connectée »
d’Outre-Mers. Revue d’histoire coloniale et impériale
Numéro sous la direction de Pierre-Éric Fageol et Céline Labrune-Badiane
APPEL À CONTRIBUTION
« Adapter l’enseignement, les institutions et les dispositifs scolaires en situation coloniale et postcoloniale. Perspective globale et histoire connectée »
Outre-Mers. Revue d’histoire coloniale et impériale
Numéro sous la direction de :
Pierre-Éric FAGEOL, Université de La Réunion, ICARE
pierre-eric.fageol@univ-reunion.fr
Céline LABRUNE-BADIANE, chercheuse associée au laboratoire CESSMA, Université Paris VII
celine.labrunebadiane@gmail.com
1. Argumentaire
Dans ce numéro d’Outre-Mers. Revue d’histoire coloniale et impériale, nous proposons d’explorer l’adaptation de l’enseignement, de l’institution scolaire et des dispositifs éducatifs dans l’Empire colonial français au miroir de la politique d’adaptation qui a prévalu en métropole, dans l’école de la IIIe République (Chanet, 1996 ; Thiesse, 1997 ; Ploux, 2011), et ses héritages dans les territoires qui en sont issus. L’adaptation de l’enseignement n’est pas réductible à des enjeux pédagogiques mais est fondamentalement une question politique et idéologique. Elle s’opère différemment en fonction des périodes, des espaces, des contraintes budgétaires, des objectifs poursuivis, des rapports de force entre acteurs bureaucratiques et de l’idéologie plus ou moins pragmatique des acteurs en charge de sa mise en œuvre. Les acteurs de l’enseignement se montrent aussi attentifs aux expériences réalisées en dehors de l’Empire colonial français et de l’espace francophone. L’adaptation de l’enseignement en situation coloniale fut un projet éminemment conservateur : sous couvert de la prise en compte des différences culturelles, elle maintenait en fait les colonisés dans une position subalterne. Dans les colonies, certains furent dès lors vivement opposés à son développement, refusant le décrochage de l’école par rapport à la métropole. Les travaux qui abordent la question des pratiques de classe au quotidien sont rares ; ils montrent un décalage entre les politiques et la réalité des apprentissages au quotidien (Ly, 2009 ; Deleigne, 2010 ; Labrune-Badiane et Smith, 2018 ; Labrune-Badiane, 2021). La décolonisation a engendré une refondation de l’école dans les anciens territoires colonisés, devenus départements français ou États indépendants. Bien qu’il y ait le plus souvent eu volonté de rupture, celle-ci concerna davantage les curricula et les objectifs globaux de l’école que ses structures qui se perpétuent jusqu’à présent. Par ailleurs, les expériences éducatives coloniales et les acteurs de l’enseignement dans les colonies ont pu être « recyclés » dans le système éducatif en métropole (Falaize, 2015 pour les circulations de l’AOF vers la métropole).
La place accordée aux acteurs et aux pratiques de l’enseignement ouvre ainsi de nouvelles problématiques de recherche sur l’efficience d’une école coloniale qui dépasse le seul cadre de la mission civilisatrice et de sa vocation assimilatrice initiale. Du curriculum prescrit au curriculum réel (Hossen-Fageol-Wallian, 2020), des discours scolaires (Fageol, 2012) aux pratiques de classe, des cadres officiels de référence à l’émergence de nouvelles référentialités coloniales, les perspectives de recherche sont désormais à la croisée de divers champs convoquant tout à la fois une histoire sociale de groupes professionnels issus du milieu éducatif et une histoire des fondements didactiques et pédagogiques de l’enseignement colonial. La circulation de modèles pédagogiques - depuis les métropoles, entre les colonies et entre les empires - interroge également les mobilités impériales et le rôle des acteurs sur les stratégies éducatives coloniales dans une perspective transnationale et transimpériale.
Les recherches engendrées par les études postcoloniales et décoloniales (Salaün & Trépied, 2020) tendent enfin à montrer que le « legs colonial » (Bayart, 2006) fait toujours débat et que l’étude scolaire du « fait colonial » demeure didactiquement complexe et politiquement sensible quels que soient les territoires et les périodes étudiés (De Cock, 2012). Cela constitue spécialement un défi majeur pour l’enseignement de l’histoire et de la géographie dans les territoires d’outre-mer (Maurice, 2018) et l’utilisation des langues vernaculaires pour l’enseignement (Salaün, 2010 ; Fageol, 2016).
Ce numéro d’Outre-Mers. Revue d’histoire coloniale et impériale vise à donner une vue d’ensemble des idéologies, des politiques et des expériences scolaires dans les empires coloniaux européens contemporains en Afrique, en Asie, dans la Caraïbe et dans l’océan Indien et dans les territoires qui en sont issus afin d’analyser notamment les ruptures et les continuités entre les périodes coloniale et postcoloniale. Les propositions s’inscriront dans les approches, champs historiographiques et thématiques énumérés ci-dessous.
2. Cadrage général
Approche trans et multidisciplinaire (histoire, sociohistoire, sociolinguistique, philosophie de l’éducation, sociologie de l’éducation, anthropologie, etc.).
Approche comparative et transimpériale : Empires coloniaux contemporains en Afrique, en Asie, dans la Caraïbe et l’océan Indien.
Période : coloniale et postcoloniale (XIXe-XXe).
Champs historiographiques et thématiques : histoire conceptuelle ; histoire des disciplines scolaires ; politiques linguistiques ; enseignement public et privé confessionnel, missions, enseignement pratique, technique, professionnel et général.
Acteurs : institutions, élèves, enseignants, élites, penseurs de l’éducation.
3. Axes
Cet appel à contribution concerne en priorité les axes suivants qui pourront être abordés de manière complémentaire par les auteurs :Curricula et pratiques d’enseignement ;
Logiques d’acteurs ;
Circulation des modèles éducatifs et d’enseignement.
4. Délais et modalités
L’évaluation se fera sur la base de l’article complet :
a. Envoi de la proposition d’article avant le 1er septembre 2022.
Les propositions d’article de 6 000 caractères maximum (espaces compris), accompagnées d’un bref CV scientifique, devront faire apparaître la problématique, la méthode, le corpus ou terrain et les éléments centraux de l’argumentation.
b. Annonce des propositions sélectionnées le 1er octobre 2022.
c. Envoi de l’article complet le 15 janvier 2023. Les recommandations aux auteurs sont disponibles sur :
http://www.sfhom.com/sfhom/2022b_sfhom_recommandations_auteurs_outre-mers.pdf.
d. Retour des évaluations le 1er mars 2023.
e. Réception du texte final le 15 avril 2023.
f. Publication du numéro spécial en juin 2023.
Contacts
Pierre-Éric FAGEOL : pierre-eric.fageol@univ-reunion.fr
Céline LABRUNE-BADIANE : celine.labrunebadiane@gmail.com
Comité d’expertise
Clélia CORET - Mylène EYQUEM - Pierre-Éric FAGEOL – Pierre GUIDI - Jean-François KLEIN - Céline LABRUNE-BADIANE - Soraya LARIBI - Didier NATIVEL - Étienne SMITH - Claude PRUDHOMME - Rebecca ROGERS - Damiano MATASCI – Edenz MAURICE - Faranirina RAJAONAH - Thuy Phuong NGUYEN
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Vient de paraître L’argot des manchots. Petit lexique en usage dans les Terres australes et antarctiques françaises de Bruno
Fulgini aux éditions Maisonneuve & Larose - HémisphèresLe 10 juin 2022 à 09h18
Vient de paraître L’argot des manchots. Petit lexique en usage dans les Terres australes et antarctiques françaises de Bruno
Fulgini aux éditions Maisonneuve & Larose - Hémisphères, coll. "Mers & Empires", 2022, 80 p. + cahier couleurs de 32 p. ISBN : 978-2377011254 Prix : 14 €.
"En 2022, la France célébrera le 250e anniversaire de la découverte des îles Crozet et Kerguelen, en 1772. Avec les îles Amsterdam et Saint-Paul, la terre Adélie, puis les îles Éparses depuis 2007, elles forment les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) qui représentent aujourd’hui un cinquième du domaine maritime français. Sans ces possessions, la France ne contrôlerait pas le deuxième domaine maritime mondial – juste après celui des États-Unis.
Habitées par des scientifiques, techniciens et militaires renouvelés périodiquement, les TAAF sont dépourvues de population permanente. Elles n’en ont pas moins sécrété un langage spécial, le taafien, transmis d’hivernage en hivernage par les hôtes de cette étonnante France australe. Le taafien pourtant n’est pas une langue autonome du français, dont il conserve la grammaire et la syntaxe. Avec ses acronymes, sigles et abréviations, il peut sembler de loin une sorte de jargon administratif ou de langage professionnel. Toutefois, l’humour et l’inventivité des hivernants lui ont aussi conféré une humanité singulière, une force poétique, évocatrice de métiers bizarres et de paysages mystérieux.
De ces mots venus du froid émane une poésie propre ; on trouvera ici le premier lexique complet de la taafophonie, augmenté d’un cahier de photographies, autre écho poétique à ces terres lointaines."
Bruno Fuligni, écrivain, historien, maître de conférences à Sciences Po, est l’auteur de trente livres dont Tour du monde des terres françaises oubliées (éd. du Trésor)
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Conférence "Photosensible. Photographie et passés controversés à l’âge numérique" (Musée du Quai Branly, 10 juin 2022)
Le 10 juin 2022 à 08h57
Conférence ’Photosensible
Photographie et passés controversés à l’âge numérique’
Musée du Quai Branly - Jacques Chirac
Vendredi 10 juin 2022 de 14h à 17h30."Quels problèmes spécifiques posent les « images limites » qui blessent, montrent la souffrance humaine ou matérialisent des dominations ? Comment les historiens et historiennes, les institutions d’archives, les musées peuvent-ils aborder ce matériau instable qui résonne des violences du passé ?"
Des ateliers pour spécialistes, suivis d’une conférence ouverte au public, sont organisés autour des photographies sensibles et de leurs recirculations contemporaines.
Chaque présentation sera suivie d’un échange avec le public.
AVERTISSEMENT : l’ensemble des photographies étudiées est susceptible de choquer le public par les thèmes évoqués.
VENDREDI 10 JUIN 2022
14h - 17h30
Discutants : Christine Barthe, Daniel Foliard
Nancy Rushohora, (Lecturer in the Department of Archaeology and Heritage Studies of the University of Dar es Salaam)
Demanding images and the memories of colonial violence in Tanzania
Kim A. Wagner, (Professor, Queen Mary, University of London)
‘The most illuminating thing I have ever seen’ : The Photographic evidence of the Bud Dajo Massacre 1906
Susie Protschky (Associate Professor of History at Deakin University,Melbourne, Australia)
Late starters : The post-colonial afterlives of war photographs from Indonesia and neglected histories of colonial violence
Carine Peltier-Caroff (Head of the picture library, Musée du quai Branly – Jacques Chirac, Paris)
The Meillassou album, the politics of naming and the ethics of showing
Helen Mavin (Head of Photographs, Imperial War Museum, London)
Provisional Semantics : Challenging the imperial gaze in IWM’s Second World War photographs
Source de l’information :
https://m.quaibranly.fr/fr/recherche-scientifique/activites/colloques-et-enseignements/conferences-et-colloques/details-de-levenement/e/photosensible-39484/
Merci chaleureux à Daniel Foliard pour la diffusion de cette précieuse information. -
Journées d’étude "Terres australes et antarctiques françaises" (Archives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine, 7-9 juin 2022)
Le 6 juin 2022 à 19h19
Journées d’étude ’Terres australes et antarctiques françaises :
De la Nouvelle Amsterdam à la terre Adélie,
Archives du bout du monde’
Archives nationales - site de Pierrefitte-sur-Seine
Auditorium et en visio conférence
Du mardi 7 au jeudi 9 juin 2022
Modalités d’accès : entrée libre et gratuite
"Dans le cadre du 250e anniversaire de la découverte des archipels Kerguelen et Crozet, les Archives nationales et les Terres australes et antarctiques françaises organisent trois journées d’étude, les 7, 8 et 9 juin 2022, aux Archives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine, consacrées à l’histoire de ces territoires si particuliers."
L’événement est accessible sur place, ouvert à tous sans inscription.
Il est également accessible sur la plateforme Zoom (inscription obligatoire) ; un courriel sera envoyé quelques jours avant l’événement aux personnes inscrites pour leur communiquer le lien.
Une retransmission sera disponible, en direct et en différé, sur la chaîne Youtube des Archives nationales : https://www.youtube.com/user/ArchivesNationalesfr
Autour de l’événement : une visite du site est proposée les 7 et 9 juin en fin de journée, sur inscription et dans la limite des places disponibles.
Une exposition sur panneaux À la découverte des TAAF est proposée au public en libre accès dans le hall des Archives nationales.
Contact et inscriptions :
dji.an@culture.gouv.fr
Modalités d’accès sous réserve de modifications liées à la situation sanitaire. Les participants sont invités à respecter les mesures de distanciation et les gestes barrières liés à la prévention contre la COVID-19
Nous tenons à remercier très chaleureusement Gilles Le Berre, des Archives nationales, pour nous avoir communiqué ces précieuses informations.Pour commémorer les 250 ans de la découverte des archipels Kerguelen et Crozet, les Archives nationales et les Terres australes et antarctiques françaises [TAAF] organisent un colloque sur l’histoire de ces terres extrêmes, les 7, 8 et 9 juin prochains.
Cet événement sera l’occasion de faire le point sur les différentes histoires qui se jouent en même temps dans ces contrées éloignées : histoire de territoires et d’hommes ; histoire d’institutions et de normes ; histoire des sciences et des expériences ; histoire d’imaginaires et de vécus. -
Vient de paraître Guyane, la promesse républicaine. Faire France outre-mer, 1920-1980 d’Edenz
Maurice aux Indes savantesLe 24 mai 2022 à 19h37
Vient de paraître Guyane, la promesse républicaine. Faire France outre-mer, 1920-1980 d’Edenz
Maurice aux Indes savantes, coll. "Americana", 2022, 308 p. ISBN : 978-2-84654-604-1 Prix : 35 €.
"« Cimetière des Européens », « terre de la grande punition », « colonie avortée », voilà autant d’expressions qui ont valu à la Guyane une réputation sulfureuse et contribué à sa méconnaissance. D’autres, telles « Fille aînée de la France », « France équinoxiale », ou « vieille colonie » viennent au contraire rappeler combien cette terre a partagé toutes les vicissitudes de l’histoire nationale depuis le XVIIe siècle. Des lendemains de la Grande Guerre, où circule l’idée de la vendre aux États-Unis, au tournant des années 1980 qui voit les Amérindiens s’approprier la citoyenneté française, cet ouvrage permet de retracer le cheminement par lequel s’élargissent les frontières nationales.
Surgit ainsi une galerie de portraits – autochtones amérindiens, bushinenge ou aventuriers missionnaires, « hussards » créoles républicains ou orpailleurs à la recherche de l’Eldorado, fonctionnaires de l’administration coloniale ou préfectorale, dont les écrits et les récits permettent de saisir comment se fortifie outre-Atlantique la communauté nationale, comment en somme se fait France outre-mer. À l’heure où la question de l’identité nationale continue de fracturer la société française, ce détour guyanais invite à repenser aussi bien l’imaginaire de la nation que l’idéal de l’intégration par l’école de la République."
Agrégé et docteur en histoire, EdenzMaurice est le secrétaire scientifique du département d’histoire du corps préfectoral rattaché à l’Institut des hautes études du ministère de l’Intérieur. Enseignant à Sciences Po et chercheur associé au Centre de recherches sur les mondes Américains (EHESS), ses travaux portent sur l’histoire et la sociopolitique de l’État ainsi que sur l’éducation dans le contexte impérial et post-colonial des outre-mer français.
Merci amical à notre collègue Hubert Bonin pour la diffusion de la précieuse information. -
Vient de paraître Eurafrique. Aux origines coloniales de l’Union européenne de Peo
Hansen et StefanJonsson à La DécouverteLe 19 mai 2022 à 09h19
Vient de paraître Eurafrique. Aux origines coloniales de l’Union européenne de Peo
Hansen et StefanJonsson à La Découverte, coll. "Sciences humaines", 2022, 369 p. ISBN : 9782348055560 Prix : 24 €. La version électronique est disponible sur Cairn.
Préface d’ÉtienneBalibar . Traduit de l’anglais par ClaireHabart .
"Alors que l’Europe, jadis triomphante, se trouve ravagée, appauvrie et divisée au sortir de la Première Guerre mondiale, un concept prometteur se diffuse dans les milieux dirigeants et intellectuels du Vieux Continent : l’Eurafrique !
Faire du continent africain le ferment de l’unité européenne : tel est le projet de Richard Coudenhove-Kalergi, chantre du mouvement paneuropéen, et de nombre de ses contemporains dans l’entre-deux-guerres. Le salut de l’Europe, affirment-ils, repose sur sa capacité à exploiter en commun les richesses des colonies africaines. Rivalisant avec la puissance montante des continents américain et asiatique, l’Eurafrique deviendra ainsi le pôle dominant de la géopolitique mondiale.
Le projet eurafricain, un temps caressé par les régimes fascistes, renaît de ses cendres après 1945 et inspire les « fondateurs » de l’Europe : Jean Monnet, Robert Schuman, Paul Henri Spaak, Konrad Adenauer. La France, principale puissance coloniale d’Europe continentale, joue alors un rôle essentiel. Malmené en Indochine puis en Algérie, Paris s’accroche à ses possessions africaines et fait de leur inclusion dans le marché commun européen une condition sine qua nonà sa participation à la construction européenne.
C’est ce dossier qu’ouvrent Peo Hansen et Stefan Jonsson. Proposant une analyse inédite des négociations qui aboutiront à la signature du traité de Rome en 1957, ils dévoilent un pan méconnu de l’histoire de l’Union européenne : ses origines coloniales."
PeoHansen est professeur de Sciences politiques à l’Institute for Research in Migration, Ethnicity and Society (REMESO) de l’Université de Linköping (Suède).
StefanJonsson est professeur d’Ethnic Studies à l’Institute for Research in Migration, Ethnicity and Society (REMESO) de l’Université de Linköping (Suède).
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Hommage au Professeur Jean MEYER (1924-2022), par Gérard Le Bouëdec
Le 18 mai 2022 à 19h44
Hommage au Professeur Jean MEYER (1924-2022)
par Gérard Le Bouëdec
Nous tenons à remercier vivement Messieurs les Professeurs Gérard Le Bouëdec et Mathias Tranchant de nous avoir autorisé à reproduire cet hommage, destiné initialement aux membres du GIS d’Histoire & Sciences de la Mer.
http://www.histoire-sciences-mer.org/ -
Paru récemment Déborder la négritude. Arts, politique et société à Dakar sous la direction de Mamadou
Diouf et MaureenMurphy aux Presses du réelLe 18 mai 2022 à 16h17
Paru récemment Déborder la négritude. Arts, politique et société à Dakar sous la direction de Mamadou
Diouf et MaureenMurphy aux Presses du réel, 2020, 256 p. ISBN : 978-2-37896-098-8 Prix : 24 €.
"Au lendemain des Indépendances, le premier Président du Sénégal Léopold Sédar Senghor place l’art et la culture en tête de la politique du pays ; des infrastructures « dynamiques » sont créées pour exposer et diffuser les fruits d’une création locale et internationale. En croisant l’analyse des œuvres avec celle de leur exposition, le présent ouvrage revient sur ces années Senghor qui virent éclore un art « moderne » transnational.
Fruit d’un travail collectif, ce livre aborde également l’émergence du « contemporain » dans son rapport au global, à l’échelle d’une scène artistique locale et dans une perspective transhistorique : des performances d’Agit Art à la biennale de Dakar, de l’étude de la photographie à celle des installations multi médias. La parole des artistes est valorisée par la publication d’une série d’entretiens inédits."
MamadouDiouf est professeur d’histoire et d’Études Africaines aux départements d’Histoire et des Études du Moyen Orient, de l’Asie du Sud et de l’Afrique à Columbia University, New York.
MaureenMurphy est historienne de l’art, Maître de conférences en histoire de l’art contemporain à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre de l’Institut Universitaire de France. Ses recherches portent sur la mondialisation de la scène artistique envisagée sous l’angle des rapports entre l’Afrique et l’Europe, l’histoire coloniale et postcoloniale, ainsi que sur les politiques d’exposition. Aux Presses du réel, elle est l’auteur de l’ouvrage De l’imaginaire au musée. Les arts d’Afrique à Paris et à New York (1931-2006).
Nous tenons à remercier amicalement Michèle-Baj Strobel pour nous avoir signalé cette tant précieuse parution et félicitons les auteurs, en saluant amicalement Mamadou Diouf. -
Colloque "1848 et après ? Sortir de l’esclavage" (Archives nationales-Site de Pierrefitte-sur-Seine, 1er & 2 juin 2022)
Le 18 mai 2022 à 07h55
Colloque ’1848 et après ? Sortir de l’esclavage’
Archives nationales
Dans le cadre de l’Exposition ’Décret d’abolition de l’esclavage de 1848’
Site de Pierrefitte-sur-Seine - auditorium et en visio conférence
Mercredi 1er et jeudi 2 juin 2022
"Inscription gratuite et obligatoire, présentiel ou par visio, à l’adresse 2022colloqueesclavage.an@culture.gouv.fr
Venez nombreux !" (TG)
"Décision politique et acte juridique, l’abolition de l’esclavage en 1848 met fin à un système qui, pendant plus de deux siècles, a façonné les sociétés coloniales et l’économie françaises et a créé un ordre mondial fondé sur la domination.
Acte majeur de l’histoire du XIXe siècle, inscrit dans un mouvement mondial de lutte contre l’esclavage colonial et d’affirmation des droits humains, et pourtant souvent absent du récit historique français, le décret du 27 avril ne pouvait que prendre place dans le cycle des Essentiels des Archives nationales.
Pour autant, pour les contemporains de la Révolution de 1848, comme pour les historiens du XXIe siècle, ce décret n’est pas la « fin de l’histoire », car la sortie de l’esclavage pose de multiples questions que, d’abord, se sont posées les historiens des Caraïbes et de l’océan Indien, avant qu’elles soient envisagées dans une vision globale des processus de colonisation.
Ce colloque, qui se tient sur le site de Pierrefitte-sur-Seine des Archives nationales et par visioconférence, invite à regarder l’abolition de l’esclavage non comme un point d’arrivée, mais comme un moment critique, où se posent des questions récurrentes de l’histoire humaine et de l’histoire française : paradoxe d’une citoyenneté coloniale, dynamiques populaires et actes politiques de « grands hommes », rupture ou transformation inéluctable de paradigmes économiques et sociaux…
Les interventions programmées permettront d’aborder ces questions au prisme de sources variées et de la diversité des territoires, et de replacer, au cœur du processus de l’esclavage à la liberté, les premiers intéressés."
Comité scientifique :
Dominique Taffin, Isabelle Dion, Bruno Maillard, Jean-Pierre Sainton, Violaine Challéat Fonck, Tiphaine Gaumy, Anne-Sophie Lienhard