Le site web de la Société française d’histoire des outre-mers (SFHOM) a ouvert en septembre 2004. Il présente la vie de cette association universitaire, de sa revue semestrielle à comité de lecture, Outre-Mers. Revue d’histoire, et des Publications de la Société française d’histoire des outre-mers (SFHOM).
Articles les plus récents
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À paraître L’Esclavage et son ombre. L’île Bourbon aux XIXe et XXe siècles d’Hubert
Gerbeau aux Indes savantesLe 21 février 2023 à 16h53
À paraître (22 juin 2023) L’Esclavage et son ombre. L’île Bourbon aux XIXe et XXe siècles d’Hubert
Gerbeau aux Indes savantes, coll. "Rivages des Xantons", 2023, 1240 p. ISBN : 978-2-84654-644-7 Prix : 49 €.
« On s’étonnera peut-être que le titre de la thèse, qui s’applique à deux siècles d’histoire, ait privilégié le terme « Bourbon » plutôt que celui de « Réunion ». L’île ne s’appelle Bourbon que sous l’Ancien Régime et pendant une partie du XIXe siècle mais l’usage peut en être préféré à celui de Réunion encore au siècle suivant. […] Si l’usage peut justifier cette appellation, la principale raison du choix de cette dernière est autre : la société bourbonnaise, pendant les quelques décennies du XIXe siècle où elle portait officiellement ce titre, était une société d’esclavage hantée par la liberté, espoir pour les uns, menace pour les autres. Après 1848, la société réunionnaise, société de liberté, nous semble marquée par de tels archaïsmes que le nom de Bourbon, plus que tout autre, marque peut-être la fixation sur un passé de servitude vécu par ses membres. Ombre d’un esclavage, dont les uns gardent la nostalgie et dont les autres, portent le poids, réel ou fantasmatique, poids de chaînes, de misère, de mépris, de léthargie ou de fureur.
[…] Ces sociétés, qui avaient connu ou connaissaient l’esclavage et paraissaient avoir abandonné le problème, n’exigeaient-elles pas de leurs membres qu’ils oublient des pans entiers, voire la totalité de l’esclavage, sauf à n’en mémoriser que les affabulations dont elles étaient porteuses ? Loi du silence. […] Silence des uns et des autres : ne pouvait-on penser qu’il y avait un lien entre ces deux formes de silences, et que finalement ils se rejoignaient ? Triviale était sans doute l’explication initiale du silence servile : ce n’était pas pour les entendre qu’on avait acheté des esclaves mais pour en tirer un profit ou un plaisir. L’absolue domination que semblait légitimer un voisinage dangereux entraînait-elle à des excès que l’on voulait taire ? […]
Les maîtres avaient défendu l’esclavage quand il était menacé ; leurs descendants, s’en accommodant bien ou mal, recevraient le souvenir du combat – voire le combat lui-même – en héritage. Dans les limites de cette pugnacité, le silence pouvait être rompu, la mémoire recevoir droit d’exercice. Restait à savoir si, par la parole ou l’écriture, les souvenirs étouffés avaient été – étaient – susceptibles de surgissements ; si cette société qui paraissait avoir beaucoup oublié, qui s’affirmait trahie par sa mémoire, aurait à en supporter de plus cruelles trahisons, une fois décryptés certains signes. » Hubert Gerbeau. -
Vient de paraître Histoire de la civilisation indienne. Tome 1 : L’Inde ancienne et médiévale De la civilisation de l’Indus-Sarasvatī aux invasions musulmane de Jacques
Weber aux Indes savantesLe 21 février 2023 à 16h19
Vient de paraître Histoire de la civilisation indienne. Tome 1 : L’Inde ancienne et médiévale De la civilisation de l’Indus-Sarasvatī aux invasions musulmane de Jacques
Weber aux Indes savantes, coll. "Asie", 2023, 867 p. ISBN : 978-2-84654-621-8 Prix : 43 €.
"Vieille civilisation plusieurs fois millénaire, l’Inde, qui sera l’une des grandes puissances du XXIe siècle, demeure méconnue en France. L’histoire de l’Inde ancienne est généralement ignorée aujourd’hui, alors qu’elle faisait l’admiration du siècle des Lumières et du premier XIXe siècle. Pour les nationalistes hindous, l’origine de la civilisation se situe dans la vallée de l’Indus-Sarasvatī au troisième millénaire avant notre ère. Au contraire, les sécularistes affirment que le sanskrit et le Veda ont été introduits par des étrangers, les Aryens, et que la civilisation indienne est le fruit d’incessants brassages. En Inde, l’histoire ancienne déchaîne les passions dans les milieux politiques et enflamme l’opinion tout entière. L’Inde ancienne, c’est aussi la naissance du bouddhisme et du jainisme ; le brahmanisme et le système des castes ; l’époque des brillants empires maurya et gupta, de l’apogée de la littérature sanskrite, religieuse et profane, et d’un art raffiné. Les envahisseurs qui déferlent sur le sous-continent sont, après les ravages initiaux, conquis et assimilés par cette civilisation.Au-delà des seuls aspects politiques, militaires et économiques, cet ouvrage entend rendre plus accessible l’histoire complexe des royaumes de l’Inde ancienne et médiévale, sous lesquels sont réalisés quelques-uns des joyaux du patrimoine de l’humanité, et de pénétrer l’âme de la civilisation des anciens Indiens."
JacquesWeber , professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université de Nantes, membre de l’Académie des sciences d’outre-mer, spécialiste de l’Inde, à laquelle il a consacré de nombreux ouvrages, et de l’histoire coloniale. Il a publié aux Indes savantes, Les Relations entre la France et l’Inde de 1673 à nos jours, Littérature et histoire coloniale, Le Monde créole (ouvrages collectifs), Le Siècle d’Albion. L’Empire britannique au XIXe siècle (1815-1914), Les élections législatives et sénatoriales outre-mer (1848-1981) avec L. Jalabert et B. Joly, La France et l’Inde des origines à nos jours (4 volumes).
Nous tenons à remercier chaleureusement notre collègue Jacques Weber pour nous avoir annoncé la parution de ce premier volume de son Histoire de la civilisation indienne et à l’en féliciter ! -
Vient de paraître L’Impérialisme, passé et présent. Un essai de Samir
Saul aux Indes savantesLe 21 février 2023 à 15h53
Vient de paraître L’Impérialisme, passé et présent. Un essai de Samir
Saul aux Indes savantes, coll. "5 points", 2023, 288 p. ISBN : 978-2-84654-622-5 Prix : 25 €.
" Impérialisme. Très usité jusqu’aux années 1970, le vocable se rencontre moins souvent depuis. L’actualité incite à le revisiter, autant comme concept que comme phénomène historique. L’accélération de l’intégration de l’économie mondiale, les mutations qu’elle traverse, l’unipolarité géopolitique et sa contestation, enfin les heurts internationaux, obligent à chercher des cadres d’intelligibilité en renouant avec un concept fécond.Ce livre est une synthèse mettant en dialogue la théorie et l’histoire afin de fournir un panorama explicatif des formes prises par l’impérialisme. Abordant l’impérialisme par une approche historienne, il tient de la fresque historique et de la démarche théorique. Il établit une typologie des régimes liant les économies nationales et les régimes de contrôle impérialiste.L’ouvrage innove par l’effort de dégager l’unicité du phénomène, tout en l’ancrant dans la spécificité des conditions dans lesquelles il s’inscrit. Il met l’accent sur la relation impérialiste et sa conceptualisation au cours des périodes moderne, contemporaine et actuelle.
Il se démarque par la démonstration que l’impérialisme, n’appartenant pas au seul passé, est toujours de notre temps. Il atteint aujourd’hui une forme plus prégnante, prend une extension plus large et repose sur des mécanismes originaux. Mettant en évidence la continuité historique de l’impérialisme, le livre rappelle sa valeur analytique et rend à ce concept son opérationnalité."
SamirSaul est professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Montréal. Son dernier livre est intitulé Intérêts économiques français et décolonisation de l’Afrique du Nord (1945-1962) (2016). Il est aussi l’auteur de La France et l’Égypte de 1882 à 1914. Intérêts économiques et implications politiques (1997) et le codirecteur de Méditerranée, Moyen-Orient : deux siècles de relations internationales (2003). -
Vient de paraître Harry Washington et le Monde atlantique. L’extraordinaire histoire d’un esclave de George Washington de Thierry
Paulais au Cavalier BleuLe 9 février 2023 à 10h22
Vient de paraître Harry Washington et le Monde atlantique. L’extraordinaire histoire d’un esclave de George Washington de Thierry
Paulais au Cavalier Bleu, 2023, 192 p. ISBN : 9791031805573 Prix : 22 €. La version électronique de l’ouvrage est disponible sur Cairn.info.
"D’Harry Washington, on sait peu de choses. On ignore son vrai nom, on ne connaît ni sa date, ni son lieu de naissance, ni comment il est mort.
Né en Afrique, capturé, il traverse l’Atlantique dans les cales d’un navire négrier. Vendu à un planteur de la Chesapeake Bay, il est ensuite acheté par George Washington. Engagé pendant la guerre d’indépendance aux côtés des Anglais qui avaient promis la liberté aux esclaves qui combattraient dans leurs rangs, réfugié en Nouvelle-Ecosse après la défaite, il se porte ensuite volontaire pour fonder une colonie britannique au Sierra Leone et fait ainsi le voyage retour vers l’Afrique. Il participe à une insurrection contre l’administration britannique, est arrêté, jugé, expulsé de Freetown. La suite nous est inconnue.
C’est à cette figure de l’esclave fugitif et à sa quête de liberté que ce livre rend hommage, à cet homme debout, combattant pour ses droits et sa liberté avec courage et un engagement hors du commun. Au travers de ce destin singulier, c’est aussi à la découverte du « Monde atlantique » que nous invite Thierry Paulais."
Après des études d’architecte-urbaniste et un doctorat en économie, ThierryPaulais s’est spécialisé dans le développement urbain, l’économie de l’environnement et les communs. Il a publié plusieurs livres sur ces sujets. Il a travaillé dans les cinq continents. Il a effectué une grande partie de sa vie professionnelle au sein de l’Agence française de développement.
À titre personnel et parallèlement, il a mené des recherches et a écrit sur l’histoire du Monde atlantique, l’histoire des abolitionnismes, des colonisations, et l’histoire du mouvement Back-to-Africa chez les Afro-Américains. -
Vient de paraître L’Indigène et le citoyen. La Ligue des droits de l’homme dans les colonies, 1898-1940 de Patrice
Morlat aux Indes savantesLe 8 février 2023 à 17h39
Vient de paraître L’Indigène et le citoyen. La Ligue des droits de l’homme dans les colonies, 1898-1940 de Patrice
Morlat aux Indes savantes, coll. "Asie", 2023, 426 p. ISBN : 978-2-84654-620-1 Prix : 35 €.
"La Ligue naît de facto durant le procès d’Émile Zola. Ce rassemblement se mue ensuite en une « Ligue des droits de l’homme et du citoyen », officiellement enregistrée le 4 juin 1898, soit quatre années après la condamnation du capitaine Dreyfus. L’Institution se dote dès les débuts, d’un solide groupe d’avocats et de juristes. La Ligue ne veut pas « créer du droit, mais protéger le droit ». Elle regroupe dans ses rangs des politiciens de premier plan, radicaux et socialistes mais également un grand nombre d’intellectuels et d’écrivains comme Anatole France, Marcel Proust et d’autres.
Après la Grande Guerre, la réflexion de la Ligue va essentiellement se porter vers le statut politique et social des colonies. Le premier élan, en compagnies des Maçons et des socialistes, va les pousser à importer la République dans les colonies ; mais surtout pour les Européens ! Quel statut alors pour les indigènes ? La Ligue va mener un combat incessant en faveur de la définition d’un statut clair et le plus libéral possible en leur faveur, un statut du « citoyen indigène », habitant d’un « pays en devenirs », au sein d’une sphère mondiale française, comparable au Commonwealth.
Les colonisés enfin, les indigènes, que pensaient-ils de tout cela ? Voulaient-ils devenir Français ? Appartenir à une superpuissance mondiale francophone, ou bien vivre plus chichement, mais librement, dans un pays qui leur appartenait ? En fait, ils ne se levèrent pas en masse contre les partis indépendantistes ou communistes pour imposer leur volonté de rester ou devenir Français. Il est d’ailleurs important de signaler que ce sont les mouvements patriotiques qui se trouveront à l’origine des grandes réflexions réformistes coloniales de la métropole : Riff, Syrie, Indochine. Après cette date, le pouvoir colonial perdra l’initiative et le Front populaire, malgré une vaste enquête sur les colonies ne pourra rien y changer."
PatriceMorlat , grands spécialiste des colonies françaises aux XIXe et XXe siècles, a notamment publié aux Indes savantes une Histoire de l’Indochine dans l’entre-deux-guerres en 4 volumes (Indochine Années Vingt), ainsi que Le Krach de la Banque industrielle de Chine. Rivalités des banques françaises en Extrême-Orient (1912-1928), et « Orients » extrêmes. Les loges coloniales du Grand Orient de France (1870-1940).
Un amical salut à Hubert Bonin et à Patrice Morlat, pour nous avoir communiqué l’annonce de cette tant précieuse parution. Félicitations à Patrice Morlat pour ce nouvel opus ! -
Vient de paraître Dictionnaire du fouet et de la fessée. Corriger et punir sous la direction d’Isabelle
Poutrin et ÉlisabethLusset aux PUFLe 8 février 2023 à 10h17
Vient de paraître Dictionnaire du fouet et de la fessée. Corriger et punir sous la direction d’Isabelle
Poutrin et ÉlisabethLusset aux PUF, 2022, XXXV-773 p. ISBN : 978-2-13-081898-4 Prix : 28,50 €.
La version électronique de l’ouvrage est disponible sur Cairn.info.
On insistera particulièrement sur les articles suivants de ce précieux et riche dictionnaire :
Bagnes coloniaux (XIXe-XXe siècle) (Jean-Lucien Sanchez) ; Carabane (Sénégal) (Romain Tiquet) ; Châtiment des quatre piquets dans les colonies (1843) (Isabelle Poutrin) ; Chicotte (Jean-François Bayart) ; Chronique de Felipe Guamán Poma de Ayala (Pérou, XVIIe siècle) (Aliocha Maldavsky) ; Code Noir (Marie Houllemare) ; Esclaves (Moyen Âge) (Sylvie Joye, Isabelle Poutrin et Sandrine Victor) ; Esclaves en justice (Brésil, XVIIe siècle) (Charlotte de Castelnau-L’Estoile) ; Législation esclavagiste (États-Unis) (Marie-Jeanne Rossignol) ; Récits d’esclaves (États-Unis, XIXe siècle) (Marie-Jeanne Rossignol) , Travail forcé (Afrique occidentale française, XXe siècle) (Romain Tiquet) ; Violences conjugales en contexte colonial (Afrique subsaharienne, XIXe-XXe siècle) (Amandine Lauro).
"La violence exercée sur autrui dans le but de dresser, d’éduquer, de corriger ou de punir englobe des pratiques très anciennes (coups, fouet, privations, enfermement) et d’autres plus caractéristiques d’une époque, comme le bonnet d’âne dans l’école de la Troisième République. Certaines, comme la gifle et la fessée, semblent si banales qu’on ne les perçoit pas d’emblée comme des objets d’histoire. Jusqu’à ces dernières décennies, cette violence infligée dans le cadre de la maisonnée, distincte et complémentaire de la violence de l’État, n’était contestée que lorsqu’elle était manifestement excessive. Le « droit de correction » était considéré comme un pilier de l’ordre social, exprimant l’autorité des parents sur leur enfant, du mari sur sa femme, du maître sur son élève, son apprenti ou son esclave.
À travers 248 exemples tirés de l’histoire, de l’art, du droit, de la littérature ou du cinéma, ce dictionnaire propose une plongée dans l’histoire du droit de correction de l’Antiquité à nos jours. Il analyse des thèmes aussi divers que la parentalité, le couple, l’éducation, le corps, l’érotisme, le monde du travail ou la condition animale, éclairant ainsi les récents débats sur la prévention des violences conjugales ou sur la loi « anti-fessée » de 2019."
IsabellePoutrin (https://twitter.com/Ipoutrin), historienne, est professeure à l’université de Reims Champagne-Ardenne et membre honoraire de l’Institut universitaire de France. Ses recherches portent sur la conversion religieuse aux xvie-xviie siècles en Espagne et en Italie. Elle est notamment l’autrice de Convertir les musulmans. Espagne, 1491-1609 (Puf, 2012).
ÉlisabethLusset (https://twitter.com/ElisabethLusset), historienne, est chargée de recherche au CNRS. Ses travaux portent sur le gouvernement de l’Église, les ordres religieux et la justice au Moyen Âge. Elle est notamment l’autrice de Crime, châtiment et grâce dans les monastères au Moyen Âge (Brepols, 2017).
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Vient de paraître Nationaliser le panafricanisme. La décolonisation du Sénégal, de la Haute-Volta et du Ghana (1945-1962) de Sakiko
Nakao chez KarthalaLe 30 janvier 2023 à 15h31
Vient de paraître Nationaliser le panafricanisme. La décolonisation du Sénégal, de la Haute-Volta et du Ghana (1945-1962) de Sakiko
Nakao chez Karthala, coll. "Hommes et sociétés", 2023, 312 p. ISBN : 9782811129545 Prix : 29 €.
"Le sentiment d’appartenance à l’Afrique a largement été envisagé à partir d’expériences afro-diasporiques, en particulier américaines. On sait moins la manière dont cette question est devenue centrale sur le continent dans le contexte des décolonisations de la fin de la Seconde Guerre mondiale aux premières années des indépendances. Des figures du panafricanisme comme Kwame Nkrumah ont fait de la construction d’une identité africaine l’un des enjeux clés de l’émancipation du continent. Durant cette période, l’idée d’unité africaine devait néanmoins composer avec le nationalisme consolidé dans les nouveaux États.
Comment s’articulaient ces sentiments et ces revendications multiples ? Comment les nouvelles entités nationales se sont-elles constituées à la croisée des enjeux locaux et globaux ? Quels effets les discours et les pratiques visant à définir l’« Afrique » ont-ils eus dans ces processus ?
Ce livre revient sur la pluralité des acteurs et actrices africains, des partis politiques, des associations d’étudiants et des syndicats qui ont cherché à façonner l’idée d’Afrique tout en la mettant en pratique sur le continent, au travers de réseaux et de collaborations nouvelles. Il retrace des itinéraires militants marqués par l’imbrication des dynamiques locales et de la Guerre froide, et d’ambitions nationales et panafricaines.
En proposant une analyse « connectée » du Sénégal, de la Haute-Volta (Burkina Faso) et du Ghana – des territoires appartenant aux empires français et britannique –, ce livre pose les jalons d’une histoire du panafricanisme attentive à des jeux d’acteurs et des dynamiques politiques transcendant les frontières impériales, mais se confrontant aux nouvelles frontières nationales."
SakikoNakao est docteure en histoire de l’EHESS et maîtresse de conférences à l’Université Kyoto Seika. Ses recherches portent sur le processus de constructions identitaires des peuples africains du continent et de la diaspora aux Amériques. -
Vient de paraître La Réunion-Madagascar. Une histoire connectée dans l’océan Indien (années 1880-1970) de Pierre-Éric
Fageol et FrédéricGaran aux Presses Universitaires IndianocéaniquesLe 20 janvier 2023 à 13h59
Vient de paraître La Réunion-Madagascar. Une histoire connectée dans l’océan Indien (années 1880-1970) de Pierre-Éric
Fageol et FrédéricGaran aux Presses Universitaires Indianocéaniques, 2021, 358 p. ISBN : 978-2-490596-51-5 Prix : 16 € (existe également en version électronique).
"Si proches et si éloignées à la fois, Madagascar et La Réunion entretiennent des rapports complexes autour d’un destin colonial en partie partagé fait de dépendances et de complémentarités. Cette relation privilégiée s’explique par les liens tissés entre les acteurs du système colonial que sont notamment les membres des sociétés savantes de La Réunion ou les volontaires des bataillons militaires réunionnais qui ont participé à la conquête de la Grande Île selon le principe de la « Colonie colonisatrice ». Cette influence réciproque concerne également les flux de populations avec le départ de Réunionnais qui espéraient fonder à Madagascar une nouvelle vie tout à la fois empreinte de nouveauté et d’exo-territorialité, mais aussi l’arrivée à La Réunion d’engagés malgaches pour répondre au besoin criant de main d’œuvre. En toile de fond se joue également une concurrence coloniale entre les administrations et les élites des deux îles que les projets d’établissement d’une France Orientale Française mettent en évidence. Les rapports que ces deux colonies entretiennent avec la métropole déterminent le cadre de leurs interactions. Les liens s’inscrivent enfin dans des contextes qui dépassent le seul cadre local pour s’ouvrir sur des perspectives plus globales. Le positionnement des deux îles durant les deux conflits mondiaux questionne ainsi des stratégies coloniales qui échappent le plus souvent à la volonté des acteurs. Ce travail reprend en partie des recherches menées dans le cadre de projets éditoriaux divers dont la cohérence fait désormais sens au sein de cette publication."
Pierre-ÉricFageol est agrégé et maître de conférences en Histoire à l’Université de La Réunion (ICARE-CRESOI). Ses recherches portent sur les positionnements identitaires des Réunionnais envers la communauté nationale dans un contexte colonial et postcolonial. Une partie de ses recherches est consacrée à l’histoire de l’éducation dans l’océan Indien, aux sociétés savantes en situation coloniale et à la participation des Réunionnais aux expéditions militaires coloniales. Il est également rédacteur en chef d’Outre-Mers. Revue d’histoire et directeur de publication de la revue Tsingy : Revue de Sciences humaines, Sud-Ouest de l’océan Indien.
FrédericGaran est agrégé et maître de conférences en Histoire à l’Université de La Réunion (OIES). Chercheur associé au CRHIA (Nantes) et à TEMOS (UMR 9016 CNRS, Bretagne Sud), il est également directeur de publication et fondateur de la revue Tsingy : Revue de Sciences humaines, Sud-Ouest de l’océan Indien. Après une thèse consacrée aux photographies de missionnaires en Chine, plusieurs travaux sur les anciens combattants de l’armée française au Maroc, au Sénégal, au Niger et à Madagascar, ses recherches sont maintenant centrées sur Madagascar, durant la période coloniale. -
Vient de paraître Un écrivain français entre Europe et Afrique. Louis Bertrand sous la direction d’Éric
Georgin chez Via RomanaLe 18 janvier 2023 à 21h08
Vient de paraître Un écrivain français entre Europe et Afrique. Louis Bertrand sous la direction d’Éric
Georgin chez Via Romana, 2023, 263 p. ISBN : 978-2-37271-218-7 Prix : 25 €."À l’automne 1891, Louis Bertrand arrive en Algérie : c’est le coup de foudre. Professeur de rhétorique au lycée d’Alger, il habite Bab-el-Oued et fréquente les charretiers valenciens, alicantais, catalans, mahonnais ou mayorquins qui sont les héros de son premier roman, Le Sang des races. Pour lui, le petit peuple d’Algérie, melting-pot d’Espagnols, d’Italiens et de Maltais nouveaux débarqués, va régénérer la France humiliée par la défaite de 1870. « Populiste » avant l’heure, Louis Bertrand est un dreyfusard déterminé et il dénonce les violences des « antijuifs » dans son deuxième « roman africain », La Cina. Comment le cosmopolite devint-il nationaliste ? Comment le promoteur d’une république coloniale devint-il monarchiste et compagnon de route de l’Action française ? C’est ce qu’expliquent les études rassemblées par Éric Georgin et présentées lors d’un colloque organisé à l’université Paris 2-Panthéon Assas pour le quatre-vingtième anniversaire de la mort de Louis Bertrand (1866-1941). Ce recueil d’études est l’occasion de redécouvrir et de réévaluer l’œuvre d’un romancier, biographe, essayiste et journaliste français – réédité avec succès aux éditions Via Romana –, qui s’engagea hardiment dans tous les débats littéraires, politiques et religieux de son temps, à l’époque de Dreyfus comme à celle d’Hitler…"
"À la demande d’ÉricGeorgin , professeur agrégé d’histoire à l’université Paris 2-Panthéon Assas, quatorze universitaires ont relu l’œuvre de Louis Bertrand et analysent dans ce volume ses engagements littéraires, politiques et religieux. Olivier Dard, professeur à Sorbonne Université tire les conclusions de leurs travaux. Ont participé à ce recueil d’études : Jacques Alexandropoulos, Marie-France David-de Palacio, Anne Dulphy, Peter Dunwoodie, Éric Georgin, France Marie et Jacques Frémeaux, Michel Grunewald, Frédéric Gugelot, Laurent Jalabert, Alain Lanavère, Laure Meesemaecker, Étienne Maignan et Christophe Poupault.
Avant-propos de Daniel Heck, président du Cercle des Amis de Louis Bertrand."
Nous tenons très chaleureusement, et doublement, à saluer Jacques Frémeaux et Alain Messaoudi pour nous avoir signalé l’importance de cette parution. -
Vient de paraître La Saga
Bank of Africa . Du Mali à Madagascar de PaulDerreumaux chez Ginko éditeurLe 18 janvier 2023 à 17h39
Vient de paraître La Saga
Bank of Africa . Du Mali à Madagascar de PaulDerreumaux chez Ginko éditeur, 2022, 440 p. ISBN : ISBN 978-2-84679-528-9 Prix : 20 €.
Préface de Jean-MichelSeverino .
"La Saga
Bank of Africa est une extraordinaire aventure à laquelle nous convie Paul Derreumaux. Un récit passionnant qui s’étend sur près de 30 ans et entraîne le lecteur dans une grande histoire d’entrepreneur. Au fil des pages, l’auteur nous fait revivre avec passion cette édification, depuis ses origines jusqu’à aujourd’hui. Il nous emmène du Mali à Madagascar en passant par Cotonou, Nairobi, Kinshasa et une dizaine d’autres capitales subsahariennes, mais aussi à Paris, Luxembourg et Casablanca.
Il nous fait découvrir comment l’histoire deBank of Africa accompagne les bouleversements de son environnement. Il nous montre aussi que cette aventure est une incroyable histoire humaine. Faite de doutes, d’échecs, de trahisons, mais aussi de rencontres, d’amitiés, de dévouement, d’acharnement et de réussite. Et qu’elle est avant tout le fruit du gigantesque travail d’une équipe d’hommes et de femmes.
Parcours d’un Homme passionné et d’une grande entreprise, La SagaBank of Africa pourrait être un roman qui a parfois des allures de thriller. Elle est pourtant une histoire vraie."
Économiste, PaulDerreumaux (https://twitter.com/Paul_Derreumaux) cultive une grande affection pour le continent africain, dont il défend inlassablement la cause, et plus particulièrement pour le Mali.
Après 12 ans d’activité professionnelle en France et en Afrique, il développe dès 1982 le réseau de laBank of Africa à partir de sa première implantation au Mali. Président Directeur Général du Groupe depuis sa création en 1981, Paul Derreumaux a quitté ses fonctions en janvier 2011. À cette date, le GroupeBank of Africa était implanté dans 13 pays d’Afrique Sub-Saharienne et en France. Paul Derreumaux reste à ce jour Président d’honneur du GroupeBank of Africa .
Il est aussi Président ou Administrateur de plusieurs entreprises en Afrique, en France et au Maroc. Il a écrit de nombreux articles, tient le blog « Regard d’Afrique » et a publié le livre Ombres et lumières d’Afrique.
Merci amical et chaleureux à notre collègue Hubert Bonin pour le signalement de l’ouvrage.