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Vient de paraître Colonial Transactions. Imaginaries, Bodies, and Histories in Gabon de Florence
Bernault aux Duke University PressLe 18 septembre 2019 à 20h36
Vient de paraître Colonial Transactions. Imaginaries, Bodies, and Histories in Gabon de Florence
Bernault aux Duke University Press, 2019, 344 p. ISBN : 978-1-4780-0158-4 Prix : 27,95 $.
"In Colonial Transactions Florence Bernault moves beyond the racial divide that dominates colonial studies of Africa. Instead, she illuminates the strange and frightening imaginaries that colonizers and colonized shared on the ground. Bernault looks at Gabon from the late nineteenth century to the present, historicizing the most vivid imaginations and modes of power in Africa today : French obsessions with cannibals, the emergence of vampires and witches in the Gabonese imaginary, and the use of human organs for fetishes. Struggling over objects, bodies, agency, and values, colonizers and colonized entered relations that are better conceptualized as "transactions." Together they also shared an awareness of how the colonial situation broke down moral orders and forced people to use the evil side of power. This foreshadowed the ways in which people exercise agency in contemporary Africa, as well as the proliferation of magical fears and witchcraft anxieties in present-day Gabon. Overturning theories of colonial and postcolonial nativism, this book is essential reading for historians and anthropologists of witchcraft, power, value, and the body."
FlorenceBernault (https://twitter.com/bernault) is Professor of African History at Sciences Po (Paris) ; Emerita Professor of African History at the University of Wisconsin-Madison ; author of Démocraties ambigües en Afrique centrale : Gabon, Congo-Brazzaville, 1940–1965 ; and editor of A History of Prison and Confinement in Africa.
Merci amical à notre collègue Hubert Bonin pour nous avoir signalé cette précieuse parution. -
Vient de paraître Histoire du football à Saint-Pierre et Miquelon : un autre regard sur l’archipel d’Olivier
Corbobesse Le 18 septembre 2019 à 18h24
Vient de paraître Histoire du football à Saint-Pierre et Miquelon : un autre regard sur l’archipel d’Olivier
Corbobesse , (auto-édition), 2019, 197 p. ISBN : 979-10-699-3264-7 Prix : 18 €.
Pour contacter l’auteur.
"Qui se souvient qu’un match France-Angleterre a rassemblé 1500 spectateurs à Saint-Pierre en 1906 ? Qu’un superbe tableau de Jean-Claude Roy représente une partie de football sur l’île aux Marins ? Que l’ASIA a disputé plusieurs compétitions franco-soviétiques ? Que le terrain de Miquelon était traversé... par une route ? En retraçant l’aventure du ballon rond de la création de l’ASSP, en 1903, jusqu’à nos jours, ce livre va bien au-delà des simples aspects sportifs. Car l’histoire du football nous dit beaucoup sur l’archipel, ses équilibres territoriaux, son rapport avec la métropole et le Canada, la prégnance de la mer ou encore la place des femmes"
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Vient de paraître Writing Transnational History de Fiona
Paisley et PamelaScully chez BloomsburyLe 18 septembre 2019 à 17h23
Vient de paraître Writing Transnational History de Fiona
Paisley et PamelaScully chez Bloomsbury, coll. "Writing History", 2019, 252 p. ISBN : 9781474263986 Prix : 58,50 £ (existe aussi en version électronique).
"Over the past two decades, transnational history has become an established term describing approaches to the writing of world or global history that emphasise movement, dynamism and diversity. This book investigates the emergence of the ’transnational’ as an approach, its limits, and parameters.
It focuses particular attention on the contributions of postcolonial and feminist studies in reformulating transnational historiography as a move beyond the national to one focusing on oceans, the movement of people, and the contributions of the margins. It ends with a consideration of developing approaches such as translocalism. The book considers the new kinds of history that need to be written now that the transnational perspective has become widespread. Providing an accessible and engaging chronology of the field, it will be key reading for students of historiography and world history."
FionaPaisley is Professor of History at Griffith University, Australia. She is the author of The Lone Protestor : AM Fernando in Australia and London (2012), Glamour in the Pacific : Cultural Internationalism and Race Politics in the Women’s Pan-Pacific (2009) and Across the World with the Johnsons : Visual Culture and American Empire in the Twentieth Century, co-authored with Prue Ahrens and Lamont Lindstrom (2013).
PamelaScully is Professor of Women’s, Gender, and Sexuality Studies, Professor of African Studies, and Associate Vice Provost for Faculty Affairs at Emory University, USA. She is the author of Liberating the Family ? : Gender and British Slave Emancipation in the Rural Western Cape, South Africa, 1823-1853 (1997), the co-editor of Gender and Slave Emancipation in the Atlantic World (2005), with Diana Paton and co-author of Sara Baartman and the Hottentot Venus : A Ghost Story and a Biography (2009) with Clifton Crais. Her most recent book is Ellen Johnson Sirleaf (2016).
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Colloque "Les degrés de la citoyenneté. Question coloniale, race et droits" (Nantes, 18-20 septembre 2019)
Le 18 septembre 2019 à 14h15
Colloque ’Les degrés de la citoyenneté
Question coloniale, race et droits’
MSH Angé Guépin
5 allée Jacques Berque - Nantes
Du mercredi 18 au vendredi 20 septembre 2019
Claude-Olivier DORON, Federica MORELLI et Clément THIBAUD organisent le colloque final du programme CITER sur le thème : "Les degrés de la citoyenneté. Question coloniale, race et droits"
Le colloque se déroulera en deux temps :
1/ Question raciale et question coloniale dans les courants progressistes du premier XIXe siècle (18 et 19 septembre 2019)
Ce colloque part d’un double constat que l’historiographie a contribué récemment à mettre en avant. D’une part, l’importance jouée par divers groupes progressistes ou réformateurs, critiques des hiérarchies et des statuts fixes de l’Ancien régime, soucieux de promouvoir une société fondée sur les capacités naturelles, l’industrie ou le mérite, dans la problématisation de la question des races humaines dans le premier XIXe siècle. Qu’il s’agisse de libéraux, de républicains ou de personnes inspirées par les mouvements d’organisation sociale, saint-simoniens ou socialistes, tous ont joué un rôle considérable dans la mobilisation de la question raciale en politique et en économie. Ce rôle, complexe, mérite d’être étudié et pris au sérieux, en analysant les tensions ou les rapports qui existent entre la promotion d’une société orientée vers l’égalité des droits, voire vers l’égalité sociale, et les réflexions portant sur les inégalités naturelles entre races ; entre des doctrines résolument critiques de l’esclavage, promouvant soit le libéralisme économique, soit des modes d’organisation du travail, et la prise en compte des capacités ou des aptitudes raciales distinctes. L’objectif premier de cette journée consistera donc à faire le point sur ces enjeux, dans une perspective transatlantique, à travers tant un examen des doctrines que des pratiques ou des projets politiques elles ont peu donner lieu.
D’autre part, l’historiographie récente a contribué à mettre en avant le rôle joué par ces mêmes groupes, depuis la fin du XVIIIe siècle, pour repenser le système colonial et promouvoir des formes de colonisations nouvelles, fondées sur la mise en valeur des territoires, l’ouverture de nouveaux débouchés, la mise en activité des capitaux, des terres et des hommes, et des rapports de travail non-esclavagistes. On peut songer tant aux projets de colonisation de l’Afrique portés par la seconde Société des Amis des Noirs qu’aux diverses utopies d’inspiration fouriéristes ou saint-simoniennes en Amérique du Sud ou en Afrique du Nord, ou encore aux nombreuses réflexions socialistes ou républicaines visant à orienter la nouvelle colonisation de l’Algérie dans les années 1830-1840. Il s’agira donc de réfléchir à la manière dont ces projets s’inscrivent dans les réflexions économiques et politiques plus larges de ces différents courants et, le cas échéant, comment la question raciale proprement dite s’y articule.
En théorie sociale, la citoyenneté se situe exclusivement à l’intérieur du site de l’État et l’historicité du concept de citoyenneté est étroitement liée à l’historicité du concept d’État-nation. Cela implique, d’une part, une rupture avec les périodes antérieures où l’"appartenance" se situait le plus souvent dans la doctrine de l’allégeance, c’est-à-dire la notion de subjectivité ; d’autre part, en se focalisant trop sur ses aspects normatifs, elle ignore la dimension sociale de la citoyenneté. En fait, la citoyenneté ne peut être réduite à une relation directe d’un individu avec l’État, sans qu’une autre affiliation n’intervienne. Depuis ses débuts jusqu’à nos jours, la citoyenneté a toujours eu un contenu culturel : il s’est toujours posé la question de savoir quelle sorte de personnes étaient "dedans" et quelle sorte "dehors". Pourtant, l’idée de la relation d’un individu à l’État, sans autre affiliation, a toujours été une forme de revendication et non une essence de la citoyenneté, et les débats sur la relation de la citoyenneté à d’autres formes d’affinités sociales se poursuivent depuis longtemps au sein des collectivités de citoyens.
2/ Citoyenneté et résidence (20 septembre 2019)
Nous avons cherché à réunir un groupe interdisciplinaire de chercheurs travaillant dans les domaines de l’histoire coloniale, de l’histoire juridique et des études sur la citoyenneté pour explorer la construction de la citoyenneté dans les contextes coloniaux et postcoloniaux. Cette perspective coloniale et impériale permet de rompre l’association naturalisée entre citoyenneté et nation pour identifier des modes d’appartenance ou d’allégeances investies dans des collectivités et des formes organisationnelles infra-étatiques, comme les villes ou les groupes ethniques, ou supra-étatiques. L’historiographie des empires modernes et contemporains a démontré que ces formations politiques multicommunautaires ont créé des catégories d’appartenance segmentées qui définissaient un accès différentiel aux droits, renforçant l’inégalité entre ses différentes unités constituantes. A travers l’analyse de diverses expériences, du XVIe au XXe siècle, la journée vise à examiner les statuts des personnes vivant dans des contextes coloniaux et postcoloniaux destinés à assurer l’hétérogénéité des régimes de citoyenneté.
Cette conférence invite les chercheurs à réfléchir sur les thèmes ou les pistes de recherche suivants :
– l’étude de la citoyenneté comme un processus plutôt qu’un statut qui garantirait certains droits et privilèges ;
– l’enchevêtrement entre la dimension verticale de la citoyenneté (soumission à un roi ou à un État impérial) et ses liens horizontaux (intégration dans une communauté) ;
– la pertinence de l’expérience coloniale pour définir la citoyenneté dans les métropoles européennes.
Lieu : MSH Angé Guépin - 5 allée Jacques Berque - Nantes
Partenaire : CITER, Alliance Europa, CRHIA, Université de Nantes, EHESS, Institut des Mondes Américains, Université Paris Diderot 7
Contact : crhia@univ-nantes.fr
Source de l’information :
https://www.crhia.fr/actu.php?num_actu=935 -
Vient de paraître Violence and Gender in Africa’s Iberian Colonies Feminizing the Portuguese and Spanish Empire, 1950s–1970s d’Andreas
Stucki chez Palgrave MacmillanLe 18 septembre 2019 à 14h00
Vient de paraître Violence and Gender in Africa’s Iberian Colonies Feminizing the Portuguese and Spanish Empire, 1950s–1970s d’Andreas
Stucki chez Palgrave Macmillan, coll. "Cambridge Imperial and Post-Colonial Studies Series", 2019, XIV-362 p. ISBN : 978-3-030-17229-9 Prix : 84,39 € (existe aussi en version électronique).
"This book examines how and why Portugal and Spain increasingly engaged with women in their African colonies in the crucial period from the 1950s to the 1970s. It explores the rhetoric of benevolent Iberian colonialism, gendered Westernization, and development for African women as well as actual imperial practices – from forced resettlement to sexual exploitation to promoting domestic skills. Focusing on Angola, Mozambique, Western Sahara, and Equatorial Guinea, the author mines newly available and neglected documents, including sources from Portuguese and Spanish women’s organizations overseas. They offer insights into how African women perceived and responded to their assigned roles within an elite that was meant to preserve the empires and stabilize Afro-Iberian ties. The book also retraces parallels and differences between imperial strategies regarding women and the notions of African anticolonial movements about what women should contribute to the struggle for independence and the creation of new nation-states."
AndreasStucki is Lecturer and Associate Researcher at the University of Bern, Switzerland, where he specializes in Iberian and Caribbean history. He was a visiting scholar at the University of Sydney (2017-18) and at Stanford University (2015-16). Andreas’ recent publications include Las Guerras de Cuba : Violencia y campos de concentración (2017) and several articles published in the Journal of Imperial and Commonwealth History, the Journal of Genocide Research, and the Journal of Spanish Cultural Studies. -
Vient de paraître Les corps en colonie. Faim, maladies, guerre et crises démographiques en Algérie au XIXᵉ siècle. Approche anthropométrique de Laurent
Heyberger aux Presses Universitaires du MidiLe 18 septembre 2019 à 12h05
Vient de paraître Les corps en colonie. Faim, maladies, guerre et crises démographiques en Algérie au XIXᵉ siècle. Approche anthropométrique de Laurent
Heyberger aux Presses Universitaires du Midi, coll. "Tempus" (n° Temp 62), 2019, 346 p. ISBN : 978-2-8107-0637-2 Prix : 25 €.
"La question des identités en situation coloniale, aujourd’hui largement interrogées, renvoie à d’évidents enjeux démographiques, paradoxalement beaucoup moins étudiés. Pour l’Algérie du XIXᵉ siècle, ce constat s’explique par le caractère lacunaire et incertain de la connaissance des faits démographiques, et par le manque de sources fiables. Le bilan de la catastrophe démographique de 1867-1868 reste en partie à dresser, aussi bien pour la population indigène qu’européenne.
De plus, l’état économique du pays avant 1830, le nombre d’habitants que compte l’Algérie à l’arrivée des Français, l’impact des maladies sur les populations, ou encore les conséquences démographiques de la guerre d’invasion font encore débat. En mobilisant les abondantes – et en grande partie inexploitées – archives du personnel militaire de la seconde armée coloniale du monde, cet ouvrage propose pour la première fois une histoire anthropométrique de l’Algérie sur la longue durée (1800-1880) qui apporte des éléments de réponse à ces questions. La stature adulte des soldats indigènes et européens, considérée comme indice biologique des niveaux de vie, est confrontée aux autres données économiques, démographiques et climatiques.
L’ouvrage situe ainsi la trajectoire démographique des populations entre scénario d’Ancien Régime – prima des facteurs naturels – et scénario critique – prima des facteurs humains – et, enjeu majeur, réévalue le nombre d’habitants à l’aube de la colonisation. Il propose une lecture critique de l’histoire économique et sociale de l’Algérie, contribue à replacer les indigènes ruraux au cœur de l’histoire algérienne et offre une mise en perspective internationale et impériale du cas algérien."
LaurentHeyberger est maître de conférences HDR en histoire contemporaine à l’université de technologie de Belfort-Montbéliard. Spécialiste d’histoire anthropométrique, approche qui se situe à la croisée entre histoire économique et démographie historique, il a écrit plusieurs ouvrages sur ce sujet dont La Révolution des corps et L’Histoire anthropométrique.
Nous tenons à remercier chaleureusement Laurent Heyberger pour nous avoir signalé cette précieuse publication et à le féliciter pour cet ouvrage ! -
Vient de paraître La colonie philosophique. Écrire l’histoire de la philosophie aux XVIIIe-XIXe siècles de Catherine
König-Pralong aux Éditions de l’EHESSLe 16 septembre 2019 à 20h04
Vient de paraître La colonie philosophique. Écrire l’histoire de la philosophie aux XVIIIe-XIXe siècles de Catherine
König-Pralong aux Éditions de l’EHESS, coll. "En temps et lieux", 2019, 252 p. ISBN : 9782713227721 Prix : 21 €.
"Colonisation du temps, d’une part : l’Européen est considéré dorénavant comme le fruit d’une histoire longue de la pensée qui, grâce aux révolutions scientifique et morale, aboutit à l’âge de la raison, de l’autonomie et de la modernité. Colonisation de l’espace, d’autre part : les historiens de la philosophie, à l’instar des ethnologues ou des linguistes, distinguent désormais l’Europe des autres « cultures », qui deviennent le terrain des enquêtes empiriques. L’Europe est ainsi devenue, par le discours de l’histoire de la philosophie aux XVIIIe et XIXe siècles, le territoire exclusif de la rationalité analytique et réflexive. La colonie philosophique propose une enquête interdisciplinaire sur ce tournant aux conséquences profondes pour la fabrique du monde contemporain."
CatherineKönig-Pralong est professeur d’histoire de la philosophie à l’université de Fribourg-en-Brisgau. Elle a notamment écrit Médiévisme philosophique moderne (Vrin, 2016) et Le bon usage des savoirs (Vrin, 2011).
Nous tenons à remercier amicalement notre collègue Emmanuelle Sibeud de nous avoir signalé cette précieuse publication. -
Vient de paraître La controverse. Dialogue sur l’islam de Rémi
Brague et Souleymane BachirDiagne aux éditions StockLe 12 septembre 2019 à 08h30
Vient de paraître La controverse. Dialogue sur l’islam de Rémi
Brague et Souleymane BachirDiagne aux éditions Stock en co-édition avec Philosophie Magazine éditeur, coll. "Les essais", 2019, 200 p. ISBN : 9782234088122 Prix : 18 €.
"L’islam est-il une religion différente des autres, arc-boutée sur un texte provenant
directement de Dieu, une théologie éminemment politique qui tolère la violence ? Ou bien l’opinion dominante est-elle tout simplement devenue islamophobe, incapable de voir dans cette tradition religieuse la rationalité, la spiritualité et la liberté de penser et de pratiquer qui s’y trouvent ?
Opposés sur presque tous ces points, Rémi Brague et Souleymane Bachir Diagne discutent les extraits du Coran qu’ils connaissent tous deux en arabe, l’histoire de l’expansion de l’islam et son entrée dans la modernité. Ils n’éludent aucune question, de l’islamisme à la place des femmes, en passant par la question du djihad et le rapport aux autres religions.
Un débat au sommet, érudit et vivant, sur le sujet le plus polémique de notre époque."
Spécialiste de philosophie antique et médiévale, RémiBrague est professeur à la Sorbonne et explore les traditions philosophiques arabes, juives et gréco-latines. Il a écrit de nombreux ouvrages dont Modérément moderne (2013) et Sur la religion (2018) chez Flammarion.
Professeur de philosophie à l’Université Columbia de New York, Souleymane Bachir
Diagne est spécialiste de la philosophie islamique et de l’histoire des sciences. Parmi ses dernières publications : Comment philosopher en islam ? (Philippe Rey, 2014) et En quête d’Afrique(s). Universalisme et pensée décoloniale (avec Jean-Loup Amselle, Albin Michel, 2018).
Information diffuse sur Twitter par Florian Louis :
https://twitter.com/flr_louis/status/1172046911517409281
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Vient de paraître Fortunes de mer, sirènes coloniales (XVIIe-XXe siècles) d’Olivier
Grenouilleau aux éditions du CNRSLe 12 septembre 2019 à 08h13
Vient de paraître Fortunes de mer, sirènes coloniales (XVIIe-XXe siècles) d’Olivier
Grenouilleau aux éditions du CNRS, 2019, 300 p. ISBN : 978-2271125217 Prix : 24 €.
"C’est vers 1660 que la France entre dans le grand commerce atlantique et colonial, notamment avec le port de Saint-Malo. Mais l’essor du négoce colonial au siècle suivant, avec la production antillaise de canne à sucre, d’indigo et de café, et le développement de la traite négrière, occulte souvent l’émergence de ce premier système capitaliste maritime au XVIIe. Et fait oublier que le commerce colonial se poursuit, sous d’autres formes, avec le vaste empire que la France se constitue à partir du XIXe siècle.
Les sirènes coloniales ont séduit de nombreux acteurs, mais les risques encourus par le négoce investissant dans des circuits commerciaux lointains sont nombreux, et les richesses accumulées aléatoires. Les fortunes de mer réservent des surprises. Ainsi la fabuleuse croissance du commerce colonial au XVIIIe siècle n’est-elle pas en partie illusoire ? Constitue-t-elle véritablement l’un des piliers du développement économique national ou ne profite-t-elle qu’à un petit nombre ? Quels rôles jouent l’État, la noblesse et les milieux négociants dans l’affaire ? Autant de questions auxquelles on trouvera ici des réponses. Grâce au recul du temps long (des années 1660 à 1914, voire 1940) et à une approche combinant des méthodes rarement connectées : étude quantitative, culture des acteurs du jeu économique, rôle de l’État..., se dessine un panorama complet du grand capitalisme maritime français, de ses forces et de ses faiblesses, ainsi que de ses acteurs. "
Auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire du capitalisme maritime, du marché, des traites, des esclavages et de leurs abolitions, dont Les Traites négrières : Essai d’histoire globale (Gallimard, 2004, rééd. Folio, 2006), OlivierGrenouilleau est membre du Centre Roland Mousnier (Sorbonne-Université) et de l’Academia Europaea.
Information diffusée sur Twitter par Florian Louis :
https://twitter.com/flr_louis/status/1171868717078261760
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Vient de paraître Aux origines du sida. Enquête sur les racines coloniales d’une pandémie de Jacques
Pépin au SeuilLe 12 septembre 2019 à 08h02
Vient de paraître Aux origines du sida. Enquête sur les racines coloniales d’une pandémie de Jacques
Pépin au Seuil, 2019, 496 p. ISBN : 9782021417005 Prix : 24,90 €.
"L’histoire du sida ne commence pas avec sa découverte en 1981. Elle débute aux alentours de 1921, quelque part entre les forêts du sud-Cameroun et le pool du fleuve Congo, dans les territoires contrôlés par la France et la Belgique. Elle implique un chimpanzé et un chasseur maladroit, des entreprises avides et une main-d’œuvre surexploitée, des médecins déterminés à éradiquer les endémies infectieuses d’Afrique centrale à travers des campagnes de lutte aussi ambitieuses qu’imprudemment menées, des hommes célibataires massés dans une ville-champignon gérée comme un camp de travail, des « femmes libres » sombrant dans une prostitution à haut risque alors que l’accession mouvementée de l’ex-Congo belge à l’indépendance en 1960 précipitait la débâcle économique du pays.
Sans la conjonction tragique de ces circonstances et les péripéties ultérieures qui ont entraîné, via Haïti, l’exportation du pathogène puis la globalisation du VIH, l’infection d’un individu par ce virus d’origine simienne n’aurait, à l’instar de ses antécédents probables au cours des siècles, jamais enclenché une telle chaîne de transmission dans notre espèce. Fondé sur des recherches épidémiologiques et une enquête historique inédites, cet ouvrage retrace pour la première fois de manière probante l’enchaînement des événements qui ont conduit à la pire pandémie de l’époque récente.
Près de quarante millions de morts plus tard, l’effarement que suscite la lecture de ce récit tient moins, rétrospectivement, à la nature imprévisible du désastre humain qu’il décrit qu’à son caractère évitable."
Infectiologue et épidémiologiste, JacquesPépin a commencé sa carrière de médecin dans un hôpital de brousse du Zaïre avant de devenir professeur au Département de microbiologie et de maladies infectieuses de l’Université de Sherbrooke.